o^. FoiiiliiM' coiilormis : inelallioiaco tariKMi breviorc, inagis gihheioso ; anlonnis l)r(-\ilins. ].l. \II. lis. I. Long. $ i(i ; j/' ''•^- «"«l!'" 9 i i . 5 : o^ lo. (i inillimMips.
l'itioi.M:\iis I I uiiuu'EXMsdc Saussure Q. De Lnang-I'rabangà Tlioiig, 1888. Connu de Ceylan.
Priocnemis FLAVis Fabricius. $ Cambodge, 1886. Signalé de Singapore, Bornéo, SumnliM. (lilolo.
PiiiDC.NKMis paucedentatls de Saussure n. s|i. De Luang-Prabang à Theng. 1888.
Q. Cirarilis, niger. fusco birtus : anlennis, rapile, pronolo, niesonolo, legubs, inelanolo siiperne, pedibusque, aurantiacis. auranlio-sericeis; alis fusco-violaceis. Man- (bbida- rufie, apice nigra^. Verlex supra antennas rosUum Irigonalein sulcaluiu elli- ciens. (llvpeus Iransverso-trapezinus, margine infcro lato, recto. Melanotuni basi ulrincpie luberculatuin, lateraliter obsolète rolundato-carinalum, superficie rcmole transverse elevalo-strigalani. ïibi;e postica- extus seriebus 2 spinaruni aruiata" ; série su[)era basi oblique crenala, crenulis 7-8 paruiu lalis. ïarsi postici artiruiis basi brevitcr nigris, unguibus apice fuscis. Ungues unidcnlali. In alis anlcrioribus areola radialis rboiiiboidali-lanceolata, apice bebetata : arcoIa cubitalis 2" elongata, margine apicali perpendiculari, margine postico priniam vcnam recurrentem paulo antc apicem : lorlia areola cubitalis secundani M'iiani recurrcnlam ante médium, exci- piente. In alis posticis vena analis cum \ena discoidali sigmoidaliter continua. Long. 2.'i millimètres ; akT 20 millimètres. PI. XII, lîg. 3 et 3".
Ressemblant par sa livrée «à la Mygnimia botlenlotla, Saiiss., mais plus grêle, h pattes plus longues, à metanotum moins caréné sur les cotés, moins fortement strié, à tibias postérieurs non carénés au bord interne, et n'olTrant pas de dent au cbaperon.
PoMPiLus susPECTt s de Saussure n. sp. Cambodge, i88().
$. Niger, einereo -scricans : abdoniine rufo, apice nigrcscente. Anlonna- et paipi nigri. Caput pone oculos coriacco-rugulosum. Oculi sensim paralleli. Cl\|)eus \alde Iransversus. Mandibuhe in medio ruib-notatie. Tborax subcompressus, subtiliter coriaceus : metatliorace bevigato, argcnteo-nitenti. Pedes sericanles, calcaribus tibiarurn sjiinis et imguibus tarsorum ruiis. Tibias baud longe spinos;e. Tibije anlicw sublus, extus spinis mediocribus 4- Tibi;e posticic supra spinis G : 5. Al;e fusco- nebulosa\ vcnis fuscis, limbo apicali obscuriore ; stigmate crassiusculo. .\reola radia- lis brevis, latiuscule piriformis, 2" areolam cubitalem \ix superans ; areola» cubitales 2°, 3" suba'quales ; 2^ oblique trapczina, 3* ad ar. radialem valde coarctafa, secun- dam venam rccurrcnleni paulo ante médium vel in medio excipieute. In alis posticis vena analis apice uncinala, cum vena discoidali continua, vel subcontinua. PI. XII, fig. 4. Lonij. II millimètres, ala 8 niilliinèlres.
Espèce 1res voisine du P. chalybealas, Dablb. d'Europe. Cbez celui-ci l'abdomen
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ZOOLOGIE
a SCS f|iialic clcrnii'i's scj,'inciils l'raiiclioiiioiil noirs ; le llioia\ tout entier est lisse : le métalliorax est un peu excavé ; la a° cellule cubitale de l'aile est moins aiguë à son ande interne; la 3'' est plus petite et reçoit la nervure récurrente un peu après son milieu ; enlin à l'aile postérieure la veine anale s'insère un peu avant le |)oint d'ori- gine de la veine discoïdale.
Famille des Stépuanides.
I^a famille des Sléplianides fait le passage des Ichneumonides aux Evaniides. Ce sont des insectes parasites, qui, avec l'aide de leur longue tarière, peuvent atteindre des larves de Coléoptères ou d'Hyménoptères abritées sous des écorces de végétaux ou derrière une muraille de maçonnerie. Leurs larves sont carnassières et vivent géné- ralement aux dépens de celles des Coléoptères Xvlopliages on d'Hyménoptères soli- taires. Leurs trocbaulers sont de deux pièces, leurs aiileimes sont droites, Icnr |)ros- ternum forme une sorte de cou plus ou moins long enfermani les ligaments qui relient la tète au thorax et leur adomen est fixé le |)lus souvent sur la partie supérieuie du segment médiaire.
^I. .\. l'avie a rapporté plusieurs individus d'une espèce fort curieuse cl que M. de Saussure a reconnue inédite.
Megisciius RLi ici;rs de Saussure n. sp. lKi-('.!iieii. arrondisNemeiit de Saïgon. r88() ; Cambodge, r88(j.
Ç. Validus, ciiicreo-liirlus, .1/. Jurcaii (Brullé) statura' et illi simillimus. Caput rufum, orc nigro, palpis fuscis. Vnlenna; nigraî, basi superne rufa', i° arliculo rufo. Caput anterius rngato-punclalum, liand arcuato strigatum, supra crassissinie areo- lato-punctatum, in vertice rugis transversis elevatis i-4 instructum ; occi|)ile villa longitudinal! Iransversa slriala. Frontis depressiosubrhomboidali, rugosa, pei- liilier- culos rugiformos 5 nigros circumscripta. marginiiiiis infero-lataralibus vitlatn transversa-strigatani noialis. l'ronoti colluin crasse transverse plicato-strigatum. Mcsonotum crasse cribrosd-piinclalum. liaiid sirigatum. l'egube rn(id:e. M(!.soplenra' dense punclala-. Sciitelluin et posl.scutellum rugulosa, basi et apice poiila. Melaiio tum crassissime fineoialo piuiclaluni. Abdominis peliolns ut soliluiu lonlerlim Iransverse sli'iolalniii. Abdomen de i'cb(pici ia'\ igaliini. serican-i. basi peliojaii rugu- lo.sa. Terebra nigra. amiulo ante apicein longiusculo alijido. Pedes nigri, polili, arlubus ruio-testaceis. Coxa- [loslicic plus minus crasse subsquamoso riigosa', ac piinc(ala', superna apice Iransverse slriijala'. l'emora poslica sul)liis crenala, dentii)ns- que a armala. L ngues rufa'. ALt nebulosa', venis nigris. Q Long, ig-yj; tlioracis i^,5-(): pelioli f),5-i),5 ; alir io,5-i6,5; oviposil. 2(j,5-3'j millimètres PI. MI, lig. 5, 5", 5" et 5'.
Espèce bien caractérisée par sa sculpture. Chez le M . JurcaUis au Brésil la l'ace est couverte de stries arquées ; le thorax et les hanches sont lisses avec des ponclu.itions éparses ou espacées.
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V
1
MISSION PAVIE
INDO-CIllN'K
1879- 1S95
ÉTUDES DIVERSES III
RECHERCHES SUR L'HISTOIRE NATURELLE
DE L"lNr)0-(:HINK OniKNTAI.E
I
CIIAUTRKS. — I M l'IUM i;Ul r, IllHWl). R l F. FlLnF.l'.T.
Wr-SSION PAVIE
Clénv Deltour et Cie. Editeurs. 173-175 Boulevard Murât XEr«(Hâtel ParticulierJ
\n^l<^
MISSION PAVIE
INDO-CHIXE
1879-1805
ETUDES DIVERSES
III
HEGHEHCIIES SUR L'HISTOIRE NATURELLE
DE L INDO-CHINE ORIENTALE
PAR
AUGUSTE PAVIE
I'Ii;lii:i;s avkc le cu.Nc.oriis dl l'iioFESsLLiis. de nauhalistes ei di: collaumuatei p.s
W MISÉL.M DllISToir.E NATl RELLE DE PAKIS
OUVllJ^GE PUBLIÉ SOUS LES AUSPICES DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, DU MINISTERE DES COLONIES ET DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS
AVEC UNE CARTE, i3 PLANCHES EN COULEURS ET 28 PLANCHES OU ILLUSTRATIONS EN NOIR
I^AlilS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR
28, RUE BONAPAUTE 1904
TABLE DES MATIÈRES
Pages
Préface ^^■"
ANTHROPOLOGIE Préhistoire i
Catalogue des objets des âges de la |)iciro et du lironze recueillis dans la région
de Luang-Prabaiig. par M. Massif. lo
Note de M, Lia KVKE-PoMT.vi.is i6
Collcclion de M. Lauxe 27
Les âges de la pierre et du bronze dans les pays des Balmars, des Sédangs,
des Reungaos et dans l'arrondissement de Bienlioa, par M. le D'' Vi;iiseau. 27
ZOOLOGIE
Articulés 4i
I'kemière classe. — Insectes 4'*
Coléoptères V4
Considf'rations générales, par M. Pierre Lesne. . . ^4
Famille des Ciiindélides, par M. P. Leske. . . âS
Famille des (Jarabides, par M. P. Lesne. . '12 Familles des Djtiscides, des (ijrinides et des ilvdropbilides. [•:if \1. A. lir
OI.MUAHT 8l
Familles des IJernicstides, des Eroljlides, des Endonivcliides et des Cocci-
nellidirs, par M. Ernest Am.akii 83
Famille lies llétérocerides, par M. A. GROLVEr.i.E .... 83
Familles des Paussides, des Silpliides, dos Temiiocliilides, des Lucanidcs et
des Scarabcides, par Paul Tektkis 8'i
Descriptions de Lamellicornes indo-chinois nouveaux ou peu connus, par
M. Léon FAiit.MAim; 80
VI
MISSION PAME
Tribu des Mélolontliincs, genre Serica, par M. E. Buenskf
Familles des Biipreslides, des C'crides et des Méloidcs, par Paul 1 p.ktkin. .
Famille des Êlalérides, par M. Ed. Fleitiaux
Familles des Cchrionides, des Rlilpidocérides, des Dascillides et des Malaco-
dermides, par M. J. Bourgeois
Descriplion d'une larve géante appartenant à la famille des Lampyrides, par
Hippolvle LicAs
Famille ili-s Bostrychides, par M. P. Li;snl. Famille des Ténébrionides. par Ernest Ai.i.AiiD. Famille des Vntliicides, par M. Maurice Pic. .
Famille des Gurculionidcs, par M. Chr. Aurivili.ils
Famille des .-Vnthribides, par M. P. Lesne
Famille des Ccrambvcides. par Charles Bkonc.maht.
Deux espèces nouvelles de Longicornes du Tonkin, par M. Léon Faikjiaike.
Famille des Glirvsomélides, tribus des Clytrines et des pAimolpines. par
Edouard Lefèvre
Famille des Cbrvsomélides (suite), par M. Ernesl Allakd. Descriptions des espèces nou>ellcs de Clirjsomélidcs. . .
Ut'mij>li'rf>.
Ilémiptèics recueillis par M. A. Pavie, par \IM Maiiiice Nm m iiii i; et
Joanny Martin. — Considérations générales
I. Cimicincs. — Famille des Pcntatomides. .
Famille des Coréides
Famille des Ljgéides
Famille des Aradides
Famille des Réduviides
Famille des .\abiidcs. . . Famille des Bélostomidos.
Cica'iincs
Famille des Cicadidcs
Famille des Fulgorides
Famille des Membracides.
Famille des Cercopides.
Famille des Jassides
90 93 9'.
loî io5 108 109 110
137
i3o liô
.46 i5
iCia I Ciô
>«- 1G8
i7> 173 173
176
177 '77 .78 180 i8i 1 S.i 18',
Hvménoptères - ■
llvménoptères recueillis par M. A. Pavie, par M\l II
André, U. du Buyssos. — Considérations générales
Famille des .\pides. .
Sxssi'RE, Ern
Famille des Melliférides. Famille des Formicides Famille des Vespidcs. . Famille des Euménides. I''aiiiillc des Spliégides. Famille des Chrysididcs. p'amille des Mulillides.
186
188 189 lyo
'9-' ii|3
lyô
19'' 196
«97
TABLE DES MATIÈRES VU
raiiïillo des Scoliidos intS
Famille dos Tipliiides .... kuS
ï'aniille dos l^oinpilidcs , . i(|()
l'^aniille des Stéplianides ... 301
Famille des Tcnthrédinides ;!o3
Explication de la planche \I1 20'i
Névroptercs ao'i
Liste des Ncvroptèrcs de l'Indo (llilric, par W. lîenc M \11T[^. — Considérations
générales no'i
Famille des Libellulidcs . 307
Famille des .Eschnides 211
Famille des Agrionides. .... 218
IJpidoplircs aaa
Lépidoptères recueillis par M. .\. I'.vvie en IiidoCliine, par G. -A. Poujade.
— Considérations générales 3a2
Rlio[talocères. — Famille des Papilionides ... •>'ii\
l'amilie des .Nymphalides 2iVi
Famille des LiLi}tliéides 23U
Famille des Lycénides. 2;!!)
Famille des Hespérides 21(7
llétérocères. — Famille des Salurnides 2.18
Famille des Spliingides 23i(
l-'amille des Notodontidcs. ySt)
Famille des Sj'ntomidcs aSy
Famille des Zygœnidos 2/10
Famille des Tliyridides a^i
Famille des Liinacodides 2^1
Famille des Lasiocampides 2^1
Famille des Ljmantriides y'j*^
F'amillc des Hvpsides 2^2
Famille des Aictiides 2 '12
Famille des Agarislides 2'i2
Famille des Nocluides . . ... 2.'ir)
l'amille des Uraiiiides 2/17
Famille des (ieomélrides 2.'|8
Famille des Phralidcs 2'|()
Dij/lrrcs 202
Diptères recueillis en Indo-Cliine par M. A, I'avii , par J -M -J Bigot. . . 25H
Di:uxii-:Mi; classe. — Akaiminidfs afjS
Arachnides recueillis par M. A. Pavii. en Indo Chine, par Eugène Si.mun. . 270
Araignées 270
!'■'■ famille. — Avicularides 270
2'' Camille. — Atypides 272
3'' famille. — Uloborides 272
fi" famille. — Zodariides 278
>JL .-* ..-«*?^
w^^^^^V«
VIII
MISSION P.VVIE
5"^ fanillle. — Palpimanidcs u-'\
6" famille — Hcrsiliides 37^1
-f faiiiillc. — Tlieridiides 375
8" fainillr. — Arçiopides 371)
flL' famille. — Tliomisides . 383
10" famille. — Clubionides sS'i
ii"^ famille. — Lvcosides 2S7
la' famille. — Pisaurides 289
i3'^ famille. — Oxyopides 2S9
l'i" famille. — Salticidcs. 3Ç)0
Prdipalpes 292
ir'' famille. — Pliryniiles 392
2'^ famille. — Tliel\phonides 293
Scoritions 293
Galéodes 29'!
Faucheurs (Opilioiies) 29!
Troisik.me classe. — Mykiapoufs .... 39(5
Myriapodes recueillis par M. .\. Pavh: en liulo (iliinc. par M. II. ISuoij .manx.
— Considérations générales. 39(1
Explication des planclics 309
QuATRii-ME CLASSE. — Cki;sta<;ks 3io
Crustacés décapodes terrestres et d'eau douce de ri niloCililne. par M. .l.-G.
DE Man. — Considérations générales 3i!
Décapodes d'eau douce rap|iortés par M. A. Pavii: 3i0
Liste des espèces de Décapodes Bracliynres observés jusqu'à présent dans les eaux douces de l'Inde, de la Birmanie, de la presqu'île de Malacca et de
rindo-Chinc orientale 32g
Explication des planches .... 33 1
Mollusques ^32
Considérations générales, par Henri Fisimier 339
Descriptions de Mollusques nouveaux recueillis par M. .V. Pavie en Indo-
(;inne, par le commandant L. Moiu.et 3ji
PREMiiiiu: classe. — Gastéropodes . . 3,)i
l^ulmonés 3,)i
Opisthobranches 309
Prosobranches 3Go
Deuxième classe. — Pki.i'cypoues 878
Liste des Mollusques et liradiiopodes marins recueillis par M. .\ . Pavie et qui
n'avaieïit pas été signalés jusqu'alors en Indo-Cliine '^oS
MoUiiscpies Gastéropodes 388
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. -^Kv¥u"t'r"h-*^
I
• -^
*^- •
I
► '^^
TABLE DES MATIERES
IX
Mollusques Pclécypodes
Brachiopodes
Catalogue des mollusques terrestres et lluvialiles île rindo-Chine orientale cités jusqu'à ce jour, par \IM. Henri Eischtr et l'h. L)autzi;xbfkg.
PKl.MliltE CLASSE. GasTI'rOPODES
Piilmoncs - .
Famille des Testacellides
Famille des Eimacides
Famille des Pliilomvcidcs
Famille des Ostracoléthides
Famille des Hélicides
Famille des Bulimulides
Famille des Pupides
Famille des Sténogjrides
Famille des Succinéides
Famille des Vaginulides
Famille des Auriculides
Famille des Limnaeides
Pi'OSobranchcs
Famille des Nassidcs
Famille des Céritliiides
Famille des ^[elaniides
Famille des Littorinides
Famille des llydrobiides
Famille des Paludinides
Famille des Valvatides. .
Famille des .^^mpullariidc*
Famille des .Vssiminéides
Famille des Cyclopliorides
Famille des Hélicinides
Famille des Hydrocénides
Famille des Nérilides
38.) 389
Sgo
Sgo 390 390 392 398 398 398 4o5 407 'm 4ii .Il 2
4l2
4i4 ',i5 4i5 4i(i
4.7 '1 1 9
'119 422 424 425 426 426 433 434
Delxiè.mi: classe. — Pkléoïpodes Famille des Ureissensiades. Famille des Unionides. . Famille des C^rénides. Iitilcx bibUoijrujiliique. .
Vertébrés.
Pre.mière classe. — Poissons
Poissons recueillis par M. A. Pavif en Indo-Chine, par M. Léon Vaillant.
— Considérations générales
Description des espèces
b
A03
435 435 44o 443
45i
432
459 462
■■ ■
mm 1
Mil MISSION PAVIE
5" ramillc. — Palpimanides . . ■•.-'i
6"^ famille — Hersiliides. a-'i
"'■ famillp. — Tlieridiides 27Ô
8'' famille. — Arpiopides a'jG
{)'■ famille. — Thoinisides . a83
lo"-' famille. — Glubionides . . 28.4
II" famille. — Lycosidcs 287
12" famille. — Pisaurides 289
i3= famille. — Oxyopides . . 289
l'i'' famille. — Salticides. . . 290
Péilipalpes 292
i'"^ famille. — Plirynides. . . 292
2-^ famille. — Tliel\phoni<li - 298
Scorpions 29^
Galéodes 29^
Faucheurs fOpiliones) 29^
Tr01SIK.ME classe. MvKI.M'ODES .... 29O
Myriapodes recueillis par \I. A. Pavie en liido (^liine. par M. 11. 1îkou;mann.
— Considérations irtric'Tale^ 29!)
Explication des planches. 3oy
QlATRliiME CLASSE. GrLSTACÉS 3lO
Gruslacés décapodes terrestres et d'eau douce de rindo-Chine, par M. .I.-(i.
DE Man. — Considérations générales 3ii
Décapodes d'eau douce rapportés par M. A. Pavie 3i0
Liste des espèces de Décapodes Brachyures observés jusqu'à présent dans les eaux douces de l'Inde, de la Birmanie, de la presqu'île de Malacca et de
rindo-Chine orientale 329
Explication des planches 33 1
Mollusques 332
Considérations générales, par Henri I'ischlr SSg
Descriptions de Mollusques nouveaux recueillis par M. \. Pavie en liulo-
Cliine, par le commandant L. Mdklet 3ji
PREMliiKE CLASSE. GASTÉROPODES •'■'•
Pulmonés ■*■"
Opisthobranches ^^9
Prosobranches ''"O
Del'xiè.me classe. — Pélécypodes 370
Liste des Mollusques et Bracliiopodes marins recueillis par M. .\ . Pavie et qui
n'avaient pas été signalés jusqu'alors en IndoCliine 368
Mollusques Gastéropodes ... 388
TARLE DES MATIERES IX
Mollusques l'olécypojes 38l)
Rraoliiopodos ... SSg
tlatalogue des mollusques terrestres et lltivlatiies ilc Iliido (iiiiiic orientale
cités jiisquà ce jour, par MM. Henri Fischer et l'h. D.vuTZtxBKKG. . . Sgo
Piu:Mii:Ki-: cm.asse. — Gastéropodes 8yo
Pulmonés ■ . 3go
Eamllle des Teslacellides 3go
Famille des Liniacides 3g2
Famille dos Pliilom)cides 3g8
Famille des Ostracolétliides 3g8
Famille des Ilélicides 3g8
Famille des Bulimulidcs 'io5
Famille des Pupides \o~
Famille des Sléiioirvrides 'lil
l-'amille des Succinéidcs f\i2
Famille des VaginuHdes .'li2
Famille des Vuriciilides 'ii2
Famille des Linuiaeides _^li4
Prosobranclics .'il 5
Famille des Nassides .'l i ,")
Famille des Ccritliiides 'ii6
Famille des Melaniides '117
Famille des Littorinidcs 'iig
Famille des Ilydrobildes '1 ig
Famille des Paludlnides 'i:iii
Famille des Valvatides .'|34
Famille des Ampullariides 'laô
Famille des Assiminéides 'l3(i
Famille des Cyclophorides '\j6
Famille des Hélicinides '|33
Famille des Hydrocénides 'i34
Famille des Xérilides 'i34
DcLxif mi: classe. — Pklécïpodes 435
Famille des Dreissensiadcs 435
Famille des Lnionidcs .'|35
Famille des Cjréiiides .'l'lo
[nilcx hihlimirafjhîquc 'l'|3
Vertébrés 45
PRE.MliiRE CLASSE. PoiSSONS 452
Poissons recueillis par M. A. Pavie en liido-t^liine. par M. I.éoii \a[iiant.
— Considérations générales . . 45g
Description des espèces 462
6
MISSION l'.VVIE
Deuxième classe. — l}AriiA<;iE>s '171
Batraciens recueillis par M. A. I'avji: en Iiido-Cliinc. par M. K. Mcxmjuakd. .'173
Aiilres Batraciens cités pour l'Indo Chine, par le 1)' (t. Tirant .'173
Batraciens anoures. . . . ^73
Batraciens urod'etes i'i
Batraciens apodes If/i
Troisième classe. — Ueptii.es. . '170
Serpents -'i77
Serpents recueillis par M. A. Pavm en Indo-Chine, par M. F. Mocoiard. ;J8i
Serpents non venimeux 48 1
Serpents x'enimeux '182
Autres serpents cites pour ITndoGhine par le D'' (î. Tirant iJSs
Serpents non venimeu.r '182
Serpents venimeux .... .... 'i8i
Lézards 'i84
Lézards recueillis par M. A Paviu en Indo-Cliinc, par M. F. M(]i:iii ard. 480
Autres lézards cités pour l'Indo Chine, par le IJ'' G. Tirant 488
Crocodiles 48()
Crocodiles recueillis par M. .V. Pavie en Indo-Chine, par M. F Mocijiakd. 'ii)i
Autres crocodiles cités pour ITndo-Chine, par G. Tirant 4i)i
Tortues 4i)i
Liste des tortues de ITndo-Chine, par G. Tirant. . 4ij3
Tortues terrestres ... 4i)3
Tortues d'eau douce 493
Tortues de mer 4'.)^
QuATRIÈ.ME i:LASSE. OiSEAUX. 49''
Cinquième classe. — Mammifères 4;|S
Liste des Mammifères vivants envoyés par .M. Pavie d'Indo Chine, par
M. Emile Oustalet J09
Mammifères de ITndoCbiue, par E de Pousar<;ues. — Considérations
générales. -''o
Primates -"lî
Prosimiens. . . ^'8
Chiroptères 018
Insectivores. . . Diij
Carnivores ■'■'■
Rongeurs. . . 03:>
Ongulés •'•'^
Édentés . :>3i)
Conclusions ^40
Liste des Mammijeres de l'Indo-Cliiue â4''
TABLE DES PLANCHES
Planche I. ]iage 3. — Haches el ciseaux ii bords droils ou logèroment concaves, on [lierre (Collection Massic).
— II — 7. — Hach8sàsoie,ciseaux(?)à soicct niassuescn [)ierre(Gollection Massie).
— 111 — II. — Haches el ciseaux à douille, en bronze (Collection Massie).
— IV — I-. — Instruments en pierre (haches et ciseaux à soie) et objets en bronze
(haches à douille, hameçons, harpons et clochettes) provenant des stations préhistoriques du Cambodge (Collection Jammes).
— V — 21. — Instruments en bronze, i, ciseau denticnlé ; i, hameçon; 3, aiguille;
4, hameçon; ô, (5, 7, ciseaux à douille (Collection Massie). — 8, pointe de lance; r), hache? à douille; 10, hache à douille ; II, hachette à <louille ; 12, faucille (Collection H. d'Orléans). — i3, hache à douille; l'i, ciseau à douille; i5, pointe de lance à douille (Collection l,efo\rePontalis).
— \l — 3g. — Instnmients en pierre el en bronze des pavs des Bahnars, des Sédangs
et des Keungaos (Collections de MM. Yersin et Guerlach) ; la hache portant le n" i est le seul Instnniient en bronze figuré sur cette planche.
— VU — 35. — I et II), anneaux en cociiiillcs. — '. et (i, colliers en cocpiilles. —
3, deux anneaux en schiste. — '4, ô, 7, 8 et y, pendeloques en coquilles. — 11, rondelle en coquille. — i3, fragment de coquille préparée pour fabriquer une rondelle. — i^, base de cône scié et poli sur le bord (une aulre base analogue se voit au centre du collier n" 2). Tons ces objets proviennent dos rives du TonléSap (Collection Roux). — u, bracelet en bronze du ])a)s des Bahnars (Collection Versin). — i5 el 16, polissoir en pierre du pays des Scdangs (Collection Guerlach).
\11 MISSION l'AVIE
Planche Vlll — fio. — i. i", CoUyris similis, Lcsne. — i*), Collvris riiri|>alpis, Climid. — a, Thiibops Paviei. Lesne. — 3. Cli^illa parallela, Lcsne. — !i, Clivina Julleni, Lesne — 5, Clivina alulacca. Lesne. — (5. Clivina inckonecnsîs, Lesne. — 7. Mepaloodcs potilus. Lesne. — 8, Rhctnbus la-vis, Lesne. — g, Hvpolilhus hiserialus, Lesne. — 10, Liodaplus birmanus. Baies. — 11. I.ioilapliis longicornis, Lesne.
— 12, Braciiinus Paviei, Lesne. — ■ i3, Pseudozirna spissicornis, Fnirm. — i4, Liloccrus Paviei, Lesne. — i5, ifi, Eugigas Har- niandi. Lesne.
— 1\ 61s — 76. — I, !■■', i'', i"". Trigonoloma aurifcra, Tsrhits. — 2, 3», Alcidosoma
siatncnsis, Casl. (^ . — 3, Hoplolontlia Paviei, l'alim. — '1, 'r', Meophi-ediravis melaleucus, Fairm. — 5, ô", 5'', Goliallmpsis Lameji, Fairni. — 0, 6", f)'', Ca>cographis nigroriibra, l'aiiin
— IX — loO. — I, i", 1", Boslrvchus hamalipciinis, Lcsne. ^. — 2, 2", 2''. Bos
trjchus hamatipcnnis, Lcsne Ç. — 3, 3», 3'*, Boslrjchiisœqiialis, W'alerh. çj" . — 4. i". Boslrvchus œqualis, W'alcrh. Ç . — 5, Slron- gjliiira crenalostrialiim, Allnrd. — 6, Formicomus Paviei, Pic.-
7, Tcmnaspis squalidus, .\tlniil. — 8, 8', Crvptoccphahis nigriceps, Allard. — <), CrjptoccphaUis semimarginaliis. All<ii<l. — m, Acro- cvpla discoidolis, Allard. — 11, 12, Euslcllia varians, .MIard. — i3. Anlcpha Blauchardi, .\ttaid
— I\ /(•/■ — i3i. — I, (_icranïbyse Liicasi Brong. — 2, /alroi'lius nebiilosu? iiroiig —
3, Nvphasia maculala Brong. — i, Paclivlocenis sulcaliis Brong.
— 5, Purpuricenus fasclaliis Brong. — 6, Pavieia siiperba Brong.
— 7, Kosalia Lamecrei Brong. — 8, Rosalia q Brong. — 9, Leontium binotatum Brong. — m. Slralioccros priiiccps Lacord
— II, Milolhris bimaculalus Brong.
— X — 174 — I, Acanthaspis variivenis, .V//i. — 2, Proslcmma siamense, A7/i. —
3, Fulgora monetaria, A7/i. — '1, Hemosphiprius intcrchisus, A//i.
— 5, Leptoccntrus snbllavus, .\7/i. — 6, Cosmocarla nndala, n'alk., var. obscurala. .V//i. — 7, Cosmocarla carcns, \lli. —
8, Callitettix carinifrons, î\lh. — 9. Cvrcne obtusala. AV/i. — 10. Acrobelus Delphinus, Nlh — 11, HecaUis Plataiea, A7/i — 12, Ecloniops rubescons, .\lh.
— \I — 178. — 1. Plalvplciira arminops. .\tli. — 2, Id . face vtnlrak-. — 3, Diin-
dubia spiculala. \lh. — 4, Id , face vcnlralc. — 5, liœana Paviei, A/A. — 6, Moqaniiia sauria, .\//i. — 7, Oliarus cucullatus, .\//i.
— 8, Id., tèle \uc de profd — i|, Oliarus pelasalus, \//i. — 10, Id., lèle vue de profil. — 11. Uicanla llabcUum, A'/i. — 12. Eclomops rubçscens, lèle lue de profd. — i3, CallitcUix cari
nifrons, lèle vue de profil.
— XII — 198. — I, Salins Pavianus, Smiss. q^. — 2, Salins Pavianus. .Sniws Ç. -
TABLE DI'S PLANCHES XIII
3, 3-1, Priocnemis parceclenlatus, f<riiiss. Q. — 4. Pompihis sus- pectus, xS'«»ss. Ç. — 5, S-i.ô''. 5'^, Mesischus ruficeps, S'oi/ss. Q. 6, 6-1, Sélandria (Monoplilailmis) Pa\lei, Saiiss.Q.
Plamlie \II6(s — a'17. — i. i '. Pieris Zeuxippe Cram ~^ var. — 2, 2'^, P. Amba Wallace |-^ var. — 3, Euripus Consimilis Wcslw Q. — '1, \", Eusnmia Opiieltes Driice. — 5, Chalcasia Pavioi Potij. — (i, C'. Djsodia igiiita AVlk. — 7, Boarnia leiicaplcrala Poiij. — 8, llj'perythra nifofasciata Pouj. — y. Acrapicris lutoopiclala Poiij. — 10, 10». Bocana na\apiinctalis P<nij.
■ — X\ I — 282. — I, Sclonocosmia albostriala, E. Sim. — 2, Toraiiia gloriosa, E. Sim.
— 3, Gastcracantha lencomelaena, Dol. — J, Gastcracanlha arcuata, Fab. — fi, Gasteracaiilha propinqua, Cainbr. — 6, Poltjs turriger, E. Siin. — 7, S^naema opiiIeiiUmi, E. Slm. — S, Sal- liciis mandiicator, Wesl.
— XIII — 2ij8. — Myriapodes de ITndo-Cliino. — i, Orllioninrplia l'ostiva. luiv. sp. —
2, Orlliomor|ilia Pa\iui, iioi\ s/j. — 0, ( liiliomMr[)lia variegata, non. S[).
Myriapodes de l'Indo Chine. Myriapodes do rindn-Cliine. Cnislacés de riiiilu-(JI]ino. Crustacés de riiido-Cliiije.
I, I'. Slre|itaxis pellucciis, /'/'. ^ar. — 1, 2', Stre|itaxis Lemyrei, L. M. — 0, 3', Helicarion Paviei, L. M. — 4. i", Macrochlamys Dugasli, L. M. — 5. Ilcniiplcela dichromatica, /.. 1/. — (i, 6», Haîlix Paviei, /.. M. — 7, 7', 7I', Heli.v Norodomian 1, /,. .1/. — 8, 8', llclix l'ouresi, L. M. — g, Ampliidromus Hcgini. L M. — 10, Ampliidromus semitesscllalus, L. M. — 11, Amphidromus xiengensis, /, U. — 12, 12', 12I'. 12', Clausilia Pa\iei. /.. .1/.
— i3, Glessula Paviei, L. M. — l'i. l'i'- Hamiiiea Perricri, /.. M. — 1"), 1.5', Canidia Pavioi, /. . 1/
— ^^ — 3(io. — I, i-\ Melania Paviei, /.. 1/. — 2, Mclania Lcmyrei. /. M. —
2'', X'ariélo de la même. — 3. Melania Daulzenbcrgi, L. M. — 3", Variclô de la morne. — '|. Paludina Paviei, /,. M. — :") Palu- dina Danicli, /.. V. — (1. Paludina Sal)in:o. /. 1/ — 7, 7'. WAu dina kmeriana, /.. \l ~ S, Paludina Tiranli, /,. .U. - cj. Palu- dina ïliomsnnl. /.. 1/ - 1(1, Paludina laosiensis, /,. M. — ii, Ampullaria Begini, /.. .1/. — 12, Ampullaria Pesmei, L. M. — i3, i3-', Pupina Paviei, /,. M. — l'i, l'i-i, Pupina Crosseana, L. M. — i5, i5", Cycloplioruscainbodgieiisis, L. V. — Hi, (;yclo- pliorus Paviei, L. M.
XIV - |
- 3oi. |
XV - |
- 3o8. |
XVII - |
- 320 |
XVIII - |
- 33i |
XIX - |
- 3.52 |
\l\ MlSSUJiN PAVIK
Planche \\l — S-\. — i, i", Ptcrocjclus Perieri, /-. M. — i, i", a'', Plerocjclus Fische- lianus, L. M- — 3, Cyclopliorus Massiei, /-. M. — /i, It", Cvclo- iilinrus Klobukowskii, L. M. — 5, 5'', 5'', C)clo|iliorus Landesi, /.. M. — C, G", 0|)isllio|iorus piilcliellus, L. V. — 7, L'nioPaviei, /,. 1/. — 8, Unio siamonsis. /,. M. — i|, Pseudorloii ovalis. /,. M.
\XI1 — 3-S. — I, Unio [latiangeiisis, /,. 1/. — :>., Liiio Daul/pii!)irgi, L. .1/. —
3, Unio semidecoralus, L. 3/. — '1, Unio Fi^clicrianns, L. M. — 5. Pseudodon Tliomsoni, L. M. — 6, 6", Arca sal)in:r, L. M. — r, Novaculina siamcnsis, L. M. — ■ S, 8", 8'', Drcissensia Crosseana, /.. 1/.
XXIII '|(i:'- — 'i Pliyllodactvliis Pavici, Mocij. — a. Macroncs |ihirlradialus. /,.
\ (ii(l_ — 3, Psc'udechcncis Pavici, /.. \'aill. — '4, Acaiitliorliotlciis lonkinensis, /-. \nill. — 5, (MiiinodlcliUiys alllnis. /,. \ni!l.
— \XV — 3i2 — Ilvlobalcs Nasutus.
WIV — ôi'i. — Ilvlobalcs llenrici (de Pousargues).
— XX\ 1 — 3i8. — Caelops Fritbi.
ERRATA
PAGES |
LIGNES |
kV LltU DE |
|
5o |
2G« |
rouge feu. |
|
5i |
8-^^ |
des niàles |
|
53 |
i5'- |
aiiobioides |
|
53 |
25'^ |
Psoinae |
|
53 |
■aS' |
Hetéronières |
|
50 |
20" |
paille ; |
|
50 |
2 1"^ |
jour lis se llonnent |
|
59 |
3i'- |
Uufil[>alj>is |
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Go |
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|
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2(1" |
Japon ; |
|
63 |
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|
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3^- |
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|
06 |
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nal. . |
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32- |
niélolontliidos |
|
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cll|>éus |
|
90 |
3i- |
notorliHô par |
|
108 |
7' |
Tencbrlonides |
|
iiO |
S' |
1981 |
|
"9 |
39-= |
oblime |
|
120 |
25- |
mus. (Paris) |
|
127 |
9" |
adaman |
|
1^7 |
IÇ)- |
ad tcrnaus |
|
'■•'7 |
23- |
(Pierre) (collections) |
|
l-.!ti |
G- |
mus. |
|
i3o |
23-^ |
Ceraiiil)}eides |
|
i3i |
PI |
. IX In: |
|
I |
"■ ligne |
zalrcjHi-. |
|
i3i |
PI |
. I\ 1er. |
ligne
d'un rouge feu
des niàles,
aiiobioides
Psoini
Hétéromères
paille qui
jour se tiennent blottis
lîufipalpls
Iransvcrses et par
Japon?
nat. (Paris),
nal. (Paris),
nal. (Paris),
nat. (Paris),
nat. (Paris),
ual. (Paris),
nat. (Paris),
nat. (Paris),
mélolontbines
clypeus
notoriété scientifique par
Ténébrionides
1891
optiuie
mus. Ilist. nat. (Paris)
andaman
altcrnans
(Pierre) in collection
mus. Ilist. nat.
Cérambveides
zatrepbiis Brong. — 8. Hosalia q^ Brong. Brong^^. — 8 Uosalla l.amecrei Broiig. Ç
\\l
MISSIO.N l'.V\ iE
PARES |
LIGNtS |
*ii 1.1E1; |
DE |
LniE |
||
.33 |
".)'' |
l.ieviler |
leviter |
|||
■ 34 |
if |
sor. |
sér. |
|||
i3'i |
i3' |
ser. |
scîr. |
|||
i35 |
'/'■ |
(Saigon). |
(Sa.gon)(A, Pavie). |
|||
i4i |
2'^ |
— IX, i8{)9, p. |
JOJ |
noie I . |
IX, 1869, p. 3o3 note I. — |
|
l/|3 |
4- |
Lalr. |
Lalrap. |
|||
.48 |
25"^ |
e.Tiinlibus |
cœunlibus |
|||
.49 |
28" |
in Baly |
Baly in |
|||
i5i |
1 1' |
Jacoby, |
Jacoby, in |
|||
i5t |
25» |
typique |
typiques |
|||
.ns |
35- |
.\nii. in |
in Ann; |
|||
'■"'7 |
.3'- |
clirysonielides |
chrysomélides |
|||
.58 |
8'= |
Jacob |
Jacoby |
|||
.58 |
!0<' |
.2. |
.2* |
|||
.58 |
i3<- |
.3. |
i3* |
|||
.58 |
.5» |
i4. |
■ '.* |
|||
.58 |
.8- |
Mois. |
M..lscli. |
|||
.58 |
3i" |
Fab. |
l'abr. |
|||
.59 |
3- |
lar. |
variété |
|||
'âij |
5'-' |
24. |
a4.' |
|||
.59 |
r |
moh. |
Molscb. |
|||
.Oo |
7 |
4. |
/.!.• |
|||
iGo |
[1" |
42 |
42.' |
|||
ilio |
I .« |
mot.-; |
Motscli. |
|||
■2li- |
(j- |
puis de |
puis je lui parlai île |
|||
332 |
der.iière |
dont des espèces |
dont les espèces |
|||
333 |
7' |
collecteurs |
collectionneurs |
|||
334 |
dernière |
commune |
commun |
|||
33 '4 |
dernière |
Mcnam. |
Ménam et |
|||
352 |
PI. MX |
I . Ampliidromii! |
; xîengst'nsis |
. 1 Ampliidromus xiengensis |
||
356 |
i5= |
2.3 |
2/3 |
|||
363 |
22» à 26= |
Cette observation Lemyrei . |
iloil |
: être repoi |
tée page 302 à la fin de l'article. |
.Melania |
378 |
l'I. WII |
I Unio stunglrangcnsis |
I Unio palrangensis |
|||
429 |
2 1' |
Trouiensis |
trouiensis |
|||
■'199 |
.'■'■ |
PI. xxv |
PI. XXIV |
|||
^99 |
4" |
PI X\1V |
PI. xxv |
|||
5o3 |
6' |
les Veaux, ou |
les Veaux ou |
|||
008 |
3.^- |
.le sont pas des B |
M nies. |
sont des Buffles, non pas ceux |
||
5i I |
21- |
PI. XXV |
PI. XXIV |
|||
5.4 |
29'^ |
PI. XXI\ |
PI. xxv |
lMli:i ACE
L'époque est bien peu éloignée où les sciences naturelles ont commencé à faire l'objet île recbeicbes dans rindo-Cbine orientale. Avant (pic la France ne se fût établie dans le delta du Mé-kliong. la llore et la l'aune de la pres(ju'ile étaient presque ignorées, seuls les environs de {Bangkok, visités ou liabités depuis longtemps par des Eurojiéens avaient fourni aux naturalistes des sujets d'étude de quelque importance. Cependant, au moment même de la conquête de la (jocliincliine, un \oyageur français, Henri Moidiot, succombait à Luang-Prabang après avoir accompli la première exploration dans linlérieur et recueilli d'importantes collections scientifiques. Dès les premières années de roccupation. d'ardents clier- clieurs cniuMic le D' Montgrand, MM . de Castclnau. iHicourl. li. (îcrniain s attucbèrent à réunir des matériaux zoologi(|uos de louti- sorte: puis, en iHfi- el 18G8, les docteurs Jonbei-l et i'Iiorel. mcmbies de la giande Mission de Lagrée, étudièrent les rives du Mé-kliong jusqu'au ^unnan. A la mêmeépofpie, le savant botaniste Pierre jeta les bases de son (cuvre monumentale sur la llore forestière. De 1 872 à 1878. M . Ilarmaud. alors médecin de la marine, visi la. en explora leur et en natuialisle. l'Indo-dlnne, du Siam jusqu'à l'Annam, réunissant des documents de toute nature, et en pai-ticulier des collections cntomologiqucs du plus liant intérêt (pii constitucnl, encoreaujoiiririmi. la source d'inroruialioiis la plus ricbe pour l'étude tie la l'auiii' du l)a>sui du Mc^-KIioul:. \'\\t> tard, lexpédition du
Wlll MISSION PAVIE
Tonlvin ou\ rit iiii nouveau clianip cl l'Iudes : à peine la canipairne élait-elle achevée que le D' Langue faisait parvenir en France le fruit dahondanles récoltes (i885-i886), etc. Dans ces mêmes temps, je poursuivais, depuis de longues années déjà, l'œuvre d'exploration à laquelle j'étais attaché, et tout en donnant mon activité aux études géographiques, je faisais, pour le Muséum, des collections qui ont fourni un appoint à ce que l'on con- naissait des faunes du Cambodge, du Siam et du Laos, et ont permis d'exa- miner pour la première fois celles de plusieurs autres régions de llndo- (ihine. Les documents ainsi amassés ont permis de reconnaître dans leurs grandes lignes les caractères de lllistoire naturelle de l'Indo-Chine orientale, les matériaux qui allluent chaque jour dans les collections permettront dans la suite d'imprimer à ces traits distinctifs une précision de plus en plus grande.
Les naturalistes dont les éludes en Indo-Chine ont précédé mes recherches, n'avaient pas fait connaître les résultats de leurs travaux lorsque je me mis en marche (même ceux de Pierre sur la Botanique, d'Harmand sur l'Entomologie, de Germain sur l'Ornithologie, ne sont pas encore complètement publiés aujourd'hui). Ce qui avait paru était incomplet et dispersé dans diverses publications scientifiques qu'il ne m'était guère possible de consulter ou de suivre dans les conditions où je me trouvais. Aussi ai-je souvent senti, au cours de mes explorations, combien il est difficile à un voyageur entraîné par son goût vers les sciences naturelles mais aussi absorbé par d'autres occupations, de leur consacrer ses instants libres avec assurance, et d'avoir la confiance, si précieuse en pareil cas, que son travail aurait quelque intérêt, s'il n'est pas préalablement au courant des études antérieures sur la flore et la faune des territoires qu'il visite. La pensée m'était dès lors née, de l'avantage que mes propres recherches pourraient offrir à ceux qui, dans la suite, se livreraient à des travaux de même genre si elles étaient présentées un jour en un tout méthodiquement établi, quelques lacunes d'ailleurs qu'elles pourraient comporter, et j'avais entrevu que ce serait une grande récompense de savoir mon travail utilisé, et peut-être de le voir servir
PREFACE XIX
à décider la résolution de jeunes naturalistes qu'encouragerait la consta- tation qu'il leur serait facile de continuer et de dépasser l'étude (ju'ils auraient entre les mains, et de faciliter ainsi l'établissement d'ouviages complets sur les ditrércntes branches des sciences naturelles en Indo- Chine.
Aujourd'hui, grâce aux nombreux savants qui mon! accoi'dé leur concours, je puis, modeste chercheur, savoir ce que mes collections oITrent d'intérêt et me rendre compte combien plus elles auraient pu avoir de valeur, si la connaissance des travaux antérieurs acquise en dernier lieu en avait précédé la recherche. La conviction de l'utilité de ce volume m'en est davantage restée et je le présente avec l'espoir qu'il répondra, dans une certaine mesure, au but que je me suis jjroposé.
J'ai raconté dans 1 introduction de cet ouvrage' comment, vers 1876, j'avais commencé mes collections; lorsque quelques années après, j'entrai en relations avec le Muséum, Henri Milne Edwards en était encore direc- teur. N'osant m adresser directement à l'illustre vieillard, j'avais écrit à son fils Alphonse, alors professeur administrateur, mon désir d'être en cor- respondance avec notre grand établissement national. Quand ma lettre parvint au Muséum, celui-ci était absent, c'était l'époque de ses explo- rations sous-marines à bord du « Travailleur » et du « Talisman ». Henri Milne Edwards l'ouvrit, il \ vil mon scrupule de le déranger et tint à me répondre lui-même, .l'eus ainsi, précieux encouragement, pour [)reniiers conseils ceux du grand savant au bord de la tombe.
Quand je rentrai en France, en i885, Henri Milne Edwards venait de mourir. Je reçus de son fds l'accueil le plus empressé et le plus sympa- tiiiquc. J'arrivais avec un bien gros regret sur le creur: j'avais expédié au Muséum, l'année précédente, |nir le transport de guerre 1' « Aveyron « des coUectidiis coiilenucs dans de nombreuses caisses. Le vaisseau avait fait naufrage sur la cùte des Somalis. près du Cap (lardafui, et, après (ju'on avait eu sau\é les valeurs principales du jiilhige des intligènes. il avait été
I. Mission l'avit'. Gûograpliiu el voyages, I, page 20.
XX MISSION PWIi:
détruit avec son contenu, .le rappelais ce sinistre à Vlphonse Mil ne Edwards en déplorant la pi'ite de mes collections lorsqu'il m inlerrompil : sauf qnekiucs caisses' 1 envoi était hieu parvcMiu : adressé au Miiii.slrre île l'inslrticlioii pulilique on lavait sans doute lors du sauvetage sujiposé précieux, et des premiers il avait été, en grande partie, mis en sûreté. Jeus de cette constatation un conlentcmeul que les naturalistes comprendront. iiiiMi persuadé que si les sauveteurs s'i'laiciit doutés qu lU eni[)iirlaic'ut des insectes, des coquilles, des serpents, des peaux d animauv. etc. , ils les eussent prohablement négligés pour de plus riches bagages. \l[)liouse -Milne Eihvards ne cessa dans la suite de me témoigner la plus glande bienveillance. Sur sa proposition, eu 1890, l'Académie des sciences me décerna le prix Tcliiliatchef. En 1896, après mon retour définitil" en France, il mit à ma disposition les salles du Muséum que, par une utile innovation, il avait affectées aux expositions des explorateurs, et pendant deux ans, mes collections y furent présenlces au public. Avant que le présent travail ainsi préparé sous son égide eût pu paiaitre, la mort est venue le frapper, me laissant le regret de n avoir pu lui montrer, conduit à son exécution, le résultat qu'il s'était attaché à me faciliter et de n'avoir pu lui faire lire dans ces pages l'expression de la profonde reconnaissance que je lui avais vouée.
Que MM. les Professeurs et les Naturalistes du Muséum et leurs dis- tingués collaborateurs, qui ont participé à l'établissement de ce volume et dont le nom de chacun y ressortira à sa place, trouvent encore ici le témoignage de ma bien vive gratitude. C'est avec un sentiment d'extrême tristesse que. comme on le verra, j'ai eu à déplorer succcssivemeiil la mori. et la perte pour la science, de dix d'entre eux.
C'est souvent le cas des voyageurs de s'attacher par goût, plus spé- cialement à l une des branches des sciences naturelles et cependant ils
t. Lcscaisscs perdues contenaient des Oiseaux, des Crustacés, un liorbier. etc. J'ai également perdu d'intéressantes collections lors de la destruction de Luang-Prabang
en 1887.
PRÉFACE XXI
no (lovraieril en négliger anciinc. J'ai bien k-nlé de faire ainsi, mais je n'ai atli'inl (ju unpairaïU'incnl mon but. Aussi, les études qui vont être exposées ci-après, conliennenl-elles des lacunes qui n'ont pas besoin d'être indi([nécs pom- èlie iemai(piées, mais que je signale, à leur place, à lallrnhnii. dans 1 cspou' de provoquer nii travail (pii viendrait les remplir' .
I. l^ai- ailleurs, (I(mi\ pallies ne liyiiienl pas flans ce travail : la Botanique et la Ciéologie. Les qnelf(ues piaules (|iie j'ai rapportées ont été conllées à M. l^ierre cl leur description aura place dans son grand ouvrage. Dans la partie géologique n'auraiiiil pu entrer que les listes de deux collections laites par moi. déterminées la première par \l. l'uilis. la seconde par M. Stanislas Meunier, et qui pourront être jointes à une IJnIjUcatiou postérieure d'nii spécialiste.
MISSION T.wm
105 ■ Est dePai'is
INDO- CHINE
ORIENTALE lvi3oinêti'es
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EGiffijult
Carie comportant les noms géographiques cités dans le volume.
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ANTIIUOPOLOGÏE
PREHISTOIRE
Lorsque l'on coiisidrrc la (liiir(> proliiihlc do la Préliisloiro mi ne manque pas d/'ltc ('Idiiiu' des cliillres (|U(' cci-lauis aulcurs allrdiucnl à l'anciennelé de riioiuuic. l'onr ([ut"l(|urs-uns d'eiilrc eux il laul c()Mq)ler par centaines de milliers d'armées. (>( (!. de Moi'lillel mainlieni dans la dci'nière édition du u l'iéhislorique » le eliill're de •.>.-iS ouo ans, |)onr la date de l'apparition de l'homme. Et Mortillet ne fixe cette date (pian (Ic'IimI des lenq)s (pialernaires ou i^laciaires ! Si. avec Quatrefagcs, on reporte à l'époque tertiain> i'oiii;iiie de l'Iuimanili'. Il l'andiail eiieore augmenter ces chilTres ! 'rontcfois, il convient de reinaiipiei- (pie la plupart des savants regardent les évaluations de Moilillel eoninu' 1res
Le point sur lecpiel loiil \c monde s'aecoi'de, c'est (jiie l'Iiomme a du d al)oi(l se ser\ ir comme armes ou comme oiilils de simples pierres brûles, de simples liranelies d'arbres, l^lus tard, il li'a\ailia les roebes. les laçonna en leur eiile\aiil (pielipies éclats et arriva après imc très longue période à polir, p;ir le rrollement sur d'autres roches, certains des outils ébauchés par la laiile. Ce ne fut qu'après la période quater-
2° Série. — III. I
AXTllllOPOLOGIE
PREHISTOIRE
Lorsque l'on considère la durée probable de la Prélnstnirc on ne manque pas d'.Ure étonni' dos chiffres que certains aiitenrs allriliuciit à l'ancienneté de l'homme. Pour quelques-uns d'entre eux il faut compter par centaines de milliers d'années, et G. de Mortillct maintient dans la dernière édition du « Prciiistoriquc » le ihilTro de aaS ooo ans, pour la date de l'apparition de l'homme. Et Mortiliet ne lixe celte date qu'au début des temps cpiaternaires ou glaciaires ! Si, avec Quatrefages, on reporte à l'époque tertiaire l'origine de l'humanité, il faudrait encore augmenter ces chiffres ! Toutefois, il convient de remarquer ([iio la plupart des savants regardent les évaluations de Mortiliet comme très exagérées.
Le point sur lc(piel loul le niomle s'accorde, c'est que 1 hunime a dû (l'abord se servir comme armes ou comme outils de simples pierres brutes, de simples branches d'arbres. Plus tard, il travailla les roches, les façonna on leur oiiloxaiil (|ii(l(|iii's ('olats et airlva après nno liés longue période à pniir. par le Irotloment sur d'antres roches, certains des ouliis ébauchés par la taille. Ce ne fut qu'après la période quater- 2= Série. — lil. i
MISSION PAVIE
naire ciue colle deniicre évolulion se prnilnisil dans nos régions eiiro- nécnnos. Enfin l'être luinuiin ajipril à uliliscr les niclnnx. lo rniM-e (l'al)or(l nnis le l>ronze. el en (lernier lieu le fer.
()r. si l'on adniel les évaiiialions les plus iiiodc'récs, c'csl-ù-dire a 500 ans (lepnis le délml de I ài^c du fer, •?. à .'•) 000 ans pour la dm-ée de làge lin jji'onze, (i à 8000 ans pour celle de 1 épotpie de la pierre pt)lio et /|0 000 ans environ pour 1 ensrndde de 1 éj)o(jue de la pierre taillée, on arrive à un cliillie encore respeclalile. Il est probable que la vérité se trouve entre ces dates extrêmes.
Au dél)ut, les progrès ont rorcénienl été lies lents: l'honniie primitif dépourvu de tout a mis une longue période d'années à découvrir la taille de la pierre. Puis, pendant longtemps, il s'est contenté d'ajouter quelques instruments nouveaux à ceux qu'il avait déjà imaginés.
Une fois en possession des métaux, il franchit les étapes avec une grande rapidité. L'Histoire écrite nous monlic condjien cette mai-che en a%anl s'est accélérée, et on peut se demander, en pi-ésence du progrès constant actuel, à quel degré de perfection n'atteindra pas l'iiiniianité future.
Aussi on s'explitpic facilement que les recherches sur les époques lointaines commencées sérieusement il n'y a guère plus d'un demi-siècle et (pii les ont éclairées d un |our si considi'rahle. non seidemeni pas- sioiment les savants, mais excitent singulièrement la curiosité générale. Plusiems de mes compagnons de nussion ont conlrdaK' à leur élude en Indo-Chine: M. Lel"èvre-Poutalis entre aulies. et surtout W. Massie, y ont, ainsi que moi, formé, sous ce rapport, d'inléressanles collections.
Les matériauN préhistoriques les plus ordinairement recueillis sm- le
globe. assend)l('s abondaumient dans les s(''es, el «pu' le stil recelait
souNcnt pres(pie ,à la surface, ont l'tt'. en dernier heu . rc'iims ax ec d autant plus de faelliU' (pi'en tous temps les habllants (pii les ti-ouvaient par
hasard les gardaient et se les (ransmellaieut a\ee sorte de re>pt'(l
sup(M'stilieu\ connue des objels d'origme suinat ui<lle I ,a plupart sont des iustrumenls ou des outils en pierre éclalée. ladic'e nu polie, ou eu bronze, ipii ont. mieux que d autres documents, résisté à 1 action du temps.
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FL I
Haches et oiseaux à. bords droits ou légèreraeat concaves en>ierre.'(Colleotion ^ra3sie.)
AMllROPOLOGIE
Ces pierres el ces Ijroiizos. ciiiiiimiiis dans la vieille Europe, y élaieul, >ui\aiil la crovaiicc populalic. y-U'-- sur le sol par les ('clati'iiicnls de la l'iuidre. idée encore eniaciiiée eliez cerlams de nos paysans. Dans les pa\s civilisés de rindo-Cliine, connue dans ses régions les plus sau- \ai,'es, cette même explication est donnée à la présence de ces objets sur le sol, et le meilleur moyen qu'a l'explorateur de s'en taire montrer dans les pays qu'il visite, est de les désigner sous le nom de » [)ierres de foudre ».
Les Grecs et les Romains les ont considérées ainsi. Galba, avant de devenir empereur, ayant vu la foudre tomber dans un lac des Cantabres, le fit fouiller pour v découvrir la pierre de tonnerre et il en rencontra douze. Il y a cpiarante ans à j^cinc. le D' Verneau a vu en Touraine, des paysans creuser le sol d'une écurie ipii venait d'être frappée par le lluide électrique pour y recueillir la précieuse pierre de foudre.
Les guerriers germains portaient sur leurs casques des « pierres de foudre », qui devaient leur assurer la victoire. Les Français du moyen âge attribuaient aux haches préliistoiiques une foule de propriétés mer- veilleuses. « Au xii" siècle, l'évêquc de Rennes, Marl)ode, nous certiliera qu'avec elles on peut gagner sa cause et triompher dans les combats, all'rdrilrr les Ilots sans crainte d'un naufrage, proléger contre la fondre soi-même, sa maison, sa ville, avoir de doux songes el un agréable sommeil... une page entière énumère les vertus surnaturelles des céraunies '. » Vers 1G70, un pareil trésor fut apporté « à .Monseigneur le prince François de Lorraine, évesque de Verdun, par M. de Marche- ville. and)assadeur pour le roi de France à Conslantinople auprès du grand Seigneur — « la([uelle plei re ncjthréticque portée au bras, ou sur les reins, a une vertu merveilleuse pour préserver de la gravelle, comme l'expérience le fait voir journellement ». — Ainsi s'exprime l'inscription conservée avec l'objet an Musée lorrain de Nancy. Les bergers de la Bretagne et de l'Aveyron continuent à voir dans les haches de pierre des taUsmans capables de préserver leurs troupeaux de la
1. E. Cartailliac. Ln France préhistorique.
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foudre. En Italie et en Éensse. eomine dans la llaute-daionne. on a rencontré des poinicsde ilèilies en sdex suspendues à des colliers ou à des chapelets et considérées comme de |)uissaiiles anuileltes.
Ce sont des crovanct^s toutes semhlaliles que 1 on reliouve en Indo- Chine. Les Bahnars, les Sedangs, les lleungaos, etc.. ne peuvent admettre que les haches, les polissoirs qu'ils découvrent aient servi à des hommes : ils « honorent ces pierres comme des fétiches dans lesquels réside un esprit ou géiue ».
Les indigènes de Bien-Hoa regardent la kmrjue du tonnerre comme un remède contre la variole : « On frotte la pierre polie, dit M. Chénieux, contre un hol à moilié plein d'eau froide, on prend cette eau par gorgées et on en asperge le corps du varioleux ». Le Lâoi-tam-Set est aussi efficace « pour éviter la crainte aux enfants nouveau-nés : lorsqu'on voit l'orage arriver, on prend \c Lûni-lani-Sel et on lexpose sur le lit d'accouchement, près du lit du petit enfant ». Enlin, on emploie encore la pierre en question « pour calmer les vers à soie ». Il faut opérer de la même façon que pour les varioleux doni il vient d'être question ; u sans cette précaution, le coup de tonnerre ferait mal aux vers, et les cocons sei'aient mauvais ' ».
Il est hien curieux de rencontrer aux deux extrémités de l'Ancien- Monde les mêmes croyances relatives aux propriétés surnaturelles des instruments en pierre. Et, cependant, il semble tout à fait impossible de rattacher les superstitions orientales aux croyances de l'Occident. (]es analogies prouvent uniquement cpie 1 homme est partout le même et que [)artout les superstitions ont été engendrées par quelque phénomène que l'être humain n'était pas en étal d'expliquer.
Les recherches dont il est question dans celte élude, faites dans le sud. le centre et le nord de l'Indo-Chine orientale, ont suivi celtes qui, portant sur les terres aliu\ ionnaires du Mé-khong. ont donné depuis trente ans d'importants résultats dans la partie au Sud-Ouest de cette presqu'île, cl comprenant la Cocliinchine, le Cambodge et le Siani et
I. E.-T. Hamy, L'àye de la pierre dans l'arrondissement de Dien-IIoa (Cocliinchine Irançaise), in Bail, du Muséum d'Itisloire naturelle, t. III, 1897.
MISSION PAVIE
PL. Il
Haches à soie, ciseaux? à soie et massues ec piferre. (Collection Massie )
ANTHROPOLOGIE
dont j ai, dans un précédent volume', présenté une carte des temps pi-éhistoi'iqucs et des indicalinns hypothétiques sur le peuplement des régions récemment immergées des eaux sous l'action du grand fleuve.
Elles ont eu pour résultat de faire connaître de nouvelles stations et dapporter aux collections un important contingent d'instruments de pierre et de hronzc. mais elles n'ont pas comporté do mensurations ni de fouilles permettant des comparaisons entre les races présentes et les loi nhi 1ns possesseurs du sol: aussi, sur ce dernier point, ne teiiterai-je pas de formuler une opinion. Je dirai cependant que le D' .Maurel et M. Ludovic Jammes, à la suite des fouilles faites au Camhodge à l'im- portante station de Somrong-Sen, ont été conduits à penser que la race dont des ossements y ont été trouvés, a pour représentants incontestables aujourd'hui les peuplades du Bas-Laos. Pour corroborer ce rapproche- ment des caractères (■llinl(jiics, ils citent la similitude des deux industries, faisant remarquer l'intérêt qu'ofi're la comparaison des poteries et d'un grand nombres d'objets actuellement fabriqués par elles, avec le mobi- lier funéraire et les ornements de |iiorro recueillis à Somrong-Scn. Les conlacis. !(>s mélanges suliis. li- hi iiiIcMTsements supportés par les lu uiiiliilli iM< iiidi i-chim ii--i'~ ili'iiiii^ II'- 'i iiu .)(Mii) :iii- nu delà (li"-(llH'ls M. .laiiinics n'[ii)il(' I Mgc (le la |)1itii' |i(ihi' dans le pa\s. inipDsciil îi iimii a\i> la pins grande circonspection dans les hypothèses sur les régions doiil il \a être parl('. jus(|irà ce que les recherches commencées aient été poursiuvies avec mélhode, et que l'ethnographie même du Laos soit sortie de la sorte de chaos dans lequel elle est encore.
Les mal('naii\ |ir('liistoriques provenani de la iiLi>Miin rapiiorlés par \l\l. Massie. Lefèvre-l'onlahs et jku' moi. se tmiivent iiiainteiiaiil dans la salle de comparaison tlii musée des antifpiilés nationales à Saint-tiermain, ilssonl surtout oriirinairps des i-éi;ions de [^nanir-Prabanï et delà Hivière NoMi'. I>a collcrlKMi ilr M. Ma->ir. de hcaiicoup la |)Iiis iin[)ortante ('oiii|iri'iiil i.'ÎS |iii''C('s en |iii'ri(' cl ■)<) en linin/c. V sa lisle. mon COliipaLinnii a\,j|l jiMiil la Mule iiar la(|iiclli' |i' la lai~ ni'écédcr.
I. Mï-me série, vol. il. |),'il.'c \ m.
w Série. — III. 2
MISSION PAVIIi
Les colleclions que M. le D' Venieau étudie ou rappelle ensuite, et (pii oui (Hé données à noire niuséinn national (riiisloire naturelle, sont du(>.s : la première à M. le D' \ersin, aneien eollahoraleur de la mission, qui l'a rapportée du pays des Balinars, la deuxième, recueillie chez les Sédangs et les Retui<;aos dont les territoires confinent à ceux des Bahnars. à M. Cînerlaeli missionnaire (pii a\ail bien \oulu nie loHVir en i8j)5, et la Iniisiènie, réunie dans 1 arrondissement de Hienlioa ((locliineliine). à .M. 1 administrateur Cliénieux.
L'ensemhic présente donc des indications nouvelles sur trois régions importantes, très éloignées les unes des autres et également très distantes des stations préhistoriques antérieurement signalées au Clanibodge', et il fournit quelques documents sur les régions intermédiaires jusqu'à la Rivière Noire et au \umian.
Catalogue des ohjels des àfjes de la pierre et du linmze recueillis dans lu région de Luung-Prabang .
l'ar M. Massie -.
\a\ ciilloilion i|nc nous avons en le l)oriliriii' de n'cncilhi' |iriiMvi' i|u au t.ao-; cl dans ta ivi^ioii do Luani^-l^iabaiii; en parliculii']', l'iinrnaiiilc' a passé par les mêmes phases que dans les pays déjà étudiés. LlitisanI tes iiialénau\ cpi Ctte a\ail sur place, elle est altée de la pierre éclatée à ta pierre polie, puis, de celle-ci au hronze.
La fixité des t>pes des iiislrumeiils de Iravail. inisi> eu opposiliou avec ta variété très nombreuse des armes (téleusnes, s<'inl)le inilupier une |iopulalion sédentaire aijricote, msiIcc par de uoiulireuv vo\ageurs ipii y uuporlanMil li'^ I \ pes d armes en pierre de leurs pavs d OiiyiiK'. La précision et le lini fpialleij^neul cerlains desinslrn- meuls, la ilélicalesse de yoùl tpii a présidé à leur l'a liiica lion, paraît montrer nn [leufite déjà élexé eu <'i\ ilisaliou . liicu (pi i:;uoiaul de la ini'lallurj.,'ie.
1 . I^uani^-l'ratiani; est situé par ao" de latitude ci loo'i de loniiilude ; la région des ISaliiiars, Sédangs, Heungaos, jiar i/i",3o'et lo'V'.iio : liienlioa par ii el io5",,'5o et les slalions du Camliodge par i2",3oel iovl",1\0.
:>.. M. Massie, phariuacicn-major de l'armée, a appartenu à la mission depuis i888 jusqu'à su mort survenue en iioveiubre iSya.
MISSION PAVIE
PL. m
l^jlui I é-.im^^
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'Jjjgf:'
14
fTaohes et oiseaux i. douille, en bronze. (Collection Massie.)
ANTHROPOLOGIE ,3
l,;i |iiolnri(lciii' ;i l;i([ncllc un ici iciin c, soiin le-; allmions des bprifPS (Iii nrand llcinc. les (ilijcls en |iicrr(' piillc. jciiiilc h noire coiinaissiincc de la liaiilp aiiliriiiilé (le la l'aliricallon ilii ler chez les Chinois, parait in(lir|M('r. pour l'épotpu' où les indi- gènes faisaient usa,i;c des armes de pieiie. inic liés liaiilc anllcpilli'.
J^es liaehes évidées nionlrenl axée netteté (pie ih'jà. les Imnnnes de ce tenips-là crcnsaient le bois el l'abriqnaient des pirogues.
Les instruments de bronze ont élé Ironxés (^nlie les mains d(^s indiijénes de Luang-Prabang; pourlanl. ime liinilie l'aile |i.ir les Siamois a montré, enfonic à 4 mètres an-dessonsdn m\eaii de l,i \dle. inie lanee de même modèle rpie celle jointe à l'envoi: ce (jni, étant donné le lent colmatage acinel. indlcpierail une période très rccnbV pour le temps on ces armes étaient en usai^c.
Détail curieux à noter : bi. comme en l'jnrope. les indig('>nes a|ipellenl piern^ de fondre ces objets, dont ds onl oublié l'nsaiie.
Il est intéri^ssant de noter la présence d'insli iimenls de Miilplure en bronze, dans un pays on. même leurs modèles en 1er. ne -onl plus en usage, et de se poser ce problème : (hii les a ajiportés :'
\ oici la liste des objets que nous avons pu réunir.
(ir(iii[)e A. — Haches à deux ladlanls. à revtrémilé supérieure en pvramide (pi.i- diangulaire IronquiV ('longnenr mo\eniie : o"'.(ii). Nombre : i^V
I'. — ['('■liiide nnii laillee. en (■ilal. l n l'ragmenl Mipi''iieni Iroinc' dans le Nb'-kliong au\ environs de Luang-I'rabang. Tuf seipenlineux lortement siliceux, ou bien |iàle argileuse lortement motliliée par injecllon (piaitzense. lors de l'éruption des ser|)eiitines. lioclie en place près de Luang-Prabang.
.l-.-l'. - Mâches idenliipies de forme et de mal ière. Sans doute contemporaines. Trouvées dans un lil de cailloux roulés, situé pris du village de Ban-Chiane, au- de.ssous de Luang-Prabang. Le lit de cailloux repose sur plus de ■•.o mètres d'argiles alluviales. La taille des haches est en biseau.
1'. — "Même lorme. Même roiliiMpie les jnéci'dentes. Tronvi''e sur le Nam-kane, allhienl du Mé-Khong.
l". — ^b'■me roche. 'I'i(in\('e an-dessus de Luang-Prabang, à l5an-kok-Salay.
1°. — Même i-oilie. Plus pellle (pie les précédentes. Trouvée dans le Mé-khong à Ivuang-Prabang.
-1 '-- f-.l". — Mêmes roches. Tadli'es eu bisr.iu an\ deux extrémités, keug-liiong (Mé-Khong).
A'"-.'!". — .Argilopyre. Trouvées dans le \b'-kbong au-dessons de Liiang-Prabang. .i'^-.l'\ — Mêmes formes. Même roche.
1''. — \iL.'ile impii'-i:ii('e de silice, (iisemeni de lîandal-liane. Taille presipie droite. Poli 1 1 ('■- net.
(Ironpr li. — i/j hachettes emmanchées par la |)arlie nK'ili.nie. Ilanleur : o"',or) à o"'.IO. Largeur : o.O.'5-o.o/i. Taillées de la même m.iniere à leurs deux extrémités.
MISSION P.VVIE
l.'iiiii' (li'> (Aln'inlli-- l'^l Mil |icii îiioiii- \;\vj.f (|ili' hnilic. l'.llc^ Minl [iliili-. mi Ii'-l.'!'- priiiciil iduilio l'ii li'ur ii'iilii'.
/>". li-, li'.B-, If. /}*, /j"% />"". — Tiir sfr|i('iilliiou\ roilcniinl .-ilicwlr. riiiii- \ci'.-> ihins l;i ratii|);ii;in' des ciiMrons de Lxiany-Ï'ialiaiig.
/{'-, 15'. — Tiii SCI [n'iiliiiciix. Trouvées dans les ber!»es du Nain-kaiic, sous 8 ini'trcs d'alliivion.
B'. /J". />" '. />". — Trouvées (laus la lieri^c du Nani-kaue.près de Baii-Douc-Mo, dans nu lil île eailliniv roulés, sous des allvivions argileuses.
(•nmpe C — Ciseaux-liaelietles à ciiuiuuicluire ceulrale. l'lats,à extréiuitésépdcs, lailii'es en biseau. Mêmes roclies ([ue les prccédenlcs. Campagne de Liiang-Prabang (C à C»).
C". ■ — Seipeiilini' mtIi' à pâle Une. Tromée dans le Haut \ani-llon.
Groupe D. — D', D'. — (oiseaux de grande taille, lailli's de la même manière à leurs deux extrémités. Trotivés dans les alluvions du Mé-Kliong à Luang-Prabang. Argiloplnre serpent ineux.
Groupe E. — Hachettes taillées en courbe, alin de jwuvoir évider le liois. Seni blent être adaptées an creusement des pirogues. (Doloire rudinientaire.)
Ë\ E', E', E'', E°. — Trou\ées dans les en\ irons de Luang-Prabang. Même pierre serpent incuse.
fî". — Grande bacbe taillée. Courbe à emnianclnne li rniniale é([uarrie. Trouvée à Xieng-Men, près de Luang-Prabang.
E' . — Grande bacbe taillée. Courbe, sans cinniancbiue lerminale laillée. lrou\ée à Xieng-Men, près de Luang-Prabang.
Groupe F. — F', F-. — llaclies à un seul taillant en ligne droite, grossic- lement taillées. Longueur : o™,i2 à o'",i'|. Rognons de .serpentine cjuartzeuse. Ori- gine : ^am-IIou.
F^. — Hacbe à un seul taillant.
F*, F', F^. — TuC serpenlino-siliceux. Trou\éesdans le Mé-l\liong. près de Luang- Prabang. Fornienl la tiiinsilinn eulre la pierre éclatée el la pierre |)olie. Le polissage est partiel ; le taillant est d'un seul coté, à angle aigu.
/•''. — Silex meulière. Petite bacbe sans surface con\e\i'. Très rari' cninme nainre de rocbc.
/''''. — Hacbeà un seul taillant, droitea\ec esiunancbure amincie, laillée. Trouvée à Luang-Prabang.
F'. — Une face plaie; une lace convexe. Trouvée à Luang-Prabang.
F'". — Hacbe à emmancburc, à double écran. Courbe.
F". — Hacbe serpentincuse. Trouvée au Name-Kane.
VM'HlU»l'()H)(;iE
Groupe (j. — Ilaclicllcs [iliilc^s. à double liilllaiil il douhlo (iiiii biiK- au taillant. G' à G". — Trouvées dans les graviers du \;uii-kiuu'. G'-. — Orii^ine : Haut Mé-kliong. G". — Origine: Luang-l'rabang.
Groupe II. — Haches do grande taille el liaclicllcs à l'ininniicliuK' laillc'-e à angle droit, se délacliaiil en prisme (|uadrangnlairi'.
Ce gri>u|ie l'-l. de liiiis. celui ([ui a le plus d(> variétés capables d'èlre rangées en sous-groupes, et paraissant ilénoter des centres de labricatidn dilTérents.
//". — Kmnianchine égale à r/3 de la liaclie. Taillant égal à i/^. Plein égal à 1/3.
H". — Ennuanchure égaleà i /.i de la longueur totale, à i 3 de la largeur. Taillant égal à l/io de la longueur. Le taillant est le même sin- les deux faces.
//''-. — Même torme. mais beaucoup plus petite, (^es deux deriiièies trouvées h Luang-Prabang. Pâte serpentineuse.
//' ' . — Taillant et jileiii, égaux en longueur à remmancbiire. Taillant égala l/io de la longueur. Le laillaul est le même sur les deux laces.
II'-, //• ', IT*. — Même disposition. Pierre serpentineuse.
//■'. — Emmanchure égale à i 3. Taillant égal à i 3. Plein égal à r/3. Prisma- tique. Tvpe unique, sûrement étranger.
//'■', II-. — Emmanchure ^ i/^ de la partie pleine, r 2 de la largeur. Taillant :=: l/3 du plein. Vigile métamorphique, avec injection de silex. Origine: Luang- Prabang.
Hf. — Emmancbure égale an taillant. Deux biseaux. Serpentine. Tv()e particulier.
//ï', II'i-, Ih^, Ihi'. — Emmanchure égale au taillant. Taillant sur une seule face. Argile scrpenlineux. Tromées à Luang-Prabang.
//'', //'-. — Obsidienne noire. Trouvées dans la région du Mé-Miong, au-dessus de Luang-Prabang.
//'', //'-, //''. Il'', ll'\ //''■. //'". — Haches à face plate postérieurement. Em- manchure = i/3. Taillant tt^ i/3. Plein = l/3. Se trouvent dans le Nam-llou, le Nani-kane et dans les alluvions du Mé-Khong, près de Lnang-Prabang. Argilopbvre ser|»entineuse.
//'•'. //'•-. — Emmanchure = i/4. Taillant = l/:! du plein, (irès à ciment siliceux.
//'. — Tvpe absiilumenl étranger par la forme et par la nature de la roche.
//'". — ProvienI du llaiilMi'-khong. La [lierrc; n'existe pas près de Luang- Prabang.
Groupe I. — Inslrumeiils agricoles pour creuser le sol : forme usitée de nos jours, avec la substilulioii du fer à la pierre. Emmanchement droit dans un bambou dur. /' à I". — Argilophvre serpentineuse des environs de Luang-Prabang.
('troupe J. — Ciseaux à deux lai liants amincis, très ailoiifs.
./', ,/'-, ./'. — Luanii-Prabang. Pit'rrc serpoiilineiise.
,/*, ,/•'. — Ban lal-Ilano (Mé-Rliong). Pierre serpentinciij.
(inmpe A. — Typos de polissoires trouvés à Luang-PralirÇ.
(Iroiipc L. ■ — it) liaclieltes, à double tranchant, plates, .'cueillies aux environs de Luang-Prabang.
OBJETS EN BRONZE
I I liailies. 1 aiijuille. ! hameçons, t\ ciseaux de sculpte rs avec et sans dents, I lance, i instrument agricole, recueillis à Luan"-Prabani:.
Note lie iM. Lf.FÈV RE-PONTALIS '
Tovites les pièces de la collerlinn Massic ont été recueilli» dans les environs de Luang-Prabang (bassin du mo\en Mé-Khong). Elles prou\iA donc absolument que cette partie de la vallée du grand lleuve était habitée, i l''V|iie ni'i Ion se servait encore, en lndo-(^hine, d'inslriunents en pierre.
L'existence de slalinns prélilstoricpic^. dans la région du ks Mé-kbong^^^jî^tc
I. Pierre Lelèvre l'unlalis, r' secrétaire d'andijj 1889 à 1891 et de 189/1 à 1895.
■!. (3n peut consulter avec profit sur cette cpic
Docteur Noulel. L'âge de la pierre polie eli découvertes de M. Moura. Toulouse, 1879.
Docteur Corre. Recli. relal. à l'âge de la (Exe. et liée, n"* i et 3), Saigon, 1880.
Moura. Le Royaume de Cambodge, t. L
Lud. .lamnies. !.. âge de la pierre poliii vertes (Bulletin de (iéogr. bistor. et ilesn
Carlailhac. L'âge de la pierre dans llve et. natur. de l'homine. 1S77. p. i(Ji
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INSTRUMENTS EN BRONZE
Instruments en pierre (hai:;^ et ciseaux à soie) et objets en bronza (haches à douille, hameçons, harpons 8 toloohr-- ' "riant des stations préhistoriques du Cambodge. (Collection Jammes).
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3
i6 MISSION PAVIE
(iruttpe J. — Ciseaux à deux laillanls amincis, trôs allonges.
,/', ,/'-, /'. — Luaiifi-I'rabaiii;. l'iciio M'i'[>('iilinpiis('.
,/''. ■/•"'. — Ban lal-llaiic { Mi''-l\lioiii;V l'iri ri- scipciiliiii'Usc
(innipc h. — Types de |iiiliss(iires lionvés à Luang-Prabang.
Groupe L. — lO liaclielles. à ildiilile (Taiuliant. plates, lerueillics aux environs de Luang-Prabang.
OBJETS EN BRONZE
1 1 baclics. I aiguille. .■? bameçons. t^ ciseaux de sculpteurs avec et sans dents, lance, i inslriiriient agricole, recueillis à Luang-Prabang.
Noie de M. Lefèvre-Pontalis '.
Toutes les pièces de la collection Massie ont été recueillies dans les environs de I.uang-Prabang (liassiii du nio\eii Mé-Kliong). Elles [)rou\ent donc absolument que cette |)arlie <le la vallée du grand lleuvc était babilée, à l'épotpie où l'on se servait encore, en Indo-Cbine,d'inslrunients en pierre.
L'existence de stations prébisforifpies, dans la région du Bas Mé-Kbong -, a\ait été
1. Pierre Lefèvre-Pontalis, i''" secrétaire d'ambassade. Membre île la mission île 1889 à 1891 et de 189^ à i8g5.
2. On peut consulter avec prolil sur cette question les ouvrages suivants : Docteur Nouict. L'âge de la pierre |>olic et du bronze au Candiodge d'après les
découvertes de M. Moura. Toulouse, 1879.
Docteur (lorre. Recb. relat. à l'àgc de la pierre polie et du bronze en Indo-dbine. (Kxc. et Uec, n"* i et 3), Saigon, 1880.
Moura. Le Ro^aume de Cambodge, t. I, ]). 1^/4. Psris. Leroux, i883.
Lud. Jammes. L'âge de la pierre polie au Cambodge d'après de récentes décou- vertes (Bulletin de Géogr. liistor. et descripl.). Paris, 1891.
Carlailbac. L'âge de la pierre dans l'Indo-Cliine. Matériaux pour l'bistoiie |iriiiii- live el nalur, de l'iiounne. 1877, p. 98: 1870, p. ,'îi,') ; 18SS, p. îoS.
E. Fuchs, Station jirélMs|(iri(|iie de Som-lion-Sen. Iliulriii, 188a, p. l53.
MISSION PAVIE
PL. rv
INSTRUMENTS EN BRONZE
Instruments en pierre (haches et oiseaux à soie) et objets en bronzs (haches à douille, hameçons, harpons et clochettes), provenant des stations préhistoriques du Cambodge. (Collection Jarames).
3" StRIK.
III.
ANTHROPOLOGIE ,g
depuis lonstomp-i démontrco, mais rii-n. jusqu'à ce jour, n'avait révcMé la présence lie slalions aiialdirues, sur le ilouve supérieur. Les ojjjels recueillis à Luanf;-l'rabanc avant a\ec ceux du Sud de ! ludi]-( .liinc la plus grande ressemblance, on peut en conclure que les hommes qui en taisaient usage, faisaient partie d'un groupe connnun.
D'autre part, on trouve dans la collection (;inist>, au Britisli -Muséum, 2/1 haches en pierre, recueillies par le major Sladen dans la province du Yunnan. sur les l'ron- (icres de Chine et de Birmanie. Presque toutes ces haches se ra|iprochent du type fourni par la collection Massie (planche I), mais ce type étant répandu dans le monde entier, il n'y aurait aucune conclusion à tirer des pièces fournies par le major Sladen, pour la filiation des races primitives de l'Indo-Cliine, si parmi elles ne .se trouvait précisément une de ces haches « à emmanchure » , comme les appelle M. Massie, ou « à talon », comme les appelle M. Jammes, qui, très répandues dans la péninsule, ont pris place, comme type spécial, dans le « Musée préhistorique »'. Les Anglais ont donné à cette sorte de hache la désignation caractéristique de « shouldered cclt ».Le terme de « hache épaulée » proposé par AL Salomon Reinach, est celui qui nous parait le mieux convenir à la forme de l'objet. On en a trouvé en Birmanie -, an Tenasserim et dans la Péninside malaise : le Laos les a connues aussi bien que le Cambodge: le Tonkin ' lui-même en a fait usage. Il est très important d'observer ici que. ([uoicpu- particulière à l'Extrème-Asie. la hache épaulée n'est pas un instrument exclusivement indo-rliiriois. Celle île la cciilecliou Chrislv prouve (jue, le tvpe auquel elle appartient, existe au \unnan. D'après des renseignements chinois, M. Jammes' croit pouvoir inditpier, qu'il est éiraleiuent coiuni, dans la province de Kouang-tong. Enhn un troisième eveuiplc lourrii pai- le l'ritisli-Museuin, nous ouvre des horizons nouveaux, puistpie l'Inde septentrionale elle-même aurait fait usage de cette .sorte de hache, si du moins, l'on peut considérer comme exacte, la provenance d'Allahabad. attribuée à l'un des instruments en pierre, exposés dans les vitrines du Mu.sée.
.En tout cas, ces exemples sulTisent pour nous faire admettre un certain degré de parenté, ou tout au moins de relation, entre les populations qui conmuent l'usage de la hache épaulée. Des indices de cette espèce ne sont pas dépourvus de valeur, alors qu'on en est encore à se demander, si c'est du continent ou de TLisulindcque l'Indo-
Cartailhac. Les bronzes préhistoriques du Cambodge cl les recherches do M. Lu- dovic Jammes. Anthropologie, 1890, p. 6/11.
Compte rendu du Congiès international d'anlliropologie et d'archéologie préhis- toriques. Session de Paris iiS(S<), p. /|8(}.
1. G. et A. de Morlillel. Musée préhi^lorique. Paris, iSSi, ligure n" 465.
2. Pr.ihistoriche Sleiinvaden in Ober Birina, par le Docteur NcJlliiug, dans la Zcitschrift lin- Ethnologie, iSqi. t. 23. p. (îq/).
3. DuMioulier. Légendes historiques de 1' \nnani et du Tonkin. Hanoï, 1887, p. .3.
/|. Jaimnes. loco vilain, page 4/1.
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MISSION PAME
Cliino a KX». SCS proiniers haliilants. L'orii;inc contincMiInl.- <los colons piimilifs de nôiiinsiilo a Losoin d'aulros preuves pour èlre .lénionlrée. mais il esl dôs à prcseï, iiiUHessanl <le ronslaler que si. lonnne M. .launues seini.le le prouver, on relm.n dans ecrlaines |xipnlalions aeluelle.s du Sud de l'Indo-Cliine. les deseendatils dire, dès aneiMres de l'^ge J<^ pierre, la parenté de e<-u\-ei avec les anciens l.ahilanlsdu Noi de ilnde el du Sud de la (".liine ne serait peut-être j.as dillicile à pn.u>er.
Onoique les pieriv-sol les bronzes paraissent appartenir à des é|HHpies différentes' successives, partoxit en Indo-('.liiue. sauf an CauilMid^-e.où les lialiilants de Som-Ko. Sen semblent se faire une id.r pins exacte de la nature des objets quils raniasseir on leur allribne une origine céleste coninni ne et une inlluencc niaiiique : les indip. nés les recueillent soigneusement el les œuservcnt connue des ainidctles pnVieuses
Informé de cette particularité, mais iiinoranl le terme propre dont on se sort s ïoukiu. pour désij-ner les instruments préliistoriqnes. je n'eus méun- qu'à évo<pii !<>« idées de pierre cl de foudre. |>our nu- faire omq.nn.lre (l.> in<li\idus. an\(pii' jeu <lemandais, s\u les Umls de la Hivièn-Noirc.
l n jour, en janvier l8«|l. nu batelier lira de s,« |mw li<tlc un pilil in«lruiueiil . bronze, dans le a«Mn-e des ciseanv de s«-ulpleur. run.illi- p,n M MasMc à l.uaii: PralMmi; (plancbe IIIV 11 demandait |K»ur celte amulette, une «imnie si exagéré qne je renonçai « lacbeler. mais |x-u de jours apri-s. l'un des cliefs du |wys, Kaii Doi, qnan chau de Tuan-tîiao, qui avait assisté à mon marrbé. <empre«ST de n procurer trois antres instruments en bron/e. quil avait n-. n. lUi» ,I.m,, v,.n r.ml,
(plancbe \ ).
La Uivière-Noire est nn des alllnents du Fleuve llon?;e. qin -.j.ll. dans !.• -ii du Tonkin, Ainsi, sur le versant oriental, aussi bien que sur li- versant otTidenlal ■ la chaîne de ivartac* des eaux, les vallées indo-chinois»»* élaienl liabiU^. aux (kgcs «1 la pierçe et du bronze. On a trouvé des objets prébi-loriqucs dans les en\irons - Hné '^ en Corhinchine, dans l'arrondisscnienl '• V- 1 i j>is,|ii. ,l;.n- \i> ]•,<
I. .)ai„,M,>. ,.., ,,, . ,.. i6: « (> n'est que tit-s lard qnr I.- p. |..d..tions né-ol thiques du Haut-Canibodire connurent l'usace dn l»ron«*. »
■>.. Ratte. Bulletin de la Société de Géoloine. Février. 1^77- . .'v. Matériaux pour Ibistoirc primitive et naturelle de Ibomnie. i.SSS, p. ao8.
M. Holbé. ancien pharmacien de la marine, a rerueilli ime belle rolleclion 1' haches en pierre, que les indigènes ont trouvent à lasnrfacedu s>>l.en l.dnMirant !• • rizières ' - '- ■ ■ -inces de Rien-Hoa cl de Tax-niidi. Le> recherches pnlu-l riqiies urni que des haches, aux collectionneurs de Codiinchine,
à part CCS instruments, xions ne connaissons qne deux mortiers en pierre bl.oi' ' de Pursat. très caraclérisliques, datant de l'époque néolithique de Som-Hon-N Les haches de Codiinchine ont certainement été façonnées par la même r»ce qi «lie qne nous trouvons dans la vallée de Mc-Khonc Leurs formes ccnérales sont peu près semblables aux formes des haches de Somronsen, mais •■" '"i m prcini
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PL. V
MISSION PAVIE
llassie.1 Ciseau aeniicttlé.
_ 2 Hameçon. _ 3 AigoiÛe. ^ _ 4 Hameçon. _ 5 Ciseau à douille.
Inslrament? en bronze. 6 Ciseau à douille. H. ^Orléans 8 Po^.e^d] lance. _ ~ 10 Hache à douiUe.
Uassie.
U..,^-PonUUs.l3H..e^troïïS:. ^„„,, - ÎS pointe delance à doume.
MISSION PAVIE
Cliiiic a reçu ses premiers habitants, l/orit^ine continentale des colons |)iiiiiitifs dp la iHMiinsnle a besoin d'antres preuves ponr ètic dénionlrée, mais il est dès à préscTil inléressant de constater que si, comme M. Jammes semldc le prouver, on reInMne dans certaines populations actuelles du Sud de rindo-Chine, les descendants directs des ancêtres de l'âge de pierre, la parenté de ceux-ci avec les anciens liabilanls du Nord de l'Inde et du Sud de la (^liine ne serait peut-être pas dilllcile à prouNer.
Quoique lespierreset les bronzes paraissent appartenir à des époques différentes ' et successives, partout en Indo-C.hine, sauf au (!ainbodi;e. où les liabitants de Som-Uon- Sen semblent se faire une idée plus exacte de la nature des objets (pi'ils ramassent, on leur alliibne une oriirine céleste commune et iiuc iniluence magique; les indigè- nes les recueillent soii;neusemenl et les conservent roinnie des anndettes précieuses.
Informé de cette particularité, mais ignorant le terme projire dont on se sert au Tonkin, |)i>ur désigner les Insliiinienis préliistoriques. y n'eus même qu'à évoipier les idées de pierre et de foudre, |)Om' me faire comprcndn' des mdixidns. ;ui\(|ui'ls j'en demandais, sm les bords de la Kivière-Noire.
Lu joiu'. en janvier i8()l, un batelier IIt.i de sa |iiirliilli- nn |i(lll in>lr iil île
bronze, dans le genre des ciseaux de scid|iliiii. nrncillis |i,ii M. Mas-ie a Luang- Prabang (planciie 111). Il demand.iil |iiMn celli' anudi'llc. une sonnne si exagérée, que je renonçai à l'acbeter, mais peu de jours après, l'un des chefs du pavs, Kam- Doi, quan cliau de Tuan-Giao, qui avait assisté ,'i mon marché, s'empressa de me procurer trois autres instruments en bronze, qu'il axail recueillis dans son canton (planche A ).
La Rivière-Noire est un des attluents dn Fleuxe-liduge. qui se jette dans le golfe du ïonkiu. Ainsi, sur le versant oriental, aussi l)ien que sur le versant occidental de la chaîne de partage des eaux, les vallées indo-chinoises étaient habitées, aux âges de la pierre et du bronze. On a trouvé des objets préhistoriques dans les environs de Hué ^, en Gochinchine, dans l'arrondissemenl de llien-lioa '. et jusque dans les pavs
I. Jammes, loc. cit., p. 46 : « Ce n'est que très tard que les populations néoli- thiques du Haut-Cambodge connurent l'usage du bronze. »
•j. Ratte. Bulletin de la Société de Géologie. Février. i8--.
3. Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'InMiLine. iSSS. p. 20(S.
M. Ilolbé, ancien pharmacien de la marine, a recueilli une belle collection de haches en pierre, que les indigènes ont tiou\ées à la surface du sol, en labourant leurs rizières dans les provinces de Bien-Hoa et de Tav-niidi. Les recherches prébisto- riqucs n'ont guère fourni que des haches, aux collectionneurs de Gochinchine, et à part ces instruments, nous ne connaissons que deux mortiers en pierre blanche de Pursat, très caractéristiques, datant de l'époque néolithique de Som-Ron-Sen. Les haches de Cochinchine ont certainement été façonnées par la même race que celle que nous trouvons dans la vallée de Mé-Kliong. Leurs formes générales sont.à jieu près semblables aux formes des haches de Soinronsen. mais on voit, au premier
MISSION PAVIE
PL. V
Instruments en bronze.
Uassie, 1 Ciseaa denlicolé.
— 2 Hameçon.
— 3 Aiguille.
— 4 Hameçon.'
— 5 Ciseau i douille.
Massie. 6 Ciseau è douille.
— 7 —
H. d'Orléans 8 Pointe de lance.
— 19 Haclie? à douille.
— 10 Hache i douille.
H. d'Orléans. 1 1 Hachette à douille.
— 12 Faucille?
Lefèvre-Pontalis. 13 Hache à douille.
— 14 Ciseau 4 douille.
— 15 Pointe de lance i douille.
ANTHROPOLOGIE a3
des sauvases Rpuns-aos-Balinars '. aux sources du Bla, c'est-à-dire dans la région la moins abordable de l'Indo-Cbine orientale. Le D'' \ersin, qui a fait en 1892, un voyage dans cette partie de la péninsule, a trouvé, entre les mains des indigènes, des haches en pierre, qu'ils conservaient connue des objets précieux, sans en connaître l'origine.
II est assez vraisemblable que. même dans cette contrée, des recherches un peu suivies aboutiraient à la découverte d'objets en bronze, car on a trouvé juscpie dans la partie la plus méridionale de l'Indo-tibine, des haches en métal, absolument semblables à d'autres recueillies dans le ^ uunan -. Mais il v a lieu d'observer que dans le sud de la péninsule, le bronze est plus rare que dans le nord ; ce qui a permis à M. Jammcs d'appeler le Laos, le pays du bronze, par comparaison avec le Cam- bodge. En réalité, le Laos n'a dû être qu'un pays de transit : la Chine et l'Inde semblent avoir été les premières et véritables pourvoveuses de tout le Sud-Est de 1 Asie. Il va, encore aujourd'hui, en Indo-Chine, beaucoup d'endroits oi'i les indigènes sont absolument incapables de fondre et de travailler les métaux. Soit que la matière première leur fasse défaut, soit qu'ils aient toujours ignoré l'art de l'utiliser, ils con- tinuent, comme par le passé, à tirer de l'étranger des ustensiles en fer et en cuivre dont ils ont besoin.
Il est probable que le fer et le cuivre n'ont fait que prendre la place du bronze dans les transactions. Il ne faudrait pas d'ailleurs s'imaginer, qu'hier plus qu'aujour- d'hui, l'adoption d'objets noiiveaux ait eu pour résidtat l'abandon définitif et immédiat des objets anciens. Etant donnée la dilhculté des échanges, il n'y a pas lieu de s'étonner de voir les habitants de Luang-Prabang, par exemple, chercher encore à tirer parti des anciens instruments en bronze, qu'ils découvrent ou qu'ils .se sont transmis de père en lils. On ne doit pourtant pas en conclure que les Laotiens soient encore à l'âge du bronze. Tandis que les objets en pierre s'obtiennent assez facilement, M. Massie a observé qu'il n'en était pas de même pour ceux en bronze. Les bijou- tiers les fondent pour fabriquer des bracelets-talismans qui protègent ceux qui les portent, et que la superstition fait rechercher et paver très cher par les indigènes.
coup d'oeil que leur fabrication possède un cachet tout particulier, qui le fait recon- naître. La matière dont ces instruments sont faits, diffère esentiellement de celle de nos instruments du Haut -Cambodge. Les haches de ce dernier pavs, sont pour la plu])arl en petros'dex, landis que celles de Cochinchine sont en (iiiarl: et moins bien conservées que celles des amas cocpiillers (Note communiquée par M. L. Jammes).
1. Les pierres taillées aux(pielles je fais ici allusion sont la propriété du comman- dant Cogniard, de la Mission Pa\ic. qui les a recueillies au cours de son exploration en 1 89 1 .
2. Voir ace sujet ce ipie dil M. Cartailhac, dans son mémoire déjà cité, sur les bronzes préhisloriipics du Candiodge et les recherches de M. Jammcs. .Anthropo- logie, 1890.
a'i MISSIU.N l'AVlE
Parmi les objets (|ii'on vriiail nous ollVii'. plusieurs, f[uoic|iie d'nsage antique, étaionl munis de leurs manches modernes. La collection du prince Henri d'Orléans, recueillie, comme celle de M. Massie, à Luang-Prabang et déposée au Musée Guiniet, présente un exemple (planche \ , n" i a) de cette parlicidarilé. Nous avons jugé utile de reproduire ipieKiucs spécimens en bronze de celle colleclion. pour compléter la série des types qui lurent autrefois en usage dans le bassin du Moyen Mé-Khong.
Le n° 12, muni de son manche, rend clair l'usage de cette espèce de poignard- faucille, en bronze, dont l'orii^ine septentrionale nous est suHîsamment prouvée par trois pièces analogues du liritish Muséum, recueillies en Chine. La plus ancienne, qui figure connue Ivpe original, dans « r.\ge du Bronze » d'Evans ', sous le n° 33o, est désignée, ainsi qu'il suit, au Brilisli Muséum : « Bronze implcrnenf ; China : perhaps a cast ; presented bv .\.-\\ . Frauks, esq. » Il n'y a pas le moindre doute à avoir sur l'antiquité de celte pièce fort curieuse. — Ln autre exemplaire, acquis en 1867, et de forme plus soignée, porte une inscription en caractères chinois ordinaires, ce c]ui sendjle indiquer une origine assez peu reculée. Tous deux sont munis, à leur partie postérieure, d'une rainure et de trous qui servaient à fixer le manche. — Le troisième exemplaire n'a pas de trous, mais une rainure comme le^ deux autres. Orné de dessins en reliefs, il sendile avoir été un objet de luxe, plutôt qu'un instrument d'usage quotidien.
Le liritish Muséum nous fournit encore d'autres éléments de comparaison, avec les instruments en bronze, qui hgurcnt dans nos collections laotiennes. Le plus inté- ressant est un objet désigné, ainsi qu'il suit': « Ancient bronze Axe ; Hollia ; Northern shan Slales, presented by Rob. (îordon esquire ». Le même instrument, moins perfectionné, .se rencontre dans la collection du prince d'Orléans (planche \ , n" 10), et parmi ceux que j'ai moi-même recueillis (planche V, n» i3). Tous trois ont été trouvés dans des endroits différents, mais dans la partie septentrionale de l'Iudo- ( .bine, l'un chez les Shaiis de lîiinianie, le second à Luang-Prabang et le troisième au llaut-fonkin. Est-ce bien une hache, et iic devons-nous pas voir plutôt dans cet objet, le type des inslrumenls agiicoles. empruntés à la Chine par les populations ludo-chinoises. un soc de charrue légère, par exemple ?
Plusieursinslnimenlsd'origincchinoisedu British Muséum, présentent à nos yeux cet intérêt que comme le poignard-faucille de Luang-Prabang. ils sont munis d'un manche moderne. Le luxe a\ec lequel deux des hachettes sont montées, dénote, à la fois, de la part des Chinois aiixcpiels elles ont apparlenu, le respect di' leur antiipiité et l'intelliirence de leur usage. Il n a également lieu de remarcpier. dans cette collec- lion. un sabre en bronze, orné irnne riche poignée île jade. L inscription eu caractères anciens, gravée sur l'iin des plats, semble indiquer, potir l'origine de cet instrument en bronze, une date qui, pour être ancienne, ne peut être pourtant reculée, jusqu'à la période préhistorique. Ceci est de nature à nous faire admettre que, si l'âge de la pierre polie, dan^ le Sud-Est de l'Asie, est fort éloigné du nôtre.
I. John Evans. L'ài;e du bronze. Paris i88a.
ANTHROPOLOfilK 25
oii no snuniil on diro aillant de l'âge du bronze, qui semble s'i'lie prolongé assez lard.
Eu tout cas, riiKlo-(^liino que la Cliino ol l'Indo cornnionoèroiit à apiirovisionner d'iiisliuinonfs en métal, n'apprit oUe-niôine à les fabriquer, que le jour où elle s'ouvrit à des colonies étrangères, assez répandues, pour que les nopidations de l'intérieur pussent apprendre d'elles, les éléments de la métallurgie, que plusieurs ignorent encore aujourtlliui.
Si les Laotiens se servent encore à l'occasion d'anciens instruments en bronze et si les Chinois prennent la peine de les monter, n'est-on pas en droit do supposer que les populations sauvages de l'Indo-Chine, restées dans un isolement beaucoup plus grand, et pour ainsi dire on debors de tout mouvement commercial, n'ont pas com- plètement renoncé à l'emploi des instruments en pierre?
Le D' Mougeof ' (pii s'est livré, sur ce point, à des recbercbos. clii'z les Mois voisins de la Cocbinclnno, n a. [larait-il, rien trouvé de semblable.
D'antre part, ni nous, ni nos compagnons les capitaines Rivière, Cnpot et de Mal- glaivo, qui avons parcouru toute la région entre la mer et le Mé-Kliong, n'avons constaté quoi c[uo ce soit. f|ui lut de nature à laisser subsister cette bvpollièse. Par- tout mémo, ou peut dire ([uc le hi-onze a cédé la place au l'or, importé ou l'abriqué sur place.
Los inshumeuls on piorr<' ol li's nlijols trouvés dans les kjiikkeiHnoedings du Cambodge, sont doue, dans lnulo riudu-Cliiuo. les seuls témoins qui nous restent, d'une civilisation. do|)uis lougtonqis ollacéo do la mémoire dos bonnuos ; mais s'il est diilicde de se prononcer sur le nombre de siècles qui séparent cette civilisation de la nôtre, du moins est-il possible de remonter le cours des temps, juscju'à l'époque rela- tivement assez proche, où les habitants de la cote annamite et tonkinoise, incapables do snlliro à leurs besoins, poiu- ce qui concerne le commerce des métaux, laissaient le chanq) libre à leurs voisins du Nord, non seulement dans l'intérieur de la péninsule, mais même sur leurs propres marchés, l n passage des Annales annamites, traduit par M. des Michels, est, sur ce point, singulièrement utile à consulter. Peut-être est-il même de nature à préciser l'époque où prit tin, en Indo-C^bine, l'âge de bronze et où commen(;a l'usage des autres métaux. Voici ce que disent les Annales - ;
« En ce temps-là (i83 av. J.-C.) l'impératrice chinoise Lù'hâu, des Hân, défon- « dit de faire lo conmioice dos ustensiles de for, à la liontière du Nam-Vièt. Le roi K (\o-Niioug) apprit cola ol dit: « Cao l)è avait noué avec nous, des rapports diplo- « matiques aussi bion que ( (imuiorcianx, on ce (|ui concerne les ustensiles et les pro- « duils. Aujourd'hui l.ù'llàii. écoulant les insinuations de ses ministres, établit une « dilléroiico entre li's suie(s do Ili'm et les habitants du \ iot et interrompt les premiers
rha
« ochan^es. »
I. Matériaux, 1888, p. a()8.
a. AI), dos MichoU. \unnlos irnpéiialos do rVnnaui. l'.iris, 1S81), i"'' fascicule, pp. a6-3u.
2" Série. — ill. 4
a6 MISSION [PAVIE
Do là naquit entre lo Nam-Viol et la Cliine. une guerre qui dura quelques années. Lorsciue. en 170. les relations reprirent entre les deux pavs Cao-NuoiiL; rai)pela à l'cnvové impérial, les origines de la querelle, dans les termes suivants : « L'im|)ératrice « Cao^hàu, ayant pris les rênes du gouvernement, voulut élaMir une distinction « entre les Chinois et les Barbares. Elle émit un édit, dans lequel elle disait : « Qu'on ne donne point d'instruments a(jricolt's en métal ou en fer aux liahitanls du « Nam-Vièt. Quant aux chevaux, aux hœufs et aux moutons, lorsqu'on leur « en donnera, que ce soient seulement des mâles, mais non point des femelles. »
Tout en tenant compte de cequ'il s'agit ici d'instruments agricoles, il est intéressant d'observer (pie. deux siècles à peine avant notre ère, l'Indo-Chine septentrionale était obligée de s'adresser à la Chine pour avoir des ustensiles en fer. Peut-être se .snllisail- elle à elle-même, pour les haches et les épées en bronze, mais à coup sûr le fer était encore une rareté d'origine étrangère; et même avec le bronze, elle ne s'entendait pas encore à fabriquer tous les objets dont elle connaissait l'usage.
Ouant au Sud de l'Indo-Chine. les recherches de M. Jammcs' semblent prouver que le fer n'y a pas été non plus connu de très bonne heure.
N'est-ce pas ici l'occasion de rappeler les conclusions de M. E. Fnchs - qui, en essavant de déterminer l'époque de l'inlroduction du fer dans le sud de l'Indo-Chine, a pu. par déduction, fixer le ternie approximatil' de l'âge du bronze?
« On peut admettre, dit M. Fuchs, comme première indication de la date « de la station préhistorique de Som-Ron-Sen, coïncidant avec l'âge du bronze et de « la pierre polie dans le Cambodge el dans les parties alors émergées de la Basse « Cochinchine, un petit nombre de siècles avant l'ère chrétienne.
« Cette indication est confirmée par les traditions historiques, puisipie, d'ime « part, le Rig-Veda dit que les Dasvas qui habitaient l'Indo-Chine. au moment de « l'invasion arvenue. possédaient des armes, des bijoux et des chars, et que, de « l'autre, la fabrication du fer, dont l'usage était certainement familier aux architec- « tes des monuments de l'art khmer. a dû être peu antérieure au commencement de « l'ère chrétienne, dans la partie méridionale de la presqu'île indo-chinoise. »
Ces conclusions ne semblent pas concorder avec celle de M. Jammes et de M. Massie. qui sont disposés à repousser vers une très haute antiquité, les âges de la pierre polie el du bron/.e en Indo-Chine. M. Jammes parle même de milliers d'années et d'une civilisation très avancée, qui aurait régné sur la péninsule, pendant de longs siècles, depuis la fin de cette première période, jusqu'à l'arrivée des constructeurs d'Ang- kor. Les traces de celte civilisation intermédiaire sont à découvrir. N'y aurait-il pas lieu plutôt, en nous appuvant sur les excmpicsd'infiltration lente et progressive que I IniKi- Chine contemporaine continue à nous fournir, d'admettre qu'entre le 11" et le m'" siècle
I. Carlailhac. Anthropologie, /oc. cit., 1890. Corre. Exe. et Hecorm. i883. — Jammes. Bull, géogr., liist. et deser., 1891.
a. E. Fuchs. Association française pour l'avancement des sciences. 1883. p. .v^o.
ANTHROPOLOGIE 27
av. J.-C i^poqiie où le fer a déjà fait son apparition en Indo-Chine, et celui où l'usage du bronze commença sinon à remplacer celui de la pierre polie, du moins à s'y associer, il s'écoula une importante série de siècles cjue rien ne nous autorise à transformer en des cvcles millénaires. Si singulière que soit laconnnune erreur de tant de peuples ' qui ont perdu la notion du vrai caractère des instruments qui ont servi à leurs ancêtres, au point de les croire tombés du ciel, des exemples fournis par d'autres régions, nous autorisent à croire, qu'il n'est pas besoin d'une longue période, pour donner naissance à de pareilles légendes. Il est, suivant nous, très probable C[ue lorsque les Cliinois. d'iuie part, et les Hindous, de l'autre, pénétrèrent en Indo-Cliine, ils trouvèrent encore dans la péninsule beaucoup d'indigènes qui se servaient des outils en pierre de leurs ancêtres.
Collection de M. Laune
En même temps qu'une collection d'objets se rapportant;! la religion bouddhique et provenant de notre mission, M. Lefèvre-Pontalis a remis au Musée Guimet, de la part de M. Laune, inspecteur ties milices au Laos, une collection d'instruments des âges de la pierre et du bronze, recueillie à Luang-Prabang et dans ses environs, et comprenant : a^o haciies de dilTérentes tailles, 10 coins, 12 ciseaux, 2 racloirs en pierre éclatée ou polie, 8 pointes de llèchcs, ■>. haches en bronze et 2 déhris de poterie. Cette collection a été depuis transférée, auprès des nôtres, au Musée des .\ntiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye.
Les (Ujes de lu jnerve et du liron:e dans les pays des Bahiiars, des Sédangs, des Reungaos et dans l'arrondissement de Bienhoa.
Par M. le D' Yerne.\u '^ Assistant au Muséum.
Si l'Indo-Chinc a vu se développer jadis une civilisation jjartout uniforme, il ne
I. L'intéressant ouvrage du marquis de Nadaillac «Mœurs et Monuments des peuples préhistoriques » contient siw cette légende universelle de curieux détails.
a. Le D"" Verncau est attaché au Muséum depuis plus de vingt-neuf ans; il a été chargé de missions aux Canaries, en France et en Italie el a publié jilus de cent études consacrées à l'anthropologie sans conqjler deux volumes de vulgarisation qui
a8 MISSION PAVIE
faudrait pas en conclure qu il n existe nulle pari île \aiiaiites dans 1 iiulu^lrie pré- historique de cette contrée. Nous constatons, au coulraire. cpie des industries locales ont pris naissance sur certains points, la ci\ilisaliou restant toutefois foncière- ment la même à l'Est et à l'Ouest, au Nord et au Sud. Les (jualités des roches utili- sées pour la fabrication des in.struments n'ont pas été sans iniluer considérablement sur les formes données aux outils. (J'est ce qui s'est passé chez nous à l'épotpic néolithique. Pour ne rappeler qu'un fait, je citerai la localité du Grand-Pressignv, qui, possédant un silex de qualité exceptionnelle, se divisant en lonu;s frai;ments, a produit des instruments qu'on reconnaît à première vue. Dans l'état actuel de nos connaissances, il semble, je le répète, qu'il en ail été de même en Indo-Chine. Cette hvpothèse ne sera, toutefois, solidement élavée que le jour où de novivelles décou- vertes auront enrichi les collections, encore trop restreintes, que nous possédons de l'Annani cl de la Cochinrhine.
Les objets industriels que nous allons décrire succinctement proviennent de deux contrées as.sez distinctes. Les uns ont été recueillis chez les Bahnars, les Sédanj;* et les Reungaos, c'est-.à-dire au co'ur de rAiiiiiun. cl.iii> le voisinai;e du iimnl Allopeu: les autres ont été récoltés en Cochincliiiie, dans lancindlssenicnt de Bieiilioa, un peu au nord-est de Saïgon. Nous nous occuperons d'abord des inslrunienls en pierre, puis des objets en bronze.
1° Inslrunii'iits en pierre.
A, Pays des linlinars. — Dans le pavsai luillcini'ut (iccupé par les Bahnars, les roches utilisées sont assez variées. Nous tromons du grès, tantôt peu compact, tantôt sili- cacé. tantôt siliceux. Parfois la proportion de silice est assez considérable pour (pie la rocheait acquis tous les caractères du i|iiarl/ilc ; dans ce cas, la surlace des iiisliuineiits est plus ou moins altérée. Un bon nombre d'outils sont en silex, qui, [ilus tlune fois, se montre translucide, rougeàlre et olfre tous les caractères de la cornaline. Enfui, quel(|ues instruments sont fabriipiés avec ilu quartz laiteux, ilu p(ii|ih\ie non quartzifère, du micacite ou de la phvllade '.
ont eu un succès considérable : « L'enfance de riiiiniiuilé » et « Les Races huiuaiiies ». Il a donné des centaines d'articles anthropologiques au « Nouveau Larousse illustré» et lait. des conférences dans une foule de villes, a proi'essé un cours d'aiilliro]iologic générale et a été professeur d'ethnographie .'i I Ecole coloniale. L ne chaiir daiilluo- pologie a été créée pour lui en 1893 à l'Ilotel de Ville. Depuis i^i<('i. il ilirige avec M. Boule r « Anthropologie » la revue la plus importante consacrée à l'étude de l'homme. M. Verncaii a collaboré au li\ie de Maxime Petit « Les colonies fiati- (.aises » ; il est Président de la Société d'anthropologie de Paris,
I, Ces déterminations sont dues a. M. Lacroix, professeur au Muséum, ([ui a bien voulu examiner les instruments au point de vue île leur nature miiiéralogique.
IflSSlON PAVTE
PL. V]
Instruments en pierre et en bronze des pays des Bahnars, des Ssdangs et des P.eungaos (Collections de MM. Yersin et Guerlaoh); la hache portant le n" l est le seul instrument en bronze figure sur cette planche).
ANTHROPOLOGIE 3i
Les haches plnlex à bords droits font prcs([iio coni|ilôloiiien( défaut dans la collection du D' Ycrsiii. Elle n'v sont représentées que par un spécimen de petites dimensions, brisé du côté du traneliaut et ne mesurant [ilus (pie 7 centimètres de loniïucur ; la partie la plus étroite atteint à peine 2 centimètres de largeur.
Ln autre instrument, également représenté par un échantillon imi(iue, offre une certaine ressemblance avec la petite liaclie plate dont il \ieiit d'être question. Sa longueur est de S.") millimètres ; il mesure 33 millimètres à son extrémité la plus large et lô millimètres à l'extrémité opposée. Les bords en sont à peu près droits, mais tandis (pi'une de ses faces est absolument plane, l'autre est sensiblement renllée. L ne coupe transversale affecterait une forme polvgonale. \ers le Iranclianl. la face renilée olïre un biseau très oblique.
Les haches à soie sont, au contraire, extrêmement communes (PL \1): elles forment à elles seules près de la moitié des instruments de pierre (i() haches à soie sur liO objets). Leurs dimensions sont des plus variables : la longueur totale oscille, en effet, entre 3ô et i45 millimètres, la largeur maxima entre 33 et 67 millimètres. Les plus petites, en cornaline tout à fait transparente (PI. \L fig. l à 7), sont tel- lement réduites dans tous les sens, qu'elles ne peuvent guère être qualiûées de haches. Les unes sont sim|)lement taillées, les autres ont été plus ou moins polies. Parfois l'instrument tout entier a été soumis au polissage, de sorte que la lame, la soie et les bords sont absolument lisses. Plusieurs de ces outils se sont brisés à l'usage, mais ils n'ont pas été abandomiés pour cela : au moven de quelques retouches, un nouveau tranchant a été obtenu et a permis d'utiliser encore l'objet cassé.
Les dimensions relatives de la lame cl dr la soie sont loin d'être toujours les mêmes. Lue liache m'a domié le chilTre de 20 millimètres pour la longueur de la soie et celui de 70 mdlimèlres pour la longueur de la lame (PI. \l. lig. 20): la première ne représente guère que le quarl de la longueur lolaie de 1 insirumenl. En revanche, une autre hache mesure 17 millimètres de loni;ueur de lame cl 2(> milli- mètres de longueur de soie, cette dernière formant les 6, 10 de la lonijueur totale.
Dans la plupart des cas, une des faces est à peu pi'ès plane cl il n'existe à l'exlré- mité tranchante (piun biseau unique taillé aux dépens de la face opposée. Quelque- fois on observe un vaste biseau sur une face et un léger biais sur l'autre. Enfin, des haches montrent sur chaque face un biseau à peu près égal.
A côté des haches à soie, il me fanl menlimuier un oulil relativement connnun, (pii olFre toujours une face prestpie plane cl une autre renflée. C'est une sorte de cueilli à biseau nni(pie et à lame dilatée. Le manche, solide, ne présente jamais autant d'élroilesse que la soie des instruments don! je \ieTis de parler. Il semble ([ue cet ould n'ait pas été destine à rcccvoii- ime cnnnanihure. En général, son traïuhanl est fortement curviligne et assez souvent il se montre convexe d'un côté et concave de l'autre. Nous nous trouvons alors en présence d'mie véritable yomje (PI. \ L lig- 9, 10. 12 et l3).
11 existe d'autres (joiiijes qui ne dilTèrenl des précédentes (jne par la réduction de leur diamètre longitudinal. A l'extrémité opposée au tranchant elles présentent un
S'a MISSION PAME
rétrécissement notable (nii poiincUail do les fixer dans une emtnanrliurc en bois (Pl.YI. fi-. II).
Je noierai en passani (pie la collecliiin rlii D' \crsin. pas plus, ilaillcurs. que celle du Pi'ir (Juerlacb, ne ri'nlcrnie aucun spccinien de ces ciseaux allongés, à bords droits, terminés tantôt par un seul trancbant, laiilôl par un Irancbant à chaque extrémité, qui se rencontrent avec tant de fréquence dans la collection de M. Massie. (PI. I),
La région liabilée par les Bahnars a l'ourni a\\ D' \ersin quelques autres objets en pierre extrêmement curieux. C'est d'abord un Imriii en silex, allcctaiil la forme d'un croissant et qui a été soigneusement poli sur une des faces de son Irancbant oblique. C'est ensuite un gros bloc de grès allongé, à quatre faces cnlièremenl polies, qui a élé l'abonné de manière à |)réseiiler un étronglenieul dans sa partie moyenne. Fixé dans l'anse d'un bois llexible. cet outil constitue un excellent marteau donble.
L'un des instruments en pierre les plus intéressants est sans contredit un bloc degrés micacé oITrant la forme d'un prisme rectangulaire et mesurant iia nidli- mètres de longueur, sur /|3 nnlliinètres de largeur <■! 'ja niilbniétres d'épaisseur. Ses deux faces les plus grandes présentent des cannelures longitudinales et parallèles, au nombre de douze d'un coté et de quinze de l'autre. Sur le pourtour est creusé un sillon ipii uKUKpie à ime extrémité seulement. C'est, à mon sens, un linllinr à Inpii. analogue aux battoirs en bois de la Pohnésie et à ceux en bois ou en i\oire dont se servent quelques ^îègres de l'Afritpie centrale. Il ne lui mancjue que le manclie : mais cette enimancbure a existé, et le sillon ([non remarque sur le pourtour était destiné à l'assujettir. Lu bois llexible, une liane (piclconque rempli'^sait parlaitemenf le but.
Nous connaissons d'ailleurs des battoirs en pierre identiques à celui de la collec- tion Yersin. 11 en a élé rencontré au Mexique et j'en ai moi-même décrit un fort beau spécimen '. M. le profes.seur llamv m'a signalé dans les iles malaises un antre instrument entièrement semblable. 11 v a là un fait très intéressant dans lequel ou peut voir une nouvelle preu\e des rappoits qui ont existé entre les anciennes popu- lations de rindo-Chine et les Indonésiens.
11 me reste à citer parmi les objets en pierre recueillis chez les Bahnars une sorte de petite meule en micacile, mesmaiit ili centimètres de diamètre et ^î centimètres d'épaisseur, un fragment A'annemi en scliisle et lui pelil i-i'nie en grès siliceux. La meule, polie sur le |)ourtour, est percée au centre d'une petite ouverture large de 3 centiniètics en\iron. L'anneau |)résente 4 centimètres de largeur et i i millimètres d'épaisseur. ( )n ne saurait v xoirun liracelel. car son diamètre exti'iiein atleii:nail 20 centimètres environ et son diamètre intérieur ne restait pas au-dessous de 12 centimètres 1/2. Le petit (-une, dont il est l)ien dillicile de déterminer la signifi- cation, est orné de trois sillons parallèles (|ui Innl le tour de l'objet.
Voy. La Nature, n"8ii, i5 décembre i888.
ANTHROPOLOfilE 33
lî. Pays des Reungaos et des Sédangs. — La s('>ri(' d'objets en pierre recueillie par les l'èrcs .lannin el (îiierlacli daiisle pays des Reiiiii,'ans ^el des Sedani;s ne renleriiie pas des types aussi yariés i|iie celle du D' \ersiu. Mais au premier abord on est frappé des analogies étroites qui existent entre les instriiniciils dont se composent ces deux col- leclions. On ne s'explirpierail iruère quil ni IVil autrement puisque les territoires a(l\iellenient occupés jiar les Ueunp;aos il h'^ Sedangs sont coiitigus à celui des Bahnars.
Les rocbes qui ont été ullliséps pour la conrcclioii des objets qui' m ;i ii'inis ^L Pavie comprennent des grès, du (piarlzite plus ou moins altéré l'I du ^dl'\. l n polissoir (PI. ^ II) est en grès ; une hache à soie et \uie gouge sont l'abricpii'es ayec du silex ; tous les autres outils sont en quarizile.
La hache plaie à bords droits manque totaleiuent à la série dinsIrunn'iiK cpie nous possédons. Il existe bien un objet à bords droits (pii mesure C centimètres de longueur sur 3 centimètres de largeur inaxinia: mais c'est mw gouge yéritable (PI. \ I, fig. 24).
Les haches à soie carrée (PI. VI, fig. 1.5, iTi, 18, 22, 28) sont au nombre de six: elles représentent à elles seules le tiers du cliillVe total des pièces récoltées. Leur longueur yarie de !>[>. millimèlres à lao milliiuèlres : la largevu- de leur binii' \a de V'î millimètres à 53 millimètres. Le déyelop|)emeut relatif de la soie est extrêmement yariable : sur la plus grande, elle ne l'orme guère que le <[uart de la longueur totale de riuNtruiiiiMit. taudis (|ue. sui' une autre pièce, elle représente une fois et demie la longueur de la lame, .le dois dire que celle dernière pièce parait ayoir été brisée : la iame a dû être retaillée et polie à nouyeau pour permettre d'utiliser encore l'outil. Ce iait ne semble pa^ unique el il se pourrait fort bien que les haches à lame très courte ne fussent |innr la |ihqi.ul que ilc^ liaclic-- lirls(''i'-; auxipiellos on aurait refait un autre tranchant.
Le tranchant des haches à soie est obtenu tantôt an nioxen d'un biseau unique, une des laces de l'outil l'tant absolument plane, tantôt au moyen de deux biseaux, parfois égaux, jiarfois, au cou li aire, beaucoup plus accentuée sur une face que sur l'autre.
.\ coté de la hache à soie yient se placer l'instrument que j'ai signalé dans la collection ilu I)'' ^ersin sous le nom d<' i-i<eiiti. C'esl cet outil plat d'un ci'ité. rcnllé de I autre et tcnnuié en biseau xers le tramliaiil ({in allrclc une lorine courbe Ires [)rononcée. Le manche en est robuste et ne se rétrécit jamais autant (pic la soie des haches, (lénéralemenl ces ciseaux, qui sont aussi abondants (pie l(>s haches à soie, -Miil |iiilis «iir loiilc leur surface ; cepend.iiii il en csi^lc un -|iriiiiii'n i|in c^l -iiii|ilc- iiiiril taille à son extrémité Irancliante.
lies ciseaux dont je yiensde parler aux r/n/ii/cs, la lian>itii>n esl insensible. Celles- ci sont caractérisées p.ir leur trancbant conyexe d'un C(')té. concaye de l'autre ; la conca\ité n'est janiai»coii-idi''rable. L'un de ces instruments, auquel je yiens de faire allusion, a Ic^ bonU ,'1 peu près rectiligne ; un autre a une petite poignée très courte (|iii de\ail seoir ,"i fixer la gouge dans un m.incbi' m lini^. .l'ai (li''|à nieiilKiiiiir un objet tout à fait seniblalile dans la rollectinii du D' ^c'^<in.
a'' Skkie. — III. 5
3i MISSION PAVIE
J'aurais nn ranger parmi les ciscaiix uiio soric do j)clit coin à bords à peu près droits, terminé à son extrémilé la |llll^ large par un tranchant à douhic biseau (PI. VI, lig. -il), r.cl objet rappelle siiigidièremenl nos liachcttcs minuscules de répoquc néolitliiipie. que les arcliédlogues regardent en généial comme des objets volils ou des amulettes plutôt que comme de vrais outils. Les dimensions de celui qu'a récollé le Père Guerlacb ne .sont que de 35 millimètres en longueur et de 27 millimètres dans sa plus grande largeur. Malgré sa petitesse, le fragment dont il s'agit, soigneusement poli et aflilé, a pu servir de ciseau : il aurait sutli de le pourvoir d'une emmanchure en bois ou en os pour en faire un outil pratique.
Le polissoir donné par le Père Guerlacb à M. Pavie est une pièce d'une beauté remarquable (PI. VII. iig, i5 et 16). Le bloc de grès (|ui le constitue ne mesure que 32 centimètres aussi bien dans un sens que dans l'autre. Ses deux faces portent des cannelures mesurant d'un côté i3 centimètres environ de longueur et, de l'autre, un peu plus de l5 centimètres; leur largeur oscille entre l5 et 28 millimètres. Elles ne dépassent pas 5 millimètres de profondeur.
Ces sillons sont loin d'être comparables aux vastes rigoles ni aux grandes cuvettes (lu'on observe sur certains de nos polissoirs néolitliiques ; mais nous avons vu que la plui)art des objets en pierre de l'Inilo-Cliine étaient de dimensions réduites, et les ouvriers qui les ont fabriqués n'ont jin. en les frottant sur une autre pierre, pour les ])olir. que creuser sur celle-ci (.les sillons en ra[)|iort avec les dimensions des instruments eux-mêmes.
G. ArrnndUsemenl de Bienhoft. — Dans le Sud de la Cochinchine, les instruments en pierre recueillis par .M. Chénieux aux environs de Bien-boa se rattachent à deux tvpes principaux : la liaclie à bords droits et la liache à soie. Cette pénurie de formes tient peut-être à la nature de la roche qu'utilisaient les vieux indigènes. Cette roche est « noire, compacte, à cassure terne, à surface terreuse, grise, bleutée, verdàlre ou roussàlre, et creusée de sillons, (juelquefois assez profonds, correspondant à des veines plus ou moins décomposées »'. M. Lacroix, professeur de minéralogie au Muséum, qui a bien voulu examiner cette roche, a reconnu qu'elle fait feu sous le brii|uct et (pi'elle est « essentiellement consliluée par des grains très lins de ipiarl/. moulés par de petites paillettes de niical)iclets et par des baguettes d'anu_)hibole. Quelques échantillons présentent dans les cassures un aspect tacheté dû à la concen- tration locale de celte dernière roche » '-. Pour M. Lacroix, la matière ilont se conqjosent les objets en pierre de la collection Chénieux. résulte du métamorphisme d'une roche clastiipie sims I Inlluenii' d'une iciclie érupliM' (probalilenient granité).
C'est avec celte substance que sont labrupiés prescpie Ions les instruments en pierre des environs de Mien-boa.
I . E.-T. Ilann . Inc. cit. •j. E.-T. llamv, hic. cit.
MISSION PAVIE
PL VU
et 10, anneaux en coquilles. 2 et 6, colliers en coquilles. 3, deux anneaux en schiste. 4, §, 7, 8 et 9, pendeloques en coquilles. 11, rondelle en coquille. IS, fragment de coquille préparée pour fabriquer une rondelle. 14, base de cône scié et poli sur le bord (une autre base analogue se voit au centre du collier n" 2). Tous ces objets proviennent des rives du Tonlé-Sap (collect. Pv,oux). 12, bracelet en bronze du pays des Bahnars (colle:t. Yersin). 1§ s: 16, polissoir en pierre du pays des Sédangs (coUeot. Guerlach),
ANTHROPOLOGIE 87
Les haches à hords droits lossoiiiblenl à celles qu'employaient les liabitanis de 1 Kmope occidentale pendant l'époque m'olillilipie ; c'est à peine si elles s'en distinguent par leur épaisseur généralement un peu inniiidre (de 1 'i à -.jO millimètres). Leur longueur varie de 6li à 108 milliinèlres et leur largeur maxima de ih à Ô5 millimètres. Les plus i;randes présentent donc des dunensions encore relativement faibles. Leurs laces sont i)lales ou conxexes. leurs cotés presque droits. e( elles ollrent une lari;rur sensiblement plus grande au Irancbant qu'à l'extrémité iip|)iisé'e. Kilos sont génc'ra- li'ment polies dans toute leur étendue, mais (■'e^l l'cxlréniilé Iranclianle ipii a reyu le polissage le plus soigné. .Vu moyen de la ladle cl du lidlliruriil , l'ouvriei- a lini pal produire à celte extrémité tantôt un biseau simple, (aulut un biseau double, et a ainsi obtenu un bord coupant droit ou légèrement conxexe.
« Les instruments de la seconde rorine. bien plus nombreux que ceux de la première, dit M. Haniv, rentrent tous dans le type dit // suif canve. décrit [lar \l. Noiilet en i8"(). Le corps de l'outil se prolonge en un appendice [iliis ou moins ilé\eloppé en largeur ou en liauleur. taillé à angle droit et s'allémiant quebjue peu du coté de l'einniancliure. La pièce ainsi découpée a l'aspecl d'un instrument dont la lame serait plus ou moins large et se continuerait par un mancbe tle même épaisseur carrément rétréci.
« Les outils à soie carrée de lîien-Iloa. (pii rorinenl les .") (i des récoltes de M. (Ibénieiix. peu\eiil alteindre en longueur i3.") milbmèlres. en largeur 80. et l\o en épaisseur. Par contre, les plus petits se réduisent à (j'i millimètres de longueur, 1x2 de largeur et iG d'épaisseur. La soie peut être aussi plus ou moins développée et avoir jusqu'à .'|3 millimètres dans un sens et 3() dans l'autre: elle se ii'liécil parfois aussi jusqu'à ne plus mesurer que i(( millimètres de hauteur et \à de largeur. Le plus souvent, elle est bien plus courte que la lame; dans une variété qu'on ne ren- contre, il est vrai, que deux fois, la soie dépasse au contraire la [lartie plus large qu'eJle supporte, si bien qu'elle (orme les ">(! 100 de la longueur totale de l'ins- trument.
« Comme pour les haches ordinaires, il y a une xariété dont le tranchant arrondi est formé par un seul biseau et une autre où le biseau est double. Une de ces dernières pièces est remarquable par son étroitesse relative, aussi bien que par la régularité de sa façon. C'est un véritable ciseau.
« Il n'existe dans la collection ni gouge, ni aiguisoir, ni aucune aiilre lornie assi- mii.dile à (|uelque instrument actuel. »'.
.l'ai laissé à M. Ilamv le soin de décrire les haches à soie do l'arrondissemenl de iiien-hoa. La description qu'il en donne montre qu'elles sont exaclomont com|iaral)lcs à colles de Somrong-sen, de Luang-Prabang, du ^unllall. du |)a\s dos lîabnars, des Sodangs et des Reungaos. Cet instrument, si caraolérislicjue du Sud-Kst de l'Asie, varie bien dans ses dimensions ou dans les proportions relatives de sa soie et de sa lame ;
E.-T. Ilamv, /oc. cli.
38 MISSIO.N P.VVIE
mais les iikmiics \nri,ilii>ii> so iclidinciil ddii'. Inijs lc> ]jiiiril-. ou il a c-|i' ] liicdiilir. Nous sommes donc cil dioil, après les tiélaiis dans lesiiuels nous venons irenlier, d'allirnicr que la civilisation, qui a produit un instrument aussi particulier, a em- brassé rindo-Chine tout entière. Et si. dans le Laos, les ciseaux à ixirds droits pa- raissent plus abondants ([ue partout ailleurs; si, sur les lliniles du plateau d'Attopeu, les ciseaux à manclie rétréci et les irouges send)lenl plus communs (pie dans Tlndo- Clnneoccidenlale; si. eiiliii, dans l'arroudisseuM'iil de l!ien-hoa on a smlnul rencontré j\isqii'à ce jour des haches à bords droits et des haches à soie carrée. Il n'en est pas moins établi qu'il ne faut voir dans ces faits que le résultat d'industries locales, dérivées sans aucun doute d'une i;rande ci\llisalinn commune.
D'ailleurs l'atlentioii \ient à peine d'être attirée sur l'à-e de la pierre eu Extrême- Orient, et il est |)rudeul d'attendre, avant d'avancer qu'un instrument qiielcoii(|iie cslcaraclérisliqued'une ré,i;ion déleiiuiiicM'. cpie di' noinellcs retlierches aient ilémoiitré (|u'il manque réellement aux conliécs Miisiiies.
:'." ( lliji-ls m liniiicc.
Dans le Sud de la péninsule, le bronze est plus rare (|ue dans le Nord. Les haches en cuivre ou en bronze ont été signalées dans l'arrondissement de l'.icii-ho.i ; mais la colleclion de M. Chénicux n'en renferme aucun spécimen.
Nous ne possédons que deux nouvelles pièces en bronze, l'une qui lait ]iarlie de la collection olferte à M. Pavie par le Père Guerlach, l'autre qui a été envovée au Muséum jjar le D'' Yersin.
L'objet en bronze trouvé par le P. .laniiiii dans un village situé sur la frontière du territoire occupé par les Sedangs est une hache à douille qui piéseiile certaines parliciil.iiili ■^ ( l'I. \ 1. lig. i). La douille se prolonge presque jusipiaii bord lian- chaiil. de telle laçon ipie tout l'inlérieur de l'oiilll csl creux. Le Iraiuliaiil. ipii alfecte la loriiie d'un arc de cercle, n'est pas exacleiiiiiil pei pendiciilaiiv à V.wr de lliislru- menl : I ini des côtés se trou\e, par siille. seiisiblnnciil plu^ loim (|iii' l'anlrc.
MM. l'avie. LerèMe-l'oulalis. Massie. Ilenii d'Orléans, elc. onl inueilli dans d autres contrées d,. l'Iudo-Chiiie de iiombreiiv >pécliiiens île li,i, h, ■, analogues ou coinpièlenicnl idrnlicpies (nov. I'I. III, l\. \). Les vieilles slah.Mis des rives du 'J'onlé-Sa|) en oui lourni de nondjreuv cveiiiplaires.
La deuxième pièce en métal que j'ai pu étudier es! nii cnilc ii\ luacclrl iciicnniré dans le paxs des Bahnars"(Pl. ^ II, lig. li). Malgré l'.iwdallon qui m .1 dcliull iiiie partie, il pèse encore '6!n grammes. Il mesure lô millimèlies de largeur et 10 milli- mètres d'épaisseur moyenne. Ses dimensions intérieures sont j8 millimèlies dans un sens et ;^iS millimètres dans l'autre. Il s'agit donc d'un ornemeni (pil iirpoiivail se porter qu'au poignet. Cet objet de parure devait élie (luelqiic peu incommode, car il est pourvu à chaque extrémité d'un énorme appendice mesurant emiion 80 milli- mètres de longueur sur a8 à 00 milliiuèlres de humeur aux exiréiiiilés cl 1.") niilli-
A>THROPOLOGIE 39
mèlres au centre. La moitié de chacun de ces appendices, qui sont concaves en dessus, s'appliquait sur l"avanl-bras et Taulrc moitié sur la face dorsale de la main. Étant données ses faibles dimensions intérieures et sa résistance, il était impo.ssible d'enlever et de remettre à volonté cet objet de parure. Il a dû être appliqué par le procédé encore employé chez les nèiçres d'Afrique pour mettre en place les énormes anneaux de cuivre ou d'argent qu'ils portent soit aux poignets, soit aux chevilles: ce procédé consiste à fermer à coups de marteau sur le piMi,'nel liii-mème ou sur la rhe\ille «lu patient l'ornement terminé par le bijoutier.
Le bracelet envoyé par le D' ^ersin n'est pas seulcmenl remarquable jiar sa forme et par son poids; il est aussi intéressant par les décors au burm dont il est orné. L'état d'o-xvdalion du métal ne permet pas de voir si le bijou était décoré sur tout son pourtour: mais il est resté des traces de ciselures sur les deux appendices dont j'ai parlé. L'ornementation consiste en deux triangles qui .se regardent par les sommets et qui n'arrivent jias au contact l'un de l'autre. Entre les deux ont été gravés quatre traits transversaux, dont les intervalles sont remplis par de petits liails obliques à peu près équidislants.
Les quatre triangles qui se voient sur la face supérieure des appendices sont limités chacun par deux traits parallèles, séparés par un intervalle de 2 à 3 millimètres, et cet intervalle est occupé par de petites hachures transversales. L'ensemble de l'orne- mentation ne laisse pas que de dénoter un certain goût décoratif.
Où doit-on aller chci'clier l'origine de l'industrie métallurgique qui a donné naissance à cette curieuse pièce? Il me paraît dillicile de répondre à cette question. Je ne connais aucun bracelet qui puisse être comparé à celui que je viens de décrire, et, en dehors de tout terme de comparaison, il est préférable de ne pas se lancer dans des hypothèses qui seraient absolument gratuites.
La hache en bronze recueillie chez les Sedangs appartient au même tv[)e que d'autres objets recueillis par M. .lammes à Somrong-sen. parMM. Pa\ie. Lefè\ re-I'on- talis, Massieet par le prince Henri d'Orléans à Luang-Prabang, par M. Lefè\re-Pontalis dans le Ilaut-Tonkin. et enfin chez les Shans de Birmanie par les voyageurs anglais. Malgré l'oblicpiilé de son tranchant, je ne saurais y voir « le type des instruments agricoles, empruntés h la ('.bine par les jiopulalions indo-chinoises, un soc de charrue légère, par exemple ». (l'est une hache, de l'avis de t<3us les archéologues <[ui loiit examinée.
(^)noi (|ii'll en Mill. l'(•\i^l(■nce de cet insliinncnl dans le voismaire du plateau d \llii|ieM ji.ir.iil diiiionlri'r (pi à V ,\'jc du bronze, comnu' .'1 làge de la pierre, une même cnilisalioii s'est répandue à travers l'Indo-dhine tout entière. L'abondance des objets en bronze dans le Nord-()uest, leur rareté relative dans l'Kst et dans le Sud-Est porte à croire que I1-. importateurs de l'industrie métallurgicpie ont pénétré par l'angle Nord-( )uesl dan> la péninsule indo-chinoise. C'est par là (pic devaient pénétrer plus lard ces émigrants venus de l'Inde^ qui. d'après la légende, se seraient alliés aux primitifs Nagas et (jui auraient introduit en Indo-Cliine la remarquable civilisation des khmcrs.
!^o MISSIOÎS" PAME
S'il rlail nroiivc' fiuo la liaclic a soie cariéo, caiacl(Tisli(|nc <lo rôpoquc néolilliiqiip dans la péninsule Iransijangétique, lYil olle-iiièine \einie(le riiide', il l'audiail adniellre une série de niiijralions pailics de celle dernière conirée et reinonlanl à l'épocpie où les premiers inslrunienls en pierre polie ont éléinlroduils dans la région indo-cliirioiso. Dans le eas où de nouvelles décoincrles viendraient confirmer celte liypolhèsc, l'Asie movenne aurait été le berceau des civilisations qui se sont répandues en Orient aussi liieii iMi'en Occident, depuis le mouirut où le polissage des inslnuiicnlv en pierre s'est généralisé dans ces contrées.
JSoln. — La planche Ail contient un certain nomlire d'objets de parure de l'Indo- Cliine. In seul d'entre eux provient du pa\s des Balinars : c'est le bracelet en bronze décrit plus haut et récolté par le D'' \ersin. Toutes les autres pièces proviennent du Tonlé-Sai). où les a recueillies le D'' Roux, qui les a oITertes au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Les objets de cette nature ont été récollés en très grande abon- dance à Soni-rong-sen et les autres stations préhistoriques fouillées sur les bords du n-rand lac l.,e iinisée de Saint-Germain-en-T,ave. le nuisée (iiumet.le Musée di' l'ou- louse, etc., en possèdent de fort noinbreu\ sjH'cimens.
Les iiièees de parure, représentées sur lu l'I. \ll, sont en coquille, à l'exception d'im bracelet et d'un anneau en schiste cl du i)racelet en bronze déjà mentionné. Elles counirenneiit deux colliers composés I un de distpies dont le pourtour est géné- laiemcnl ijrut. l'autre de cvlindres perforés suivant leur grand axe. Des pende- lofuies, de lorme allongée, sont percées d'un trou ii leurs deux extrémités ou à un bout seulement. Deux grands anneaux donnent une idée des tvpes les plus frécpients de ce genre d'ornements en coquille. Lne petite i-ondelle de 63 millimètres de dia- mètre, est perforée au centre d'un trou de aô millimètres. Elle est, comme les bra- celets, d'vme régularité qui étonne un peu au premier abord. ALiis une plaquette de coquille, (pu porte deux circonférences conccntricpics et un trou au cenlr<?, exjdique cette lé^ularité : le,s ouvriers ont certainement dû se servir d'une sorte de compas pour tracer deux cercles aussi parfaitement réguliers. Le dernier objet est ime base sciée de cône, qui laisse voir les volutes exlériemes. Cette pièce est loui d'être unique, mais il est dillicilo d'en indiquer la destination.
1. il existe au ISritlsh Muséum une hache en pierre à soie (^luiclir l'iiaulh' de cer- tains auteurs), complètement identique à celles rencontrées en si grand noud)re en Indo-C.lùne; d'apiès l'étiquette dont elle est nnniie, elle aurait été recueillie dans le iNord d<' la pi'niusulc Indienne. Si le lait était conlirmé par de nouvelles décou\ertes, les partisans de luli^ralions \enues de llhic^l. aniériein i-iniMil .'i celles de> khnicis, y trouM'raieiit nn argument sérieux en faveur de leur lixpotllèse.
ZOOLOGIE
ARTICULES
Il ne faut pas s'attendre à trouver dans l'Indo-Chine une faune ento- mologique aussi fortement caraclérisce que celles de ^ladagascar ou du Japon ou encore que celles des pointes avancées vers le Sud des trois grands massifs continentaux. La situation géographique du pays rend compte de cette pauvreté relative en types propres. Vers l'Ouest, sa popu- lation animale se fond insensiblement avec celle de l'Inde, vers le JNord avec celle de la Chine méridionale. Il est plus aisé de marquer, au Sud, sa séparation d'avec la faune malaise ; pourtant un nombre immense d'espèces sont communes à ces deux régions.
Si la faune indo-chinoise ne s'individualise qu'assez faiblement A'is-à- vis de celles des contrées voisines, cUe fournit par cela même le meil- leur type de toute cette vaste « région orientale » s'étendant depuis les rives de llndus jusqu'au sud de la Chine et aux îles malaises. Son ca- ractère dominant est aussi le mélange des genres zoologiques indo-malais avec d'autres genres qui appartiennent à la fois aux parties chaudes de l'Afrique et de l'Asie.
Les animaux articulés que j'ai recueillis en Indo-Chine ont dn C\>ve
3" Série. — III. 6
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répartis, pour être étudiés, entre un grand noniljrc de spécialistes. Les quatre classes : Insectes, Myriapodes, Arachnides. Crustacés, divisés en ordres, familles, tribus et espèces, comportent en elTet une quantité si considérable de ces dernières, que la plupart des entomologistes ne se consacrent qu'à l'étude dune classe, d'un ordre, de plusieurs ou même d'une seule famille.
En i8()i, les «Nouvelles archives du Muséum» onl commencé à faire connaître les résultats de ces examens : mais c est à partir de 1890, sous l'active impulsion de M. E. L. Bouvier, le savant évolutionniste qui venait d'être nommé professeur au Muséum et avait pris possession de la chaire des « animaux articulés », que ce travail, après un long arrêt, est entré en bonne voie d'achèvement. Le nouveau professeur s'était donné pour but de rajeunir l'enseignement de l'entomologie, de réorganiser les collections et de les ouvrir largement aux spécialistes ; des centaines de savants français et étrangers avaient lépondu à son appel, et très nom- breux sont déjà les travaux qu'ils ont consacrés à nos richesses scienti- fiques. Pour ma collection, les collaborateurs volontaires, recrutés non seulement au Muséum et dans toute la France, mais en Suède, en Alle- magne, en Suisse, en Hollande, partout enfin où pouvait s'obtenir un concours compétent, lui ont fail parvenir leurs dernières notes au com- mencement de 1903, il me lus a remises, classées en un tout homogène, ainsi que les planches s y rapportant, et j'ai pu entreprendre la publica- tion du présent volume.
Au cours de ces sept dernières années j'ai dû avoir fréquemment recours à l'éminent professeur (jui m'aidait à mener à bien l'œuvre à la- quelle je m'étais attaché : j'ai toujours trouvé auprès de lui l'aimable complaisance qui le rend sympathique à tous ceux qui ont à le consulter et lui font tant d'amis : par ses fonctions en effet il se trouve en contact permanent avec les spécialistes, les collectionneurs, les voyageurs qui s'occupent des « articulés », il tient cabinet ouvert; et peu de jours se passent sans qu'il n'ait à donner cpielque consultation. Mes entretiens avec lui ont été le plus souvent pour moi des enseignements précieux, aussi, particuHèrement honoré de sa participation à mon travail, je suis
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heureux de pouvoir, ici, lui renouveler l'expression de ma bien vive n connaissance '.
I. E.-L. Bouvier, menibrc de l'Acadéinic des Sciences, entra au Muséum comme élève en 1882. C'est là qu'il a parcouru sa carrière scientifique presque toute entière. Il conquit brillamment licences, doctorat et ajjréjjations, et devint stajjiaire an même éta- Ijlissementcn 18S7. Après avoir eu même temps exercé d'importantes l'onct ions à l'École des Hautes-Études et à l'École supérieure de pharmacie, il lut iiomnK' professeur au Musé\im en i8c)5. Disciple résolu et continuateur des (iaudrv, des l'eirier. des (iiaid les novateurs qui défendaient les doctrnies évolutiomiistes et qui les llrenl triomplici-. E.-L. Honvier a fourni à la science une œuvre considérable. De i(S8(3 à i8(),"), il a ili- rigc les conférences et manipulations zoologiques pour l'agrégation des Ivcées: comme agrégé à l'École supérieure de pliarmacie et comme suppléant de la chaire de crvpto- ffamie. il a introduit dans son enseiijnemenl les notions de microbioloijie, innovation réclamée depuis longtemps à l'École.
Dans le domaine de l'enseignement proprement dit et du développement des études entomologiques. il a fait une œuvre particulièrement utile et essentielle- ment originale en installant de toutes pièces, au Muséum, une vaste salle consacrée à la biologie des arthropodes et à l'entomologie appliipiéc. De i885 à 1901 il a publié plus de 180 notes, brochures ou volumes dont 3G en collaboration avec MM. A. Milne-Edwards, Paul Fischer, Henri Fischer, etc. La liste de ses travaux devenus classiques .serait longue, je me bornerai à citer ;
1° Sysli'ine nerveux, morphologie généritle el clnssilicalion îles (îasiéropoilex pmxo- braiiclies. Œuvre de premier ordie, dans laquelle M. Bouvier a établi l'cnchainenient des modifications qu'on observe dans le système nerveux des prosobranciies à partir (les formes les |)lus archaïques jusqu'aux formes les plus spécialisées. Avant son liaxail la plus grande confusion régnait sur ce sujet.
' Lue série de notes sur les relations anatoini(pies tpii existent entre les proso- branciies et les pulmonés archaïques dune part, entre les prosobranciies et les o|iis- tobranches archaï(pies, d'autre jiart.
3° Une série de reclierclies sur l'origine de l'asMuétrie des mollusques el sui' la détorsion des Gastéro|)odes hermaphrodites.
'4° Toute une série de recherches sur les Péripates. véritable revision aualomitpie et sytématicjue de ces animaux.
5° Une série de notes établissant l'homologie de l'appareil circulatoire des crus- tacés décapodes et des crustacés isopodes.
6" l'Iusieurs notes établissant la sé|)aration des l'agurieiis eu deux groupes et leurs relations avec les crustacés macroures.
y" Divers travaux faisant connaître les crustacés des grandes profondeurs, i'^tc. , etc.
PREMIERE CL-ASSE. — INSECTES
Les insectes dont il va être question app.irticnncnt aux ordres des : Coléoptères, Hémiptères, Hyménoptères, ÎNévroptères, Lépidoptères et Diptères.
COLÉOPTÈRES
Les Coléoptères ont été étudiés par MM. Pierre Lesne, \. Réginibarf, A. Grouvelle, Paul Terlrin, Léon Fairmairc. E. Brenske, Ed. Fleutiaux, J. Bourgeois. Uippolvte Lucas, Erii. Allaril. Maurice Pic, Clir. Aurivdlius, Cil. RroiiLTuiart et Edouard Lefèvi'e.
Considérations générales
Par M. Pierre Lesxe', Assistant au Muséum d'Histoire naturelle.
On a coutume de placer en tète des Coléoptères les carnassiers qui ont pour types nos Cicindèles et nos Carabes. Ces insectes comptent parmi les plus importants au point de vue de lélude des faunes. Leur modo (le vie leur assure une certaine indépendance vis-à-vis du monde végétal et ils sont généralement peu susceptibles d'être transportés au loin par Iboinme.
Les deux premiers genres qui se présentent à nous, Collyris et
I. M. Lesnc, s'est consacre à des recherches sur la syslcmatiquc et la hiolojrie des insectes et plus spécialement des Coléoptères. Ses travaux sur les Bostrychides ont renouvelé l'étude de cette famille.
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TricondyUi, remplissent ces conditions îi un haut degré. Les premiers (PI. Mil, fig. i) sont ces élégants et remarqualdes Cicitulélides au corps très allongé, au protliorax aminci en col, à la tète cuboïde, parés de cou- leurs métalliques le plus souvent violacées, et dont les éljtres sont ciselés de gros points enfoncés. Leur vol, prompt comme celui des mouches, les transporte dun arbre à lautrc : ils se tiennent en effet de préférence sur le feuillage des plantes atteignant une certaine hauteur. On les trouve dans foute la région orientale depuis le Kachmir jusqu'à Formose, aux Moluques et à ïimor. L une des plus belles espèces, et la plus grande qui soit connue {Collyris gigas Lesn.), a été découverte par M. Pavie dans les montagnes du Laos supérieur; par ses caractères, elle se rapproche beaucoup du C. longicoUis Fabr. qui habite le Bengale.
Les ïricondyles, bien que proches parents des Collyris, mènent un genre de vie diQerent. Etant privés d'ailes, ils ne peuvent se déplacer ou échapper à leurs ennemis que par la course. Ils se tiennent sur le tronc des arbres , cheminant à la recherche de proies vivantes . Leurs yeux énormes qui flanquent la tète de jjart et d'autre et la rendent transversale, leurs pattes grêles, leurs élytres rétrécis à la base et renflés en arrière leur don- nent une fausse apparence de fourmis. Que leur attention soit éveillée par la présence d'un visiteur insolite, aussitôt ils disparaissent sur l'autre face du tronc. Ces Coléoptères sont aussi très caractéristiques de la faune orientale ; on les rencontre depuis le Sikkim et l'Inde péninsulaire jusqu'aux îles Salomon et en Nouvelle-Guinée. Mais leur centre géogra- phique est situé en .Maiaisie ; dans l'Indo-Chine proprement dite ils sont peu fréquents.
La même particularité s'observe chez les T/ierutes, insectes bons voiliers, ayant des iiabiludes analogues à celles des Collyris et apparte- nant comme eux à la famille des Cicindélides. Leurs espèces sont nom- breuses dans la péninsule malaise, dans tonte l'Insulinde et dans la Nouvelle-Guinée ; mais hors de ces régions nous ne les trouvons repré- sentés que par une espèce dans la Birmanie et par une seconde forme dans l'Assam.
Les Carabiques de nos contrées vivent pour la plupart sur le sol. Au
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contraire, dans beaucoup de régions tropicales, ces insectes sont en majorili' arlioricolcs. Il en est ainsi (lans 1" Indo-Chine, notamment pour la série si nombreuse des Truncatipennes dont un des types saillants est le genre Calascopus, composé d'insectes brillants, aux élvtres larges et épineux en arrière, qui sont répandus à la fois dans l'Asie et dans l'Afrique tropicales. Les Orthoc/onius qui malgré leur livrée sombre ont quelque rapport de parenté avec les Calascopus. ont une distribution géographique semblable : c'est à la iniil qu'ils prennent leur vol et ils se laissent fi'é(|uemment attirer par les lumières.
Les Brachiniens si remarquables par la faculté qu'ils possèdent de lancer par l'extrémité de l'abdomen, en la pulvérisant, une liqueur caustique qui brîde et brunit la pciiu sont représentés par de grands Plteropsopfius , genre appartenant aussi bien à 1 Afrique qu'à l'Asie chau- des, et par un certain nombre de Brac/iiiius. notamment par une espèce très particulière, B. Paviei Lesn. (PL VIII, hg. 12). alliée au B. CJ-fjuisitus Bâtes, de Birmanie, et au B. apicalis Er., de l'Afrique orientale. Le sys- tème de coloration des Brachiniens est assez uniforme, mélangé de brun et de roux ou d'orangé, la dernière teinte étant disposée en bandes transverses ou en taches sur les élytres.
Parmi les Féroniens, les Trigonofoma (PL IX bis, fig. i). aux couleurs généralement métalliques, remplacent, aux Indes orientales, nos Plerostichus : ils se tiennent comme ceux-ci sous les pierres et les détritus. Leurs espèces sont nombreuses et quelques-unes s'écartent notablement du type habituel, tel le Trigonoioina Junebris Tschitsch., de Bangkok, dont la découverte est due à M. le D' Ilarmand : les recher- ches de M. Pavie ont fait connaître deux formes cambodgiennes restées inconnues jusqti'alors. Les Leslicus qui sont des Trir/nnoloma de petite taille dont le scape antennaire est raccourci, caractérisent aussi la région orientale. Le D' Montgrand, Henri Mouhot, le P. Larnaudie, le D' Har- mand ont contril)ué à faire connaître les espèces de ce genre qui se ren- contrent dans les diverses parties de l'Indo-Chine orientale (L. nubilus Tschitsch., L. auricollis Tschitsch., L. Moulioli Chaud. L. lalchonus Tschitsch., etc.).
ZOOLOGIE
Nous ne citerons, dans le groupe des Harpaliens. que le genre Liodaptas. composé seulemcnl de deux espèces de petite taille (PL Mil, fig. lo et II), dont le faciès est assez spécial et qui ont été toutes deux capturées par M. Pavie ; lune était nouvelle pour la science (L. longicor- nis). Le genre Liodaptas ne paraît pas avoir été rencontré hors de llndo- Chine.
Les Diplochila, souvent confondus avec les Rhembus, sont proches parents de nos Liciniis, dont ils ont les pièces buccales dyssymétriques et dont ils partagent la livi'ée obscure. Une espèce siamoise D. la'vis (PI. MIL fig. 8), découverte primitivement à Bangkok par le P. Lar- naudie, puis retrouvée au Cambodge par Al. Pavie, est une des jjlus grandes de la tribu puisqu'elle atteint 22 millimètres de longueur.
Les Oodiens comptent en Indo-Chine des types non moins remar- quables. Le corps de ces insectes, très lisse, glabre et régulièrement elliptique, est en rapi^ort avec leur aptitude à se dérober par la fuite en se gUssant avec une agilité extrême dans les plus étroits interstices. Les Simoiis aux teintes métalhques et le Meyuloodes polilus (PI. Mil, fig. 7), curieux par la disparition presque complète des soies tactiles à la face dorsale du corps, méritent d'attirer l'attention du zoologue géographe. Le dernier n'a encore été trouvé qu'en Indo-Chine et la plupart des Sirnous que l'on connaît sont originaires du même pays,
Les Chlœnius sont fort nombreux dans les régions humides de la grande péninsule sud-orientale de l'Asie. L'une de leurs espèces, C. cos- liger Chaud., reeonnaissable notamment à sa grande taille et à ses ély très parcourus de côtes longitudinales régulières, possède une aire de distri- bution intéressante à signaler ; on le rencontre depuis le Thibet et le Se-Tchuen jusqu'au Japon vers l'Est et à la Cochinchine au Sud.
Les Panagéens typiques sont des Carabiques épigés, noirs, marqués sur les élytres de larges taches d'une belle couleur orangée ou rougeàtre. On les trouve dans toutes les régions chaudes et tempérées du globe ; mais les géaiits du grouj)c. les Brachyonyclius, aux élytres très convexes, au prolhorax aminci en lame sur les côtés, paraissent être strictement localisés dans l'Indo-Chine. Les Epicosmus, qui se rangent à côté des
MISSION rwiK
précédenls, sont au couliiiire répandus dans loules les parties tropicales de l'ancien inonde.
Les Scaritiens fournissent un type tout aussi important que les Bra- rltYonvcIttis au point de vue qui nous occupe. Le genre Moitholùi dont on connaît maintenant trois espèces paraît être également propre à l'Indo- Chine. Ces superbes Coléoptères au corps encerclé d'une bande rouge feu ou jaune cuivreux, sont surtout apparentés aux genres américains Pasimaclias cl Eniydoplerus. Ils furent rencontrés pour la première fois par Henri Mouliot dans le Laos (3/. gloriosa Cast.), puis en Birmanie (il/. Balesl Lewis) et M. le D' Harmand en découvrit une troisième espèce [M. convc.xn Le^A"is), errant sur le sol dans les montagnes de La khon.
Un autre type de Scaritiens doit être aussi signalé à cause de son faciès particulier. C'est le genre Thlihops dont le corps étroit et cylindri- que, coupé par moitié par la constriction postprothoracique, est fort bien adapté au fouissage des galeries souterraines. Les récoltes de M. Pavic ont jjermis d'en faire connaître une forme spécifique nouvelle provenant du Cambodge (r. Paviei, PI. AIII, fig. 2).
En terminant celte énumération de carnassiers terrestres, nous ne pouvons omettre do mentionner un Ozénien curieux entre tous par la conformation du repli apieal des élytres, le Pachyleles (.■•) spissicornis Fairm. (PI. Mll,lig. i3), dontladécouverteestdueaussiàM. Pavie. Quant aux Carabes proprement dits, on n'en a pas encore observé. dans l'Indo- Chine orientale et c'est à peine s'ils sont représentés dans les monta- gnes du Nord de la Birmanie, à la racine orientale de la péninsule (C. Feœ Gestr.).
Passant à l'examen des carnassiers aquatiques, nous pourrons noter la présence en Indo-Chine des j>lus grands Gyrinides qui soient connus. Les espèces les plus remarquables sous ce rapport sont le Porrorrhyn- chus Barthelemyi Rég., récemment capturé par M. P. de Barthélémy dans les montagnes habitées par les populations mois, et le P. Landaisi Rég., trouvé aux environs de Cao Bang, dans le nord du ïonkin, qui attei- gnent tous deux 25 millimètres de longueur ; en outre, plusieurs autres
ZOOLOGIE 4g
l'i)i'mrf/ivnc/iu>t et Dineutes de la région ont une taille approchante. De même, les Orectochilus, qui sont nombreux en Indo-Chine (aô espèces sur 69 connues), fournissent aussi, en ce pays, les plus grandes de leurs espèces. La distribution des Dytiscides présente moins diulérèt. Les genres Bidessus, Hvdrovalus, Canthydrus, Lnccophilas, Hydalicus et Cybisler sont largement représentés. Les Cyblsler, nageurs encore plus habiles que nos Dytiques proprement dits, remplacent ceux-ci dans rindo-Chine.
\ous ne parlerons ni des Palpicornes, ni des Brévijienncs. ni des Clavicornes. Les familles composant ces groupes sont généralement moins connues que celles dont nous venons de parler. Nous signalerons seulement parmi eux cette Coccinelle géante, Synoiiyc/m i/randis Thunb., jaune avec les élytrcs tachés de points noirs, qui existe depuis lu Mand- jourie et le Japon jusque dans le sud de 1 Indo-Chine et dans les iles malaises.
Les Brenthides, que ion tend aujourd hui à rattacher aux Clavi- cornes, offrent plusieurs types intéressants. Tel le genre Diurus, remar- quable entre tous par la présence d écailles plus ou moins denses sur les diverses régions du corps, les Proji/il/inlnuis. dont les màlcs ont une tète énorme, cylindricpie et allongée, contrastant avec celle de la femelle, petite au contraire et munie d'un rostre grêle : les Ectocemus aux antennes très longues, dont les mâles possèdent un rostre quadrangulaire à la base, brusquement étranglé en avant de l'insertion des antennes, puis triangu- lairement dilaté à l'apex, tandis que le rostre de la femelle est long et très régulièrement cylindrique, h' Ectocemus pubescens Karsch que Ion rencontre depuis la Birmanie jusque dans les Moluques a été trouvé par M. Pavic dans les montagnes du Laos septentrional. Les récoltes du même voyageur montrent qu'un autre Brenthide ayant même distribu- tion géographique, V Hormocerus reliculatus Lund. au corps très allongé et revêtu comme d'un enduit, abinidc dans cette liante région. Ces insectes se tiennent en familles nombreuses sous les écorces mortes que la dessiccation a séparées légèrement du tronc.
La famille des Lamellicornes ou Scarabaéides offre une série de types a' SÉBit. — m. 7
MISSION l'.VVlE
dïinc admirable variété. Ces insectes sont souvent revêtus de couleurs l)rillanlcs cl leur laille s'élè\e fréquemment au-dessus do la moyenne. Les finanlcsques Heliocopris dont les espèces se répartissent outre lAfriquc et l'Asie tropicales comptent dans llndo-Chine plusieurs représentants de première grandeur (par exemple 17/. dominas Bâtes). Ces laborieux pétrisscurs de matières stercoraires utilisent, pour leur nourri- ture et pour celle de leurs larves, les excréments de Buffles. Les Synapsis, curieuses formes de transition entre les Copris et les Scarabées roulcurs de boules du genre Ateuc/ius. habitent aussi les contrées qui nous occu- pent ainsi que la Cbinc et le nord de l'Inde.
Les Lcpidiotd. Mélolonthiens énormes que d'étroites affinités ratta- chent aux Tricholcpis et aux Proagosternus de Madagascar, jouent, aux Indes orientales, un rùlo destructeur encore plus actif que notre Hanne- ton en Europe. Les générations du Lepidiota himacidnla se succèdent avec une telle rapidité que certains arbres affectionnés par cet insecte ont à peine le temps de montrer leurs feuilles de mai à octobre, malgré l'exu- bérance de la végétation. Pendant le jour les Lepidiota restent accrochés aux branches ; ils prennent leur vol le soir, au crépuscule.
Un genre de Macrodactylien, Dejeania. dont les espèces, de taille modeste, habitent l'Indo-Chinc et l'Inde, nous intéresse à un autre titre : ses principaux caractères le rattachent à des formes américaines.
Mentionnons encore parmi les Rutéliens ÏHopInlonlha Paviei Fairm. (PI. IX his, fig. 3), qui se rapproche à la fois des Rutéliens vrais et des Anoplognathiens, et une espèce fort commune, le Mimela villata Redt., insecte d'un vert métallique avec les élytres parcourus de bandes longi- tudinales rouge feu. Le genre Mimela. propre aux Indes orientales, est intimement apparenté aux Anomala, dont une forme (.1. viriilis Fabr.) abonde partout dans l'Indo-Chine, sur le feuillage des arbustes.
Les Trichof/ornphus, sortes d'Orycles aux formes exagérées et les Wlofrapes, pourvus de doux longues cornes l'une céphalique, l'autre pro- ihoracique, sont propres à la région orionlale de même que les deux autres genres de Dynastiens, Chalcosoina et Alcidosoma que nous citons plus loin : ces Coléoptères étendent parfois leur aire géographique
ZOOLO(;iE
jusqu'en Nouvelle-Guinée. Le Trichogomphus Marlabani Guér. n'est pas rare dans l'Indo-Chine et le Xylotrnpcs Gideon L. est un des insee- tes les plus fréquents qui s'y rencontrent. Le magnifique Chalcosoma Allas L. ne se trouve que dans le sud de la péninsule : mais il est large- ment répandu dans l'archipel malais. Chez cette espèce les deux sexes sont fort différents aussi bien sous le rapport de la conformation que par la sculpture, la pubescence et la couleur des téguments. Du prothorax longuement bicornu des mâles les sauvages Mois font des amulettes ou des ornements. Le rare Alcidosoma siainensis Cast.(Pl. IX bis, fig. a), qui est aussi un Dynastien de grande taille, offre des caractères qui le rapproclicnt des Mecjasoina américains : il a it tlans le sud de rAnnam et du Laos et paraît être propre à l'Indo-Chine. Par un phénomène inverse de celui qui a lieu d'ordinaire, la corne céphaliquc de V Alcidosoma devient bifurquée en se réduisant (PI. IX bis, fig. a «).
Ln Cétonien indo-chinois. Agesirata orichalceu L., appartient à un genre très caractéristique de la région orientale. Cette grande Cétoine au corps rectangulaire, d'un vert métallique passant parfois au noir, a quelque alHnilé avec les Cliideria qui habitent à la fois les Indes orien- tales et l'Afrique et qui représentent dans l'ancien monde les Gymiietis américains, ayant comme eux le prothorax fortement lobé en arrière au-dessus del'écusson. Les Helerorr/iina. qui ont une distribution sem- blable à celle des Clinteria, constituent également un de ces genres très nombreux témoignant des rapports faunistiques existant entre l'Asie et lAfrique tropicales : mais les Cétoniens indo-chinois les plus marquants sont, avec les Agesirata, les Golialhopsis (G. cervus Jans., de Siani, G. Lameyi Faïrm. [PI. IX bis, fig. 5], du Haut-Tonkin), le .^eop/ia-di- mus inelaleuciis Fairm. (PI. IX bis, fig. A) de l'extrême Xord du ïonkin et le Dicra/ioccphalus W'allichi llope existant dans les montagnes du Laos supérieur et se retrouvant dans l'Himalaya. Toutes ces espèces sont munies de cornes céphaliques diversement conformées: celles des Dicra- noccphalus rappellent la ramure des (Cervidés.
Les Lucanidcs, quoique nombreux en espèces dans les montagnes du fonkin. ne nous fournissent pas de types bien saillants : mais il n'en
MISSION PAME
est pas de même des Buprcstides, Coléoptères parés des couleurs métal- liques les plus éclatantes, amis du soleil cl de la grande chaleur. Le superbe Catn.ninflia glgantea Schall., dont la taille dépasse celle de tous les autres liuprcstidcs, n'est pas rare en indo-Chine, et il y est accom- pagné d'un groupe nombreux de formes non moins brillantes [Ca- ioxanlli(t (jrdiinsa Deyr., Chrysochrna nir/lcollis Saund., C. Mniszechi Deyr., d. villata L., Sternocera œtjuisif/nahi Saund., etc.) et par des représentants des genres CasIuUa et Belionota dont le centre géographi- que se trouve dans la région austro-malaise. Au Tonkin, le Chrysocliroa viltata ne se rencontre qu'en plaine ou dans le fond des vallées, tandis que le /•uf/icollis se plaît à une certaine altitude '.
Les Peclocera et les Oxynopicvns, Elatérides de grande taille, fauves ou bruns, pourvus d'antennes longuement ilabellées, sont propres à la région orientale, ainsi que les Campsosteriius dont les colorations métal- liques le disputent en éclat à celles des Buprestides et les Hcmlnps au prothorax très bombé, au corps le plus souvent entièrement jaune et couvert d'une fine villosité.
Parmi les Alalacodermes remarquables de l'Indo-Chine on peut citer le beau Canl/iaris (Telephorus) Paviei Bourg., qui atteint i8 milhmètrcs de longueur, et qui est entièrement rouge en dessus. M. Pavie le décou- vrit dans les montagnes du Laos septentrional ainsi que le Lic/ias phoca Bourg., DascyUide géant que M. le D' Ilarmand avait recueilli aupa- ravant plus au Sud, dans les monts de La-Klion ; le genre Lichas ne paraît pas avoir été rencontré hors de l'Indo-Chine et de la Chine. C'est encore par sa taille énorme que se fait remarquer une larve de Lampyride trouvée au Cambodge par M. Pavie et dont la forme adulte a jusqu'ici échappé aux recherches.
Les Bostrychides, dont nous dirons maintenant quelques mots, ont des mœurs bien différentes de tous les Coléoptères dont nous venons de parler. Ce sont des Insectes xylophagcs qui, pour la plupart, passent
T. Ce rcnsci;,'ncnicnl nous a étô donné par M. A. Weiss, à qui le Muséum d'IIis- loirc naturelle doit d'importantes collections enlomolosiques recueillies an Tonkin.
ZOOLOGIE 53
presque toute leur existence, même à l'état adulte, dans le bois mort, oc- cupés sans cesse à y forer des galeries. Bien qu'ils ne soient pas exclusifs dans leurs goûts et qu'ils se prêtent plus que d'autres à la dissémination par rilomme. ils peuvent fournir de précieuses indications géographi- ques. Le genre Parahostrychus , l'une des formes les plus spéciales de Bostrychiens vrais, n'a pas étérencontré hors de la région orientale. Quatre des cinq espèces connues à'Heterohostrychus, habitent l'Indo-Chinc. la cinquième étant propre à l'Afrique. De ces quatre Helerohoslrychus in- diens, trois se retrouvent à Madagascar. L'un d'eux, //. /mmatipennisLesn. (pi. IX, fig. I. 2). est un do ces Coléoptères nocturnes qui viennent bourdonner le soir autour des lumières ; au ïonkin il est très abondant.
Les trois Schisloceros typiques, dont les sexes sont si dissemblables, ont leur centre de dispersion dans l'Indo-Chine, où chacune des espèces paraît avoir son domaine propre. La plus largement répandue est le S. anobioïdes A\at. qui apparaît à l'Ouest dans les basses vallées du Sittang et de rirraouaddi, habite l'Inde entière et se retrouve bien au delà, dans le bassin africain de la mer Rouge. Le Schisloceros cxiiophradoïdes Lesn. paraît être au contraire localisé dans l'Indo-Chine orientale. M. le D"^ Harmand l'a capturé dans les monts de La Klion et au Cambodge, M. Germain en Cochinchine. et l'on sait qu'il existe aussi dans la région de Hué. Quant au S. malayanus Lesn. qui est très voisin du pré- cédent, il est propre à la Malaisie où il paraît être cantonné dans la presqu'île de Malacca, à Sumatra et à Bornéo. D'autres Bostrychides indo-chinois des plus intéressants sont le Coccor/raphis nigroriihra Lesn. (pi. IX his, lig. 6), seul représentant des Pso//iœ dans les Indes orientales, et le Dysides Çipoleon) edax Gorli. dont les espèces congénères sont sud- américaines.
De la multitude des Hetéromères nous ne citerons que deux tj'pes. Le premier est d'importance capitale : c'est le genre Trictenoloma sou- vent classé parmi les Longicornes où son faciès très aberrant le ferait volontiers ranger. Selon M. Lameere sa parenté avec les Ténébrionides du genre Phrenapates ne serait pas douteuse. Quoi qu'il en soit; ces Co- léoptères au corps déprimé et souvent revêtu d une pubescence d Un
54 MISSION PAVIE
roux ardent, constituent, avec les .4«tocra/es do 11 liiiuiliiya. un type 1res isolé et très caractéristique de la région oriiiilalc. h'IIorùi rephaloles 01., Mcloide à tète énorme, dont le corps est coloré en entier d'un rouge de cinabre brillant, est aussi une forme très remarquable non seulement en elle-même, mais aussi parce que ses deux seuls congénères vivent dans l'Amérique du Sud.
Les Curculionidcs attirent l'attention de l'observateur par leur nombre et leur variété ou par leur rôle économique. Au Tonkin, où l'on cultive nombre de nos arbres fruitiers, ceux-ci sont ex230sés, au commencement de la saison chaude, aux atteintes des Hypomeces, charançons de taille moyenne au rostre large et aplati en dessus, et entièrement revêtus d'écaillés présentant des reflets métalliques verts ou rosés ; ces insectes rongent les jeunes feuilles comme le font chez nous les Phyllobius et les Poljdrosus. hes Hypomeces , alliés aux Tanymecus, se renconfrent à la fois dans l'Asie et dans l'Afrique tropicales.
Les Calandriens préfèrent s'attaquer aux tiges succulentes des Bana- niers ou aux tissus sucrés des jeunes pousses de Bambous. Les gros Cyrtolrachelus , aux j^attes antérieures démesurément allongées, sont très friands de cette nourriture. Très bons voiUers, ces insectes se transpor- tent au loin avec facilité. Cherche-t-on à les abattre, ils se laissent tom- ber lourdement sur le dos, étendant leurs pattes raidies à la façon de nos Géotrupes. Les Sipulus, autres Calandriens qui mènent au contraire une existence cachée, se rencontrent non seulement dans l'Asie chaude, mais aussi en Afrique, tandis que les Cyriolrac/ielas sont propres aux Indes orientales. D'autres Curculionidcs que nous dcAons citer ici sont les Se- piomiis et les Cylindromus , genres découverts tous deux au Cambodge jiar M. Pavie; les Episnmiis, insectes de taille moyenne aux formes lourdes et aux mouvements lents qui se tiennent sur les broussailles et dont quel- ques rares représentants se retrouvent en Afrique : de grands et élégants Tanymecus {T. albicinclus Chew. et T. Jislulosus Chevr. ) : les Desmido- pliorus qui abondent toute l'année dans le Nord.
Le rôle important que jouent les Longicornes dans les études de géo- graphie entomologiquc s explique par leur taille souvent élevée, parleurs
ZOOLOGIE
belles colorations et par l'clégance de leurs formes, parlicularitcs qui concourent à les faire rechercher des voyageurs. Beaucoup fréquentent les llcurs, d'autres se tiennent sur les Ironcs ou sur les tas de bois aux- quels ils doivent confier leur progcniliu'c, quelques-uns ont des moMirs terricoles. Tel est sans doute le cas pour le très remarquable Cyrlogiia- l/ms \]'(iII,-itI AVal.. des deux péninsules indoue cl indo-chinoise. Ses longues mandibules dirigées en dessous, perpendiculairement à l'axe du corps, rappellent beaucoup celles de lllypocéphale.
Le genre Mcjosoma, dont une espèce existe dans l'Europe moyenne et méridionale, a son centre géographique dans la région orientale : on le rencontre jusqu'en iMalaisie (.£". marf/iiidlc F., etc.). L'intérêt de ce type est de montrer l'existence de certains rapports entre la faune méditerra- néenne et celle des régions qui nous occupent. ra[)poils sur lesquels nous aurons à revenir un peu plus loin.
Parmi les genres satellites des (lerambyx vrais se rangent les Neo- ceramhyx, géants du groupe, (pu sont propres aux Indes orientales. Il en est de même des Euryccpluihis et Euryclea qui gravitent autour du genre cosmopolite Purpuricenus et dont la belle livrée rouge tachée de noir contraste avec les couleurs sombres et uniformes des Neoceramhvx. Les Pachylocerus (pi. IX'", fig. \), offrant un type |)lus isolé que distin- guent dès l'abord des antennes étrangement courtes et épaisses, peuvent être encore cités comme caractérisant les contrées tropicales d'Extrême- Orient. Le Pavieiii stipcrlio l^rongn. (|)1. I\"', fig. 6) n'est encore connu que des montagnes du Laos : ses plus proches parents habiteraient l'A- mérique. Mentionnons aussi une série de genres de Callichromiens : Leoniluni, C/ihridoliun, Aphrodisium. Zonoplerus Pacliytcr'ia qui sont propres à la région orientale, tandis que les Xystrocera dont le faciès est si particulier, partagent leurs espèces entre l'Afrique, l'Asie et même l'Australie.
Au même groupe des (k'raml)yciens appartiennent les Rosalla, qui nous apportent de précieuses indications géogiaphiqucs. On sait (jue les trois espèces typiques de ce genre, a robe bleu cendré tachée de noir, habitent respectivement n'uiopc le .lapon, l'Amérique du Nord, tandis que les
ÔG MISSION l'AVIK
espèces du sous-genre Eurybalus ont une coloration foncière rouge et vivent surtout en Malaisie. Or, on doit à M. Pavie la découverte, dans les montagnes du Laos septentrional, d'une quatrième forme typique de Rosalia (R. LameereiCAi. Brongn., pi. lX"%fig. 7), forme qui a clé depuis retrouvée dans les montagnes du nord du Tonkin. Ce fait saccorde re- marquablement avec l'existence dans les mêmes régions d'une végétation ayant de grands rapports avec celle des contrées européo-méditerra- néennes, et où figurent notamment des Chênes (Pasania), des Châtai- gniers (^Caslunopsis), des Pins, etc.
Nous trouvons encore parmi les Lamiens nombre de genres propres à la région orientale. Citons parmi eux les Afjelasfa, alliés à nos Mesosa, de formes lourdes, mais ornés de couleurs variées ; — les Palimna mar- quetés de blanc et de noir et représentant sur le continent asiatique les Ancvlonolas et Lasiopezus africains, — les Gerania dont la livrée d'un blanc de craie est rehaussée de taches d'or qui brunissent après la mort ; leur agilité extrême est en rapport avec l'allongement exagéré de leurs pattes ; lorsqu'ils prennent leur vol, ils ressemblent à s'y mé- prendre à de grosses Araignées flottant dans l'espace suspendues à un fil — les Xylorr/iiza dont les élytres sont marqués de lignes longitu- dinales alternativement d un brun marron et d'un jaune paille ; durant le jour ils se tiennent contre les branches des arbres, se confondant avec elles par leur couleur ; — le gracieux Eiicomatocera vitfata White au corps très allongé, parcouru en dessus, dans toute sa longueur, jjar de fines lignes de pubescence claire ; ses antennes ornées de houppes de longs poils noirs, ses yeux complètement divisés, son front récurvé à la ma- nière de celui des Truxales lui donnent un faciès très singulier : — les Stratioceros représentés par une espèce unique mais fort belle (8. prin- ceps Lac.) dont la robe d'un noir de velours est coupée de bandes longi- tudinales et obliques d'un blanc jaunâtre.
A côté de ces genres, d'autres ont une distribution plus vaste. Les Astathes aux couleurs fauves, tachés le plus souvent de bleu ou de noir, aux formes ramassées et au prothorax gibbcux, se rencontrent jusqu'au Japon. Les Olenecaniplus, dont les mâles ont les pattes antérieures si
ZOOLOGIE
bizarrement conformées, ont aussi un habitat plus étendu puisqu'ils re- montent à la fois jusqu'au Japon, dans le nord de la Cdn'ne, en Mon- golie.
Enlin les Balocera, ces Lamiens géants dispersés depuis l'Afrique occidentale jusqu'en Polynésie, qui atteignent leur plus beau développe- ment dans la région austro-malaise, comptent aussi plusieurs représen- tants dans l'Indo-Chine.
Xous terminerons cette revue sommaire par la famille des Chrysomé- lidcs, famille composée d'insectes essenliellcment phytophages, se nour- rissant presque tous de tissus parenchymaleux. Ils se tiennent le plus souvent sur le feuillage des plantes qu'ils affectionnent ; mais il en est un certain nombre qui fréquentent aussi les fleurs.
Nous retrouvons dans leur distribution géographique les mêmes ca- ractères que nous avons signalés maintes fois plus haut. Outre les genres peu nombreux qui sont répartis sur toute la surface du globe, il en est beaucoup dont l'aire de dispersion s'étend sur toutes les parties chaudes de 1 Ancien Monde {Sagra, Corynodes, Gonophora, Oncocephaki, Plaly- prid. etc.), en atteignant parfois l'Austrahe {O'àles, Aspidoinorphn). D'autres restent cantonnés dans la région orientale (Euinela, Esliginena, AnisodercL Doirnesia, ?sodostonm, Ileleraspis) , ou s élendcnl dans le sens de la latitude comme les Podonlia, type transitoire entre les Chrsyomé- liens et les Galéruciens qui se rencontre depuis le nord de la Chine jus- qu'en Australie. Les Eumolpiens du genre Chrysolanipra sont plutôt sub- tropicaux ; on les trouve dans toute la Chine, mais ils ne paraissent pas dépasser vers le Sud les régions suhhimalayennes de l'Inde et de l'Indo- Chine. Enfin il est des genres, comme les Donacia et les Chrysoc/itis par exemple, dont la grande majorité des espèces habitent la zone tempérée de l'hémisphère boréal, mais qui comptent encore quelques représentants sous ces basses latitudes.
3' Sékie. — lit.
58 MISSION l'.VVIE
Famille des Cicindélides
Par M. P. Lesne Assistant au Muséum d'Histoire nalurille.
Trib. Ciillyrinl.
I. Gen. Collyris Fabricius. iSoi, S\si . El., 1. p 22(1 — Cliaudoir in Ann. Soc. eut. Fr.. 1804. J>- 284. — AV. llorn in Dputscli. Eut. Xi'ilsrhr . i;)ûi. ]>. 30'.
I. CoLi.YRis GiG.vs Lesne, 1901, in Bull. Soc. eut. l'r.. ir|Oi, p. 3()i. Long. 27 niill. — Elongata, postier \alde incrassata, ca[)ite piot lioraceque jan- tiiinis, elvtris chrysar^vris, l'emoribus inliiscato-testaccis, libiis antciioribus nigio-cae- ruleis, apice testaceis. Labrum omnino nigrum. C longicolli Fabr. affînis ; dillert : vertice minus alto ; dentibus mediis labri duobus cxternis (erruminatis, apice tan- tuni divisis ; palpis omnino nigris, articule maxillaiiuin pcnullimoperspicuc triaiigu- laii, liaud pyriformi, ba.si minus angustato, selis longis apicemultimis articuliattin- gentibus intus ornalo. articule ultinio apice late truncato, baud ovato ; elylris postice magis dilatatis, angulo apicis extcrno rotundato ; prostcrno fortius punctalo.
Ressemble beaucoup au C. loiigicollis Fabr., mais en dilTère par des particularités assez nombreuses. Le vertex est moins élevé; des cinq dents qui garnissent le milieu du bord antérieur du labre, les deux externes sont soudées l'une à l'autre et ne se distin- guent qu'à leur extrémité. Les palpes sont entièrement noirs; les maxillaires ont leur avant-dernier article nettement triangulaire et non pas pvriforme comme chez le longicollis ; ce même article présente au côté interne, près de son extrémité, des soies aussi longues que le dernier article lui-même largement tron([iié au sommet alors qu'il est ovalaire chez le lon(]ic(illis. Les élvtres sont plus élargis en arrière et ont leur angle apical externe arrondi au lieu d'être pointu. Le prosternum est beaucoup plus nettement ponctué au milieu. La ponctuation élvtrale est à peine dillérenle.
La couleur est d'un violet un peu cuivreux sur la tète et sur le protborax. bronzé cuivreux sur les clytres.
L'uni(juc individu Ç a été capturé par M. A. Pavie. dans la région montagneuse du Laos septentrional, entre Luans-Prabani; et Muonij-Thenj;.
I. Nous avons suivi, pour la rédaction de la lisle d(-s C.itllyr'is rapportés par M. Pavie, les résultats des importants travaux <pie M. le D' A\ allher Iforn a publiés tout récemment sur ces insectes et nous a\ons utilisé les nombreuses mdications géogra- phiques qui y sont consignées.
ZOOLOGIE
»9
3. G. VARiiTARSis Chaudoir 1860, in Bail. Mosc. (8G0, p. ayô. — id. in Ami. Soc. ent. Fr., i864, 533.
Laos, entre Luanf^-Prabang et Tlieng (A. Pavie).
^Jépaul : Sikkini; Assani : Birmanie ; Tonkin (D'' Langue in Muséum de Paris).
3. G. BoNELi.ii subsp. BvTESi W. Ilorn. 1892 in Deiitscli. Ent. Zeilsclir., i8j)3, p. 355.
Gette formo dilli're du type de l'espi''ce par son corps plus robuste, sa tèle très épaissie, son Iront largement excavé, par la sculpture plus forte de ses clytrcs, etc. (cf. W. Horn in Deul.'ich. Ent. Zeitschr., i()oi, p. Ô3). L'unique individu rapporté par M. Pavie est une Ç dont la teinte métallique est verdàtre.
Gambodge (A. Pavie).
La même forme se rencontre dans r.Vssani. la Binnaiiic, au Siam et en Gocbin- cliine.
4. G. BoNELi.ii subsp. ORTVGiA Buquet. i83j. — Gliaudoir m l;»i. Sur. ont. Fr. 186A, p. 5o2, t. VIL f. 6.
Syn. C. cribrosa, Chaudoir iStJZi, loc. cit.. p. 007 (cf. W . Ilorn iu Aim. Mas. cii'. Genova, i8gb, p. 6-/!x-(j-jb et Deulsch. Ent. Zeitschr.. lijoi, p. Sa).
Laos, entre Luauir-Prabanir et ïlieng ; Gambodire : Gocliincliinc : Saitron (A. Pavie).
Forme largement répandue dans toute rinilo-Ghiiie. s'étendanl au ^llrll juxpie dans la Ghine méridionale, l'Assam, le Bengale et le Népaul, au Sud dans les iles de la Sonde (jusqu'à Soendia) et h Bornéo (ci. W. Ilorn, loc. cil.).
5. G. MOESTA Scbmidl-Giebel, iS4'), Fnnn. Illrni., p. i^. — Gliaudoir iu Ann. Soc. ent. Fr., i864- p. 5o5. — W. Ilorn iu Ann. Miix. rir. denova. i8(),':i. p. .'iyli.
Gambodge : Soprea Than (.\. Pavie). Ilindoustan septentrional et ludo-Gliine.
(5. G. cnrENTATA SchmKll-tiiebel, iS.SG, l^'niin. ilirni., p. i(l, — Gbaudou' m \nn. Soc. ent. Fr.. i8(JZi. p- 5o5.
Laos, entre Luang-Prabaug et Tlieng (A. Pavie). Indo-Ghinc depuis la Birmanie, Sumatra, Bornéo.
7. G. ULFiLPALPis Gliaudoir. i8(J|. in l;i/i. Soc. cnl. h'r.. i8(i'|. p. .)o4. — PI. \rn, fij;. I b.
oh.icura Lesne (non (^aslelnau) iu ,l;i/!. Suc. cnl. l'r.. i8()i, Bull., ji. i.v ; id. Iliill. Soc. eut. Fr.. i8ç)'), p. ccxcii, lig. I (^r['. W . Ilnrn iii llciiiscli. F.nt. Zciisclir.. 1901, p. 55).
Laos, enlic Luaiiiî-l'iabaui: el 'l'iicMi; (\. Pavie).
Se renronlre depuis l'Assam jusipi'eii Gocliincliini', .'1 Simi.ilia el à .lava.
8. (,. SIMILIS Lesne l<'^9l, in Ann. Soc. ent. h'r.. lXi)\. liiill.. p. i.v. — id. /.'((//. Suc. ent. Fr., 1895, p. (.(,\cii, I. II. — Pi., viii, m.. 1, la.
Co MISSION P.VVIE
Celte foime, qui est très voisine du C. rufipnlpis Chaud., en dilTère par son corps plus étroit, par l'elTacement presque complet des rides du pronotum, par la ponctua- lion des parties moyennes des éhtres plus forte et plus serrée, déterminant des plis transver.ses, par la côte marginale externe des élylres moins saillante.
La femelle seule est connue: chez elle la dent médiane du dernier segment ab- dominal apparent est plus aiguë que chez le rufipalpisQ. — Les dents médianes du der- nier sternite de l'abdomen, portées sur un pédoncule commun sont moins divergentes que chez cette dernière espèce, et ne sont pas coudées h angle droit sur leur pédon- cule. Long. i2-i4 mill.
L'exemplaire unique rapporté du Laos par M. Pavie a été capturé entre Luang- Prabans et Thenc. Depuis, le Muséum d'histoire naturelle en a reçu un second indi- vidu, recueilli dans la région deTuycn Quang. au Tonkin. par M. Weiss'.
9. C. cRASSicoRMS Dejean, iSaô, Spec. l. p. i()0. — Chaudoir in Ann. Soc. enl.
Fr., 1864, p. 94. t. vn, f. 2.
Rattamhang ; Cambodge ; Cochincliine i Saïgon (.V. Pavie).
Péninsules indienne et indo-chinoise, Chine méridionale, îles de la Sonde.
Trili. Cicindelini.
2. Gen. Heptodonta Hopc, i83S, Col. Mail. Il, p. 22.
H. EUGENi.v Chaudoir, i865. Cal. Coll. Cicind., p. fiG. Battambang (.\. Pavie). Cochinchine et région du Tonlé Sap.
3. Gen. Cicindela Linné, i7.'^5. -Syst. ^al. II, p. 657.
I C. uoLosERicE.*. Fabricius, 1801, Syst. EL, l. p. 243. — W. Ilorn in Di'ttl.tch. Elit. Zeitschr., iSgâ, p. 90 ; id. 1897, p. 5G. Battambang (A. Pavie). Inde ; Indo-Chine ; îles de la Sonde ; Philippines (Laglaize).
2. C. DECEMPUNCT.vT.\ Dcjcan, 1825, Spec, I, p. i45. Cambodge (.\. Pavie).
Inde : Indo-Chine.
3. C. sPECVLiFER.^ Chevrolal. i845, in Revue zooL, i84â, p. 9(1. — P>atrs in Tr. Enl. Soc. Lond., 1873, p. 228.
Cambodge (A. Pavie).
I. M. le D' AV. Ilorn a fait connaître sous le nom de C. I.esnci {Ann. Miix. eir. Genova, 1893, p. 374), une espèce de Birmanie qui. selon toute vraisemblance, ne diffère pas du simdis.
MISSION PAVIE
PL .\ail
f'ifrrwnt rirl
J.JIftf?/l^f2lut- .rc.
i.i^ColIyris similis , ^«m,- 5 Clivina alutacea , /«//t« lo Liodapms birmanus.i?..*^-
1 V. rufipalpis./a^<i. 6 mekon||en3is,z«.r/M
2 Thlibops Paviei,2«/a. y Me6aloodes polilus,^*/;»
3 Clivina parallela.z»/»- 8 Rhembus laevis , j«^/t»
4 " Julienl,z««w g Hypolilhus b!seriaius,.i^/K
i5-i6 EugJêas Harinandi,z«7<«>/
lonSicornis.^o»/!*
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12 Braohinus Paviei,/*./»
i3 Pscudozsena spissicornis,/-ai>-/'
14. Litocerus Paviei.z»^^
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ZOOLOGIE
fil
Indo-(^hine; Cliino m la Sonde et Célèbes.
II. C. NiTiDA ^^ icdcii! Spec p. I, f)l.
Cambodge (A. Pavic''; Bengale.
5. C. coGXATA Wiedci. Cambodge (A. Pavie Hindousfan.
6. C. MINUTA Oli\iir. pumila Dejean, Spec Cambodge (A. Pavie > Ilindouslan; Indo-Clr.
~. C. FuxEREA Mac Iv Cambodge (A. Pavio Hindoustan ; Sikkiin
8. C. FfUGI>OSA Dej'
i8A6, p. 5. t. I, f. C. Cambodge (A. I' i Cochinchine; Lao.> i
g. C. cATENA var. ca^ Col. Birm., i846. p. 5. Cambodge (A. Pavie Birmanie ; Java.
lO. C. SUMATnE>~I~
w., I, p. 88. (.ambodgc (A. PaNit- Hindoustan: Indo-Ci lillippines; Japon; .\ik
I I. C. SEXPUNCT.^TA F:
p. 24. t. I, f. 6.
Cambodge et Siam. • Hindoustan: Indn i
Aint i.EN I ' et Siaii.. Sikkir .do 1
•iiale. jusqu'au Kiang-Si (abbé DaAid) : Japon: îles de
■iai, in Germar Magaz. ent.. H . p. 117. — Dejean,
H 1828, in Zool. Mag., II. i. p. G6.
- : Ent., Il, p. 3i, t.II, f. i3.
■ iles de la Sonde, ar. opiGRAPHA Dejean, i83i, Spec, ^ , p. 247.
' larmand) ; Indo-Cbinc : Java ; Sumatra ; Célèbes. 836, Spec, II, p. Ai-'). — Schmidt-Gœbel, Col. Birm.,
.1 mand) : Sbans-Haï (de Montigny) : Sumatra ; Bornéo. \TA Dejean, iSaô, Spec. I, p. 116. — Schmidt-Gœbel,
t, iSoO, A'û/., X, p. 179, t. 172. f. I. — Dejean,
1, K Chine, Kiang-Si (abbé David); îles de la Sonde; ki.id (Tardy de Montravel).
i.cius, 1775, Syst. Ent., p. 226. — Olivier, £n^ II, n^SS,
riChantaboun et Battambang (.\. Pavie). ( Philippines.
oMACLLATA CheAToIat, i845, in Rev. Zool., i84â, p. f)5. Chanlaboun et Battambang (A. Pavie). * Harmand): Indo-Chine: Chine: Thibet: Mou-Pin
W
ZOOLOGIE 6i
Intlo-Cliine; Cliiiio int-ridionalo. jusqu'au K.iang-Si (abbé David) : Japon: îles de la Sondo et Colc'bos.
/|. C. MTiDA ^^ u'doinan, 1821, in (ieiinar Mnijn:. ent.. W . p. \\-. — Dejoan, Spec. p. I. ()i.
Cambodge (A. Pavie). Bengale.
5. C. coGNATA AAiedcman, l8a3, in Zoal. Mag.. 11. i, p. C(J.
Cambodge (.\. Pavie).
Hindoustan.
fi. C. MINUTA Olivier, 1790. Ent.. 11. p. 3i. I. 11. f. i3.
pumila Dejean, Spec, \ . p. ^25.
Cambodge (A. Pavie).
Hindoustan ; Indo-Chine : îles do la Sonde.
7. C. FixEREA Mac Leav, var. opicripua Dejean. i83i. Spec.,\ , p. 2f^~. Cambodge (A. Pavie).
Hindoustan; Sikkim (D' Harmand) ; Indo-Chine : Java ; Sumatra ; Célèbes.
8. C. FULiGiNOs A Dejean, 1826, Spec, 11, p. 4ij- — Schmidt-Gœbel, Col. Birm., i846, p. 5, t. I, f. 6.
Cambodge (A. Pavie).
Cochincbinc; Laos (D'' Ilarmand) : Shang-Haï (deMontignv) ; Sumatra; Bornéo.
9. C. CATESA var. CAxcELLATA Dcjean, 1825. Spec. I. p. iiC. — Schmidt-Gœbel. Col. Birm., 184O, p. 5, 1. 1, f. 4-
Cambodge (A. Pavie). Birmanie ; Java.
10. C. suMATHExsis Hcrbst, iSofi, lûlf., X, p. 179. t. 172. f. I. — Dejean, Spec, I, p. 88.
Cambodge (A. Pavie).
Hindoustan; Indo-Chine; Chine. Kiang-Si (abbé David); iles de la Sonde; Philippines; Japon; Auckland (Tardy de Montraxel).
11. C. SEXPINCTATA Fabricius, 1770, Syst. Ent., p. 22(). — Olivier, £;î^ II, n''33, p. 24, t. I, f. 6.
Cambodge et Siam. entre Chantaboim et Battambang (A. Pavie). Hindoustan; Indo-Chine; Philippines.
12. C. ALRii.ENTA var. Fi.ATOMAcinTA Cbcvrolal, 1843, in Rev. Znol., i8'|ô, p. 9.Î. Cambodge et Siam, entre Chantaboun et Battambang (A. Pavie). Hindoustan; Sikkim (D' Harmand); Indo-Chine: Chine; Thibet : Mou-Pin
(abbé David); îles de la .Sonde.
tJa MISSION PAVIE
Famille des Cahabides
par M. P. Lesne Assistant au Miisciiin d'Histoire natureUc.
Trib. tha'nini.
Gen. (?)Pachyteles Perty i834, Del. aniin. aitic, p. 3, t. I, f. lo. — • Cliaudoir in Ann.
Soc. eut. Belg., 1868, p. 5i.
P. spissicoHNis Fairmaire, 1888, in Ann. Soc. ent. Fr., 1888, p. 335 (sub Pseitdozaenii).
— Pl. VIII, Fie. i3.
Description originale :
« Long. 10 niill. — Sat clongala, subparallola, fusca, iiilida, siiLtus cuni pcriibiis picco-ruCoscons. gonubus lar.sisqiie obsciirioril)iis ; capilo prollioracc valde angusliore, sublilissiino |)nnctuIato. inlcr oculos sal l'orlitcr biimpresso, tubcrculo ponc-oculari nullo; auleniiis birvibus, prothoracis baslii lianil altiiiiîciilibiis, crassis, apicem versus crassioribus et comprcssis : prolhorace vaille lrans\erso, lateribus poslice leviter sinualis, niargine postico recto, ante angulis paiiio obliquato, bis aciitius- culis, dorso alutaceo, basi fortiter, anticc minus transversim impresso; elytris fere paralielis, ad liumcros sat acute angulatis, apice rolundalis, antc apicem sinuatis et plicatis, dorso striatis, inlervallis convexiusculis 3" o'"!"" costulatis.
Distinct de ses congénères par sa taille bien plus faible et surtout par ses antennes courtes et épaisses et sa tète bien plus étroite que le corselet, avec les saillies juxta- oculaires tout à fait nulles ; le pli marginal des élytres est aussi bien moins marqué ».
Cet insecte se rapprocbe surtout des Pachyleles américains, dont il paraît toutefois dilTérer génériqucment; il n'appartient pas au genre l'seuduzaena auquel le rapporte M. Fairmaire. Les carènes latéro-marginales du front, prenant naissance au-dessus du point d'insertion des antennes, se poursuivent en arrière le long de Torbite interne (le l'œil. Celui-ci est entier, non entamé par un lobe temporal : il montre seulement un faible sinus à son bord postérieur. Le labre est très court, près de trois fois aussi large que long. Le dernier article des palpes labiaux est sécuriforme. Le bord latéral de l'élytre, relevé près de l'angle apical externe en un large ourlet, ne montre pas d'échancrure fissiforme. L'abdomen est terminé en bec, le pvgidium ('tant pointu au sommet. Les cuisses antérieures sont très obtusémenl dentées en dessous près de la base. Les tibias antérieurs sont droits.
Le front est ni.ncpié de deux dépressions larges mais assez légères: il est très finement ponctué, tandis que le vertcx l'est assez fortement. Le disque du pronotum est brillant et non pas aliitacé. La sculpture des élvtres est constituée par des canne- lures rap|icl;iril ((■Iles (|ni sont baliilncllcs chez les llricliyiniii. mais un peu plus
ZOOLOGIE 63
prononcées ; les sillons sont dépourvus de stries ponctuées et leurs intervalles, alter- nativemenl plus et moins élevés, sont costifornies.
Laos, entre Luang-Prabang et Theng (A. Pavie). Tvpe unique 2.
Tril). Scaritini. Gen. Distichus Molsclmlskv. iS.ï-;. /;'/. eiiL. VI. p. yO.
2. D. LUciDiLis Chaudoir, l88o, in Ann. Soc. ent. Behj.. i88o. p. 57. — Baies in Ann. Mus. cii\ Genova, 1892, p. 271.
Cambodge: entre Chantaboun et Battambang (A. Pavie).
Espèce répandue dans l'Indo-Cbinc et dans l'Inde.
Les exemplaires rapportés par M. Pavie ont 4 pores sctigères le long de la 3" strie élvtrale; un 5" pore se trouve dans le prolongement de cette strie, sur la |K)rtion postérieure déclive des élvires, à l'extrémité de la h' strie.
Gen. Scarites Fabricius, 1801, Syst. EL, I. ji 128.
3. S. SEVHRiGosis Cbaudoir. iSô.î. in Bail. Mosc, l855. p. f)0. — Id. in Ann. Soc. enl. Belg., 1880, p. 82.
Cambodge: Kompong-Luong : entre Chantaboun et Battambang (A. Pavie). Espèce indo-chinoise paraissant s'étendre jns(|n"nu Bengale et dans la Chine mé- ridionale. Se retrouve aux Philippines.
If. S. PAnALLELUs Dejean, i8a5, Spec, l, p. 38a. — Chaudoir in Ann. .Suc. enl. Belg., r88o, p. 86.
Entre Chantaboun et Battambang (A. Pavie). Cochinchine: Siam : Java.
5. S. suBPRODUCTUs Chaudoir, 1880. in .inn. Soc. enl. Belg., 1880, p. 90. Cambodge (A. Pavie).
Se rencontre aussi au Siam et peut-être dans les iles de la Sonde.
6. S. PACiFicis Bâtes, 1878, in Trans. ent. Soc. Lontl., 1S70, p. 238. — Ciiaudoir in ^4/i;i. Soc. enl. Behj., 1880, p. 101.
Cambodge (A. Pavie).
Pondichérv (M. ^Llindron) : Formose et Japon (Bâtes): nord de la (^liine (Chaudoir).
Gen. Thlibops Putzeys, 1866, in Ann. Soc. ent. Belg., 1866, p. 9.
7. T. Paviei Lesne, 1890, in Bull, ila .Mus. d'Hist. nal., iSgfi, n°G, p. 289, fig. i. — Pl. mu, fig. 2.
Elongatus, subcylindricus, niger, sat nitidws. Caput supra grosse costaluin. vcrtice lœve, clvpeo antice bidentalo. Prolhorax elviris latior. elongatus, jwstice vix dilatatus, angulis anticis jjrominentihus. Pronotum omnino inipunctatuni, sulco anleriori
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MISSION l'.VVlE
IrunsNcrsali iimlli-iiilonuplo, lonjjiludliiali ijrdluiulo. iiiU\i,'ro: inipirssidiiiljiis linsali- buslincarilnis, vix iinpressis, lœvibus. Elylra prolliorace sesquiloiigiora. iwslice levilcr dilalala, slriis validissimis, obsolète punctatis, apicein versus lievibus, interstitiis convcxis, omnino impunctatis, Zi" et 6° abbreviatis, 7° poslice costilorini, 8° angus- lissimo. Corpus sublus omnino impunctatum (caput cxceptum), segnicnto ultirno abdominis apice transverse sulcato. Long. 12 1/2 inill. Allongé, parallèle, noir, assez brillant.
Tèlc onu'c en dessus de côtes épaisses, mates, formant un dessin assez compliqué où l'on distingue nettement, au milieu, une sorte de T renversé. Les branches de ce T. en se recourbant, circonscrivent chacune une dépression circulaire dont le fond est poli. Epistome denté de chaque côté du labre (jui est petit, triangulaire. ^ ertc.v lisse.
Prothorax allongé, plus large que les élytres, à peine élargi en arrière, ses angles antérieurs proéminents. Pronoluni entièrement imponctué, son impression transversale antérieure forte, sulcilôrmc, interrompue par de petites saillies du bourrelet marginal ; sillon médian profond, égal, lisse; impressions latérales très superfi- cielles, linéaires, courtes; rebord postérieur elTacé au milieu.
Élytres environ une fois et demie aussi longs que le pro- thorax, atténués vers la base, présentant leur maximum de largeur A ers le tiers postérieur. Stries obsolètement ponctuées dans la région dorsale, lisses sur la déclivité postérieurs. Interstries abso- lument imponctués, à part les pores normaux du g" interstric ; 4° et 6= interstries abrégés, le 7= élargi et costiforme en arrière. 7" strie ne dépassant pas les trois quarts postérieurs des élytres et limitant avec le ()<■ interstric, qui est creusé en gouttière, un 8= interstrie très étroit.
Dessous du corps totalement inqionclué sauf ii la face inférieure de la tète. Lobe pi'osternal immarginé, légèrement sillonné. Dernier segment abdominal légèrement sinué de chaque côté vers le sommet et présentant un sillon transversal à l'apex. Cette espèce est voisine du T. crenatus Chaud. Siani; Battambang (A. Pavie), individu type. Existe aussi en Cochincliine (amiral Vignes in Muséum de Paris).
FiG. I . — Tlilibops Paviei.
(jcn. Clivina Latreillc, 1810, Cuns. aiir les Crtist. et les fus., p. i56.
8. C. l'AHALLELA Lcsue, 1896, io Bull. du Mus. d'Hisl. nul., i8(j6, o" G, p. aSg,
fig. 2. — Pl. YIH, FlG. 3.
Elongata, parallela, subcvlindrica, ferruginca, nitida. Caput supra irrogulariler plicatum, impunctatum, sutura frontali indislincta. Clypeus truncatus, margine reflexo, angulis acutis, leviter prominulis, alis .separatis, acutis, vix remotis. Labrum anlice truncatum. Palpi maxillares articule apicali penullimo quadruplo longioi-e, inlus dilalato. Prothorax elongato-cjuadratus, angulis posticis haud ilentalis. Pro-
ZOOLOGIE
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noluni lii'vc, postico utriiique Icvissiine lineatirn punctalo-iniprcssiiiii. basi lalcialc sublilissiinc punclulatuin, sulco anleiiori medio intwTupto. Elytra usquc ad apicciu loi liUr punctato-striata, iiitersiilio 3" juxta striam 3»'" quadripunctato. interstilio 8° basiii non atfins;pnti. Corpus sublus grosse scd sparse punctatum ; proslernum lobo intercoxali baud niarginato, antice angustissinio. Tibia; anlica; sulcala;, extus bidi- gilata- atque unidentaUe, intcrniediœ calcaraUe. Long. 5 miil.
Allongé, parallèle, subcylindrique, entièrement d'un testacé roussâtre brillant en dessus, plus fonce en dessous.
Tèteijrossièrcment et irrégulièrement plissée en dessus, imponctuée; suture fronto- clvpéalc indistincte. Bord antérieur de l'épistomedroit, réfléchi, ses angles légèrement proéminents, aigus; ailes clvpéales bien séparées, à peine reculées, aiguës et pointues. Pores orbitaires séparés du front par une carène longitudinale très courte, bien accusée. Labre tronqué au bord antérieur ; dernier article des palpes maxillaires ventru en dedans, environ quatre fois aussi long que le pénultième. Dent du menton forte- ment carénée, aiguë, aussi longue que les lobes latéraux.
l'rotborax un peu plus long que large, ses angles antérieurs à peine saillants, les postérieurs non dentés Pronolum lisse, présentant de chaque côté de la base, sur la partie déclive, une ponctuation extrèmemenl fine: un peu en avant de la même déclivité existe une impression linéaire peu apparente marquée d'une série de points enfoncés. Impression transversale an- térieure interrompue au milieu.
Elvlres environ deux fois et demie aussi longs que le prothorax; stries fortement ponctuées, bien accusées jusqu'à l'apex. 3'' interstrie marqué de /( pores pilifères contre la 3' strie ; S' inlcrstrie n'atteignant pas la base de l'élytre. Rebord latéral prolongé sur la base jus- ((u'au niveau de la 4* strie.
Dessous du corps fortement mais éparsement ponctué. Saillie prosternale immarginée, fort étroite et comme pincée en avant des hanches. Tibias antérieurs sillonnés à la face antérieure, bidigités' et imidentés au bord externe. Eperon des tibias intermédiaires long, acuminé.
Celte espèce fait partie du 8' groupe de Putzeys'; elle se range dans le voisinage du C. Hi'lferi Putz.
Laos, entre Luang-Prabang et Theng (A. Pavie), individu type.
Clivina p-arallula.
1. Abstraction faite de la digilalion apicalc.
2. Cf. Ann. Soc. ent. Belge., X, i86G. p. ikj.
2" SliRIK. — III.
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MISSION l'AVIE
u. C. Jti.iEM Lesne, 1896, in Bull. Mus. (i7/(si. mil., II. p. aio. — Pl. \ III,
riG. 4-
Elon^ala, parallcla, subcvlindrica, sat nitida, caslanca, niandibulis basi, palpis, articulo 1° antennarum pedibusque intermediis et poslicis dilutioribus. Capul supra subtililer ac dense rugatum, sutura frontal! valdc iniprcssa. fovca (Vonlali nulla. Clvpciis truncatus, angulis acutis, levitcr proniinulis, alis separatis apice rolundatis. ha\id remotis. Labrum prol'unde emarginatum. Protliorax elongato-quadralns, an- t^ulis posticis liaud dentatis. Pionotum anticc ad niargines subtililer rugatum, disco parlibusquo posterioribus irregularitcr punctalis, sulco marginali anleriori prol'unde impresso, intègre. Elytra postice Icviter dilatata, usque ad apicem forlitcr punctalo- striata, interstitiis lœvibus, nitidis, 3° juxta striam S»'" triporoso, poro 2° ultra médium sito. 7° intcrstitio antice carinulœformi, 8" basin altingenle. Corpus subtus laleraliter latealutaceum, omnino impunctatum (caput exceptum). Proslernum lobo intercoxali antice médiocre angustato, inter coxas marginato. Segnienluni ullimum abdominis rugatum. Tibia' anteriores lenuiter sulcatas exlus bidigitatœ et unidentat;c : interme- dia; calcarata". — 'a" Femina minor el nitidior ; .segmcntum ullimiun abdominis minus rugatum. — Long. 5 i/a — 8 mill.
Alloniïc, parallèle, subcylindrique, brun roux, avec la base des mandibules, les palpes, le i" article des antennes et les pattes intermédiaires et postérieures plus
clairs.
Tète complètement couverte en dessus de rides très lines, transversales sur le
milieu de l'épistome, longitudinales sur le front et le vertex. Front dépourvu de fossette entre les veux, séparé de l'épistome par un sillon très marqué. Bord anté- rieur de l'épistome droit, ses angles pointus, légèrement proéminents ; ailes clypéales séparées, arrondies à l'apex, non reculées. Labre profondément écbancré au milieu. Moitié apicalc des mandibules légèrement relevée. Dent du menton plus courte que les lobes latéraux, carénée, tronquée à l'extrémité.
Prothorax un peu plus long que large, à bord antérieur droit ; angles antérieurs formant une petite pointe aiguë; angles postérieurs indiqués mais non dentés. Pro- noluni ridé longitudinalement le long de son bord antérieur et transversalement le long des côtes, dans la moitié antérieure de ceux-ci : disque et parties postérieures brillants, ponctués par places, présentant chez la 5 des rides transversales le long du sillon médian. Sillon transversal antérieur très enfoncé sur tout son trajet, atteignant le bord antérieur.
Élytres allongés, légèrement élargis postérieurement, plus étroits à la base que le prothorax : stries fortes, ponctuées, bien marquées jusqu'à l'extrémité. Interstries lisses et brillants, le 3' avec 3 pores contre la 3' strie, le i" pore situé non loin de ' base, les deux autres après le milieu: 7" interstice cariniforme en avant : 8' inter- strie atteignant la base de l'élytre. Rebord latéral peu prolongé sur la base.
Dessous du corps largement alutacé sur les côtés, imponctué sauf à la tète. Saillie prosternale modérément rétrécie en avant, rebordée entre les hanches. Dernier segment ap|)arent de l'abdomen ridé en arrière. Tibias antérieurs fuiement sillonnés
a
ZOOLOGIE
sur leur face antérieure, bidigités et unidentés au bord externe. Éperon des tibias intermédiaires long, émoussé.
o"" plus petit et plus lirilhuil que la g ; dernier segmeiil abdominal moins rugueux.
Cette espèce fait aussi partie du 8'' groupe de Putzcvs de même que k's deux suivantes.
Cambodge (A. Pavie).
Cocliinchine (Julien) ■.Toukin (D'' Langue ; A. ^V ciss (collcclious du Muséum)).
10. C. ALUTACEA Lesue, 1896. in Bull. Mus. d'Hisl. mit.. Il, p. a^i, lig. 3. —
PL. VIII. FIG. 5.
C. Jnlieni proxime alFinis, sed latior ; dilîert sequentibus notis : Clvpeus angulis carlnatis. minute dcntiformibus. Prothorax quadratus, Icvissime transversus. Prono- lum disco partibusque posterioribus omnino subtilissime ruga- tum. Elvtra omnino alutacoa, striis tenuiter puiictatis. minus impressis, interstilio 3" juxta striam S""" quadriporoso, poio a° ante médium sito. Corpus subtus latins alutaceum. Long. 71/2 — 8 niill.
^ oisine de C Juheni : en dillère par les caractères suivants :
Corps pins large. Angles de l'épistome carénés, deiilirormes. Dent du menton un peu plus courte que les lobes latéraux, légè- rement cxcavée et tronquée à l'extrémilé. non carénée. Rides du dessus de la tète et des boitls du prniKidiTu evtiènienu'nt iines.
Protborav à peine aussi long que large, largement arrondi aux angles postérieurs : disque et parties postérieures du pro- notuni entièrement parcourus de rides très Hues transverses, irré- gulières.
Elvtrcs entièrement alutacés ; stries linemeiil ponctuées, moins enfoncées que chez le JHZieni ; 4 pores sur le 3' intervalle
contre la 3' strie, le 3'' pore placé un peu en avant du milieu, le 4* non loin de l'extrémité.
Dessous du corps presque entièreincnl alulncé. Éperon des tibias intermédiaires tronqué à l'extrémité.
Cambodge (A. Pavie).
Cochinchine (Julien in Muséum de Paris).
11. C. MEKONGENsis Lesne, i8g6, in Bull. Mus. ifllist. nat. 11, p. 34t, lig. 4- —
PI.. VIII, FIG. 6.
Pra'cedenti sat alliiiis ; dilTerl scipien films notis : Corpus depressum. Iiaiid aluta- ceum, colore diliiijore. (^apiil supin tenuissimerugulosurn. sutura froninli nulla. fovea média frontali obsoleta. C.Kpeus angulis <(viam in ('. ululaceu minus proiiiiiieiitdius, alis vi\ separatis, quadrate angulatis. .Vhe exteriores magna", late roluudala-. I^abrum
FiG. 3. — Glivina .-ilutacea.
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MISSION PAVIE
antice Ivunciiluiii. l'iollioiax quadratus. hHi'ril)ii> Icic icctis, [iinihim aicuatis, anmilis nostifis Icvissinie deiitalis. Elvlia basi Icvilcr ciiiarginata, striis obsolète punctatis. ad apicem minas iinpicssis. iiilrisliliis siiblilissiine tiansverse riifinlatis, interstitio 3° quadriporoso, poris tribus [niinis piope slriam S"", idiiiiio juvta cxtremitatoni stri;e a''" sitis. Corpus sulitns sal iiitidum. Segnieiitimi ultimuni abdo- minis hrvc. Tibia' antica^ sulcata?, extiis bidii,'itata' liaiid dentata-. Lont;. ■: 1/2 mill.
Ressembk' aux deux espèces précédentes doril elle dillèie par les points suivants :
Corps assez déprimé, d'un brun roussâtre plus clair, non alutacé. Tète très lincment ruguleuse en dessus, avec une fossette frontale obsolète : sillon rronto-clvpéal nul : angles de l'épistome moins saillants que chez nlatucea, à peine séparés des ailes clvpéales cjui sont rectangulaires; lames sus- antennaires; plus développées. Labre non échancré, à peine sinué au bord antérieur. Dent du menton aussi longue que les lobes latéraux, non tronquée.
Prothorax subcarré, ses cotés presque droits, légèrement ar([ués; angles postérieurs très faiblement dentés. Rides du bord antérieur du pronotum peu distinctes; disque et parties postérieures parcourus de lignes transversales vermiculées extrêmement fines.
Elvtres légèrement cchancrés à la base, très finement ridés transversalement svu' les Intervalles. Stries obsolètement ponctuées, un peu atténuées sur la déclivité postérieure. M interstrie avec 4 pores dont le second est situé en arrière du milieu ; les 3 premiers pores sont accolés à la 3" strie, le dernier à l'extrémité de la 2' strie.
Dessous du corps assez brillant. Dernier segment abdo- minal non ridé. Tibias antérieurs sillonnés à la face an- térieure, simplement bidigités au bord externe. Eperon des tibias intermédiaires long, acuminé.
Cambodge (A. Pavie).
Bords du Bas-Mékong (D'' Harmand) [Collections du 'Muséum de Paris.)
FiG. V — Ciivina mekonirensis.
Trib. Siagonini.
Cien. Siagona Latrcillc, 180G. Geii. Ciusl.etln.':.. 1. p. i(io.
Mosc, 1S7G, [1. 76.
ClKiiidoir, in Bull. Xat.
12. S. suBL.Evis Chandoir, iSytî, in Bull. Xat. Mosc, \8-(), p. Sfi. Cambodge, entre Battambang et Pnom-Penh; Siam, entre Chanlaboun et Bat- tambang (A. Pavie).
Se rencontre en outre en Cocbinchine.
ZOOLOGIE 69
Trili. ['aniitj.-vini.
Oen. Bracliyonychus Cliaulloir, if<7L<. m.lnn. Suc. enl. Itelg. 1S78, p. 80.
i3. B. SUBL.EVIS Chaudoir, 1869, in Rev. et Mag. de Zool., i8(j(), p. (î-. — Id. in .1/i/i. Soc. enl. Belg.. 1878, p. 89.
L'exemplaire recueilli par M. Pavie dilTère du type par sa forme moins convexe, par son pronotum plus étroit, plus lincment rugueux, sans gibhosité antérieure, ni convexité postérieure aussi accusées, avec la ligne médiane légèrement enfoncée comme chez le Ixvipeniiis. Les épaules sont moins largement arrondies et les taches jaunes des élvtres presque entières. Long. a3 1/2 — 24 mill. : largeur maxima des élvtres, II à II i/a mill.
Cambodge (A. Pavie).
Cette forme, capturée également en Cochinchine par M. le D' Harmaml, est peut-être spécifiquement distincte du subUevis.
Gcn. Epicosmus CliauJoir, i8'i4, in Bull. Nat. Mosc, i844, p. 5i3, noie. Id., mAnn. Soc. enl. Belg., 1878, p. 86.
E. iiiLARis Laferté, iS.'ji, in Ann. Soc. eut. Fr., i85i, p. 221. — Chaudoir, in Ann. Soc. ent. Belg., 1878, p. iio.
Battambang (.\. Pavie).
Existe également dans llnde, nolamuiont à Bombay (Fontanicr in Muséum de Paris).
10. E. i.ATicoLLis Chaudoir, iSfig, in Rev. et Mag. de Zoologie, \8C)i^, p. 1 i/j. — Id., in Ann. Soc. enl. Belg., 1878. p. la.i.
Les taches élytrales n'ont pas le caractèro de fixité que leur attribue Chaudoir.
Cambodge (\. Pavie).
Cochinchine, Siam et Laos (1)' Harniand in Muséum de Paris).
16. E. SxixDERsi Chaudoir, iSCig, in Rev. et Mag. de Zool. . iStig. p. ii'i- — Id., in Ann. Soc. ent. Belg., 1878, p. 12Ô.
Chez cette espèce, il arrive souvent que le bord postérieur du pronotum s'inflé- chit en avant près des angles postérieurs. La largeur du prothorax et les dimen- sions des taches élytrales .sont variables.
Entre Chantaboun et Battambang (A. Pavie).
Cochinchine ; région du Tonlé-Sap ; Siam ; Laos.
Trib. CliLvniini.
Gen. Chlaenius 15oriclH, 1809, Obs. eut. I. Talil. svnopt.
17. C. (Ocvbatus) HAMin:n Ciiaudoir, iSôfi. In linll. nat. .Mosc. i8.")(i. p. 20g. — Id.. in Ann. .Mus. (jenova, 1870. p. l'f.t.
MISSION l'WIE
Siam : Baltambang et entre CUantaboun et Baltainbang (A. Pavie). Indo-Chine. Inde: Kachniir; Zanzibar.
i8. C. (Ocvbalus) LEUCOPS Wiedcmann, 1828, in Zi«<l. Mag.. 1828, i, p. 52. — Cbaudoir, in Ann. Mus. Genova, 1876, p. 71.
Siam, entre Ghanlaboun et Battanibang (A. Pavie). Inde et Indo-Chine.
iq. C. (GI\ptoderus) costiger Chaudoir. t8.")6, in Bull. nnl. Mosc, i8,")f), p. 258. — Id., in Ann, Mus. Genova, 187C, p. 90.
Cambodge (A. Pavie).
Indo-Chine; Chine méridionale : Thibel : Mou-Pin (abbé David in Muséum de Paris); Japon.
30. C. ((ilvptoderus) xanthopleuris Cliaudoir, 1850, in Bull. .\(ït. Mosc i856, p. 280. — Id. in Ann. Mus. Genova, 1876. p. 11.'). Siam, entre Chantaboun et Battambang (.V. Pavie). Indo-Chine ; Cliine méridionale : Macao ( Fonlanier. in Muséum de Paris).
21. C. (Glvptoderus) dilvtatls Motschulskv, }SM. in Bull. .\al. Mosc. i85(), p. 348. — Chaudoir, in Ann. Mus. Genova, 187G. p. 107. Siam, entre Chanbatoun et Battanibang (A. l'avic). Inde ; Birmanie ; région du Tonlé-Sap.
23. C. (Callistoides) \antiiospills \\ iedemann, 1821, in Germ. Maj.. 1S21, p. 1 i5. — Chaudoir, in .4(!/i. Mus. Genova. 1876, p. 285.
Cambodge, entre Battanibang et Pnom-Ponli ; Siiuii. entre Cbanlaijoun et Bat- tanibang (A. Pavie).
Cochinchinc; Siam (Le P. Larnaudie) ; Ceyian (Cliaper et de Morgan) (collec- tions du Muséum de Paris].
Trib. Oodini.
Gen. SimOUS Chaudoir, 1883, Ann. Soc. eiil. Fr.. 188:!, p. 5-i.
33. S. MouiiOTi Ciiaudoir, iSlif), in 7?(')'. et Ma<j. de Zual.. i8(j(), p. 7('). — Id. in Ann. Soc. enl. Fr., 1882, p. 873.
Cambodge (.\. Pavie).
Laos (D'' Ilarmaiid in Muséum de Paris).
34. S. LiciDus, Chaudoir 18O9. in Rev. et Mail. île Zool., i8(')0. p. ~C>. — Id. in Ann. Soc. enl. Fr., 1882, p. 87I).
Cambodge; Siam, entre Chantaboun et Battanibang (.V. Pavie). Existe aussi dans 1' \nnam (sec. Chaudoir) et <'n lîirninnie fsec. Bâtes).
ZOOLOGIE
Gcii. Megaloodes Losne, 1896, in Bull. Mus. d Hist. mit.. II. ]i. 3^2.
Corpus ovatum. Sutura Irontalis \ix inipressa. Clvpeus omnino iinpunctatus, poris sclilcris nullls. ATitenna^ sat graciles, protlioracis basin fcre atliiiuenli's arliculo 3° scquditibus paululuui longiorc. Lahrum transversuni, Ipvilcr cinarginalum, anticc triporosum, Mcntum transversnni. profonde emarginatum, sinu medio brève ac obtuse dentato. Ligula carinata, paraglossis eani superanlibus. Palpi labiales arliculo 3° gla- bre. Protborax antice i'orliter, posticc leviter angustatus, lateribus arcuatis, sulculo latcrali marginali ante basin expuncto. angulis poslicis late rolundatis bumeris nullo modo applicafis. inipressionibus basalibus obsoletis, laîvibus. Elytra ovata bumeris ro- tundatis, interslilio 3° baud poroso. Processus prosternalis apice immarginatus, ro- lundatus. Mesosternum late acprofunde canaliculatum. Episterna molatboracica lon- giora quain laliora. Segmentum ultimum abdominis utrinque lobalum, lobis rcllcxis (deorsum intuenli) aperte conspicuis. Pedes médiocres femoribus glabris. — o larsi anticl articulis tribus priniis dllatatis. subtiis dense pilosis. arliculo i"sublriangulari, elongato, 2" quadralo, 3° elongato apice angustato.
Les mandibules sont lisses, peu avancées, terminées en pointe aiguë, recourbée. La languette est rectilignemeiil li'onquée au sommet ; ses paraglosses sont foliacés, excavés à leur face inférieure. Les tibias antérieurs sont graduellement et modérément élargis vers l'exlrémlté.
Chez le 0^, les 3 premiers articles des tarses antérieurs sont élargis, revêtus en des- sous de poils cupuliformes très serrés, et frangés sur les côtés de soies rousses.
Genre rcmarcjuable par la réduction du système des soies tactiles.
25. M. Poi.iTis Lesiie. i8i)(). iii HiiII. Max.d'llisl. il, p. u/i^i, lig. ô. — Pl. vin, vu:. 7.
Elohgalo-o\atus, niger, politus, glaber. Cap\it et protborax supra la'ves, impunctati. Pronotum paulo Iransversum, usque pone médium dilalatum deinde leviter angustalum, disco mo- dice convexo, angulis posticislate triangulariter depressis ; sul- culo marginali antcriori medio expuncto, linea dorsali tenuis- sima, nirinque abbreviala. Elvtra tenuissime striata, striis hevibus, prope basin leviter punctatis, interstitiis planis, lœ- vibus ; stria sulurali postice profunde impressa, 6"abbreviata, -' obsoleta. Siriola scutellaris bene distincta. Corpus subtus lateraliter tenuissime coriaceum. Long. 75 1/2 — 16 niill.
Ovale-allongé, glabre, en entier d'un noir brillant.
Tète tout à fait lisse en dessus.
Pronotum entièrement lisse, légèremenl transversal, ré- tréci eu avant et en arrière, offrant son maximum de largeur vers le tiers postérieur, .son bord postérieur une fois et demie aussi long rpie l'anté- rieur, modérément convexe sur le di.s(|ue et en avant, triangulairemenl déprimé danS
FiG, 5. - -Mcgalootlcs politus.
MISSIU.X l'.VVIE
la région des angles posicriours. Ceux-ci soiil arrondis cl ne s'appliquent luilInniMit aux épaules. Bord antérieur légèrement écliancré, les angles antérieurs à peine sail- lants. Rebord latéral prolongé le long du bord antérieur jusqu'au voisinage du milieu. Ligne médiane extrêmement fine, effacée aux deux extrémités.
Éhtres entièrement glabres, leurs interstries imponctués (sauf le 9'). très lisses et plans. Stries extrêmement iines, lisses, sauf vers la base où elles sont légèrement ponctuées ; strie suturale fortement enfoncée en arrière, 6" strie abrégée, 7" effacée ; striole scutellaire bien marquée.
Dessous du corps très linement chagriné sur les cotés. Tibias intermédiaires el pos- térieurs spinuleux au côté externe.
ç/^ Dernier segment apparent de l'abdomen marqué de deux gros pores et fine- ment rebordé en arrière.
Siam. entre Cbantaboun et Ballambang (A. Pa\ie).
Rapporte aussi du Siam par M. Recourt (collections du Muséum de Paris).
Trib. Licinini.
Gen. Diplochila lirullé, i83'j. in Silberm. liei'. Eut . III, p. 283. — S)ii. Illtcinbua Dcjcan, 1826, Spec. des Col.. Il, p. 380 (préoccupé).'
26. D. poLiTA Fabricius. iSoi, Sysl. El. I, p. 1S9. — Dejean, Spec. 11, p. 081.
Siam. entre Cbantaboun et Battambang (.\. l'avie).
Inde: Indo-Chine; Java (,\. RalVray et M. Maindron, in .Muséum de Paris).
37. D. i.ATiFRONs Dejean, i83i, Spec, \ , p. 079.
Siam, entre Cbantaboun et Battambang (A. Pavie).
Inde; Rirmanie (Rates); Siam ; Cochinchino (D' llnrmand, in Muséum de Paris).
28. D. LEvis Lesne, 189(1. '" t>"". Mua. d'IIist. mil., II, p, 243, fig. (i. — Pl. viii, FIG. 8.
/). laljfrcinli Dej. sat vicinus, sed major. Corpus antice angustius, omnino ni- grum, nitidum, articulis ultimis 8 antennarum rufo-brunneis. CapuI magnum heve, antice latc deprcssum, sulcis fronlalibusobsoletis, poris setiferis orbitalibus duobus instructum - ; clvpco breviter semicirculare emarginato : labro asvmetrico, quam in D. bttifronlf minus emarginato ; niandibnlis crassioribus, scrobibus lateralibus latitu- dine sesquilongioribus ; palpis gracilioribus. Prothorax angustior, minus convexus.
I. Le nom de Rhembus avait été donné à cette coupe générique dès 1822 par La- treille (cf. Latreille et Dejean, Hist. nat. des Col. d'Europe, p. 85).
a. Le D. latifrons possède comme le Ucvis deux pores orbitaires ; il n'y en a qu'un chez le /). judlla.
ZOOLOGIE
73
laforibus postice sinuatis, ani,'iilis pnsticis evideiitioribus. Pronotum margine lalerali ciassiorc, impressioiiibus postcrioribus inajoribus. Elyira leauissime punclafo-striata. Segmenlum ultimum abdominis poris seliferis 2 (q^) vel A (2) notalum. Long. 20 — 3 2 inill.
Assez voisin du I). lahfninsDc']. Taille beaucoup plus grande. Corps moins paral- lèle, plus étroit en avant, enlièionienl d'un noir lirillant ; les luiit derniers articles des antennes d'un brun roux.
Tète grande, lisse, largement déprimée en avant les sillons frontaux obsolètes. Orbite interne de l'oil. marqué de deux pores sétigères. Epislome brièvement écbancré en demi-cercle, plus étroitement que cbez le latifrons. Labre moins profondément échancré que chez cette der- nière espèce, dissvmétrique. Mandibules plus épaisses, moins allongées, leurs scrobes à peine une fois et demie aussi longs que larges. Palpes moins grêles.
Prolhorax moins large et un peu moins convexe que cbez le liilifrons ; rebord latéral plus épais. Impressions postérieures du pronotum plus grandes, plus profondes ; cotés du pronotum légèrement sinués avant la base, les angles postérieurs moins arrondis, plus saillants. Stries élvirales extrêmement fines, superficielles, très légèrement ponctuées. Bord postérieur du dernier serment abdo- minal avec 2 (a"^) ou 4 (Ç) poies sétigères.
Siam, entre Ghantaboun et Battambang (A. Pavic).
Bangkok (le P. Larnaudie) ; Java. Meuwen Bay (.\. Raffray et ^L Maindron) [Collections du Muséum de Paris].
FiG IK - Diplochila 1.1%
Gen Amblystomus Erichson. 1887, Kàf. der Mark Ihand.. 1, p, 59.
29. A. FLSCESCENs Motschulskv, iS58. El. enl., VU, p. 23.
Siam ; Battambang; Laos, cntie Luang-Prabang et ïbeng (.\. Pavie).
Existe aussi en Birmanie.
Trib. Ifarpnlinl. Gen. Platymetopus Dojeaii. tSaç), Sficc, IV, p. 68.
30. P. QUADRIMACUTATUS Dcjean, 1829, Sp('(-., \\. p. -o.
Siam: Battambang (A. Pavie). Cochinchine ; Annani.
31. P. ixDOCBiNENSis Balcs, 1889, in Aiin. Soc. enl. Fr., 1S89, p. 270. Cambodge (.\. Pavie).
Cocbincliine : Birmanie (sec. Bâtes).
a-^ Skkik. — lit. ,
-4 MISSION PAVIi:
Gcn. C) Coleolissus Bâtes, i^ij-j. in Aim. Mus. GeiiOi-a, iSgi. p. SSg. 3a. C. msERiATis Lcsnc. iSçjfi. in Bnll Mus. dllisl. nal. (Paris), II, p. aWCo^)- —
Pl. Vm. FIG. 9-
(y". Oblonço-ovalus. glaber, nitidus. nigro-bruniicus. elylris lovilcr viridescentihus. palpis. anlcnnis. i>cdibii* prolhoracisquc niarsinc lalcrali Icslaceis. Capiil omnino l;vvc ; oculi maïiii. promincnlcs : anlenna' graciles, niarginem jwsteriorem protliora- cis loiiffc supcrantes. arlicuUs 3 — A a'quilongis : palpi articulo apicali gracile fusi- formi : nicntum siiiu edenlalo. Prothorax chtris angustior, lœvis, nitidus, lalcribus ciirvatis. anlicc modicc dilatalus. poslice subrcclc anguslalus, angulisposlicis oblusis. apicc rolundatis, basi versus angidos latc depressa. ibi(p\e snrda. obsoletissime juiiic- lulata. Elvtra subovala, poslice vix dilalala. valide siriala. interslitiis subtilissime punclulatis, 3" et 5" prope strias seriatini punctalis. 7° anliceunipunrlalo. Tibia? anli- ca- exlus inermes : femora poslica poris seliferis a reniolis. Tarsi aniici arliculis 4 pri- mis modicc dilalatis. triaiigularibus. 1° articulo leviter elongato. Long. 10 niill.
o^. Oblong-ovalaire, noir brillant, avec un rellet vert métallique sur les élytres : bouche, antennes, jiattes et marge latérale du prolhorax testaccs.
Tète assez crosse, lisse, complètement impinctuée. "\cux gros saillants. ?.pistome à peine écbancré en avant. Sillons frontaux obliques, bien marqués, dirigés vers le bord interne de l'œil. Antennes atteignant le quart antérieur des élytres, leur 4' ar- ticle aussi Ions que le 3'. Dernier article des palpes grcle. fusiforme. pointu; pénul- tième article des palpes labiaux avec deux grandes soies au côté interne et quchpies très petites soies accessoires vers la base. Êchancrure du menton sans dent; languette plus étroite et un peu plus courte que les paraglosses.
Prothorax plus étroit que les élylrcs. rétréci en avant et en arrière, présentant son maximum de larffeur en avant du milieu, .\ngles antérieurs largement arrondis, à ix>ine plus avancés que le milieu du bord antérieur; angles postérieurs obtus, arron- dis au sommet. Prouolum glabre, imponctué, brillant sauf dans la région avoisinant chacun des ansles postérieurs, région qui esl mate, obsolèlemcnt pdnctuée: réguliè- rement et modérément convexe sur le disque avec le boni latéial rélléchi et les angles poslérieuis déprimés : sillon médian très fin, effacé en avant et en arrière. Impres- sions postérieures ob.solèles.
Élytres un peu ovalaires, très légèrement élargis en arrière, glabres, à stries bien marquées, lisses, les inlerstries offrant une ponctuation dense mais superficielle et extrêmement fine. Interstries 3 et 5 marqués en outre chacun d'une série de pores iwu apparents accolés aux stries; intersirie 7 avec un seul pore situé vers la ba,se, contre la 7'- strie, Exlrémilc des élytres assez fortement sinuw, trè* élroitemenl bordée de roux.
Dessous du corps im|ionclné, à rexcepUon du milieu des segments 3-3de l'abdomen sur lesquels la ponctuation esl peu dense cl extrêmement fine, a' segment abdominal déprimé longitudiualcment au mifieu. Tibias antérieurs glabres et inermes sur les
ZOOLOGIE
l'acps antériourc ri cxlriiic. Tmiscs glalircs en dessus, le i"^'' artiele des ititeiiiiédiaircs el (les jinsft'Tienis lilcn plus Idii^' que le ■>". Cuisses postérieures avec 2 pores pilifères écartés. Nés 'i |ii(iiiiers arliilcs des laises antérieurs el intermédiaires iiii)dérénient dilatés, triangulaires, le i''' légèrctnenl allonge, les 9.' cl 3" éipiilaléraux, le /i« cordi- forrne, ces quatre articles pourvus chacun en dessous de deux palettes ovalaircs de sipianudes serrées. A la face inlérieiuc de cliaciin des articles i-3 ces palettes, par leur accolernent intime le long des deux tiers proximaux de leur bord interne, forment une surface adliésivc cordifornie, tandis ([uc la même surface est ovalairc sous le II' article où l'accolcmcnl des palettes a lieu sur toute leur longueur.
Cambodge (.V. Pavie). — lypc unicjue.
Gcn. Liodaptus lîates iS8() in .liiii. .)/«.<. (!eiiin>a, iSSq, p. ina,
33. L. lîuiMAM s Bâtes, 1889, loc. cit., p. 102. — I'l. VIII, ne. 10. Cambodge (V. Pavie). Biriuanic (Bâtes).
3^. L. LONGicoKMsLesne i8(j(). in llnll. Mus. (/'///.s/, «a/. (Paris), II, p. 2/i4. lig. 7. — Pi.. Mil, riG. ir.
L. />(/vj«ï/io allinis sed miiior. parallelior. minus convexus, colore magis inluscato. Hrumieus, \ertice medio, tlioraeis margine latéral! angusta, elylrorum circuitu et sutura ap- pendicii)usque testaceis plus minusve infuscalis. Caput quain m /^. hiriimito miiuis. ocuiis minorilnis, .inlennis poslicc basini protlioracis sup-rantibus. Prolborax latior. niiruis convexus, postice minus angusialus, angulis poslicis minus rolundalis. Long. () mil!.
\i)isin du L. hiniianiis, mais plus pclil. plus parallèle, moins (diivexe et de coloration plus foncée.
lîrnn, avec la bouche, le milieu du vertex, une étroite bordme latérale au protborax, le pourtour des élvtres et leur suture, les antennes cl les pattes d'un leslacé plus ou moins assond)ri. Tète moins grosse que chez le hinnanus; yeux moins saillants. Antennes dépassant notablement la base du prolborax. Celui-ci plus large, moins convexe, moins rétréci en arrière, .ses angles postérieurs moins arrondis.
Laos, entre Luang-Prabang et Theng (.\. Pavie). — Tvpc uni([ue.
Les espèces du genre Lioilnplus o\>{ la languctle allongée, tronquée el non évasée à l'apex, avec des jiaraglosses aussi longues qu'elle ou ne la dépassant (pie fort peu.
FiG. 7. — Liod.iptus loneicornls.
(km. Oxycentrus Chaudoir, uS.")',, in flull. Nal. Mosc, i8.j'i, p. 3.'i5.
35. O. FOVKicoi.i.is Baies, 1889, in {un. .Soc. /-ni. /•>.. |S8(), p. 2()8. Cambodge (.\. Pavie).
MISS10> PAVIE
Les yeux sont assez petits, peu saillniits: le vorlex est ponctué sur les côtés. Le dessus du corps ne présente aucun reflet niétallicpic cl la loinle brune est plus foncée sur les él)tres cjue sur le pronotum. Long. 6 luill.
Nous avons vu le type dans la collection de M. Ed. Fleuliaux.
Trib. Sicnolopliini.
Gen. AnoplogeniuS Chaudoir, iS53, in /?»//. IVal. Moscou, 1802, p. 88. — Baies in Trans.
eut. Soc. Lond , 1878, p. aOy.
36. A. RUTiLVNS Baies, 1889, in Ann. l/u.-;. Ctenova, 1889, p. io3. Cambodge (.\. Pavie)!
Cocliincliine: Siain (le P. Larnaudie in Muséum de Paris): Birmanie.
Gcn. Stenolophus Dcjean, iS3(|. Spec.,Y\\ p. ^05.
37. S. QuiNQUEPusTULVTLS Wicdcmaun, 1833, Zoo/. Mafj., IL i, p. 58. — Bâtes in Tr. ent. Soc. Lond., 1878, p. 270. — Id. in Ann. nal. Ilist., 1886, p. 79.
Siam; Battambang (A. Pavie). Bengale; Lido-Cliine; Sumatra; Java.
38. S. RECTiFRONs Batcs, 1892. iu Ann. Mus. Genora, 1892, p. 348. Siam. entre Cliaiitaboun et Battambang (A. Pavie).
Birmanie ; Tenasscrim (sec. Bâtes) ; Siam (le P. Larnaudie, in Muséum de Paris). Philippines?
Il est possible que cette espèce soit identique au .S, (V('(/iVvi/(ir Bedtonbaclier. Çcf. Reise der Novara, Zool., IL ]). iG, iSGS). La taille des individus examinés par nous varie de 7 à 8 1/3 millimètres.
39. S. cHALi'.F.LS Batcs, 1873, in Tr. enl. Soc. Lond.. 1870, p. 370. Siam, entre Cbanlaboun et Battambang (A. Pavie).
Japon et Chine (K.iou-Kiang sur le Yang-Tsé) [sec. Baies].
Chez cette espèce des taches jaunes humérale et posldiscoïdale analogues à celles du S. quinijuepuslLddtus sont souvent visibles sur les élytres. La bilobation du 4'= article des tarses antérieurs du ^^ est moins accusée que chez les deux espèces précédentes.
40. i'S. FiG.ix Dcjean, 1829, Spec, I\ . p. ^29. Siam, Battambang (.\. Pavie).
La descriplioii de Dejean s'applique parfaitemenl à l'unique individu Ç rapporté par M. Pavie. Si l'identité spéclhquc de cet individu avec le S. fu(ju.r se li<Hivail vérifiée on se trouverait en présence d'une espèce à très large dispersion géogra|)lii(|ue, puisque l'exeuqilaire de Dejean provenait du Sénégal.
MISSION PAVIE
PL IX°"
I^tdftuii de/e^pi^ti'
B.Lartauii .
1 i-i'i- Trigonotoma aurifera TsJuu. 4- *■" Neophaedimus melaleucus EaJrnt-.
2 2-Alcidosoma siamensis Ca^i î 5 S" 5* Goliathopsis Lameyi RUrnu.
3 Hoplolomha Paviei_ Faù-m 6 6 »- 6 * Cœcographis nigrorubra R,ù^.
/rnp. 7àne*if
ZOOLOGIE 77
Trib. PlalYsiiinluii. Gen. Stomonaxus Moischulskv. [.Sj;!, av. ciiI.. VIII. p ,H_'i.
iOC.
/(i. s. RLFiPES Bolieman, i858, Eiigen. Rcsa. p. i3. — 'rscliilsclu'riiu' in //ne. .S Eut. Ross., XXXIV, 1899, p. 363 et 268.
Siani, entre Chantabonii ol Batlaïubang (A. Pavie).
Espèce répandue dan.s toute l'Inilo-Cblue et dans la Cbiiie sud-orienlale : se retrouve à Cevlan (Tschitschérine).
Gen. Trigonotoma Dejean, 183S, Spec, UT. p. 18;!.
T. DonRM flhaudoii-. 18.J!. in Biill..\'il. ][osc., iSôa, I. p. 1",). — Id.. in Ann. Soc. enl. Bely., 18C8, p. lôij.
Cambodge (A. Pavie).
Cocliincbine (I)'' Ilarniand ; amiral Aigries): Tonkin sept.: montagnes du Ilanf- Song-Cbai (commandant Rabier).
43. T. AURIFER.A^ Tschitschérine, 1899, in //"'■. Soc. Enl. /iVfS., XXXIV, p. i55 (o^). — Pi.. IX bis, FiG. I.
Description originale :
« Tète et pronotum d'un cuivreux doré très vif avec un icllel Ncrdàlrc. élylres pourprés; pattes, palpes et antennes enlièrenicnl noires, la jtniiescence de celles-ci gris-jaimàtre. Tète li.s.se, impressions IVonlales profondes, n'atteignant pas complète- ment le milieu des yeux; ceux-ci convexes cisaillants (o'') : labre et épistome échan- crés; arliclc terminal des palpes labiaux q^ forlenionl sécuriforme; antennes grêles, à scape aussi long que les trois articles suivants réunis. Pronotum seulemcnl un peu plus du (piarl plus large que long, modérément et presque également rétréci vers les deuxextrémilés (le bord antérieur paraît même d'un soupçon moins large que la base, qui est considérablement plus large que chez la Tr. concinna Casl, de Java) ; bord antérieur très faiblement subécliancré en arc, sommet des angles antérieurs légèrement arrondi; côtés modérément ar(]ués, sans aucune sinuosité en arrière, tondjant obliquement en dedanssur lebord basai et formant avec celui-ci un angle non pas très arrondi mais oIjIus et à sommet manifeste quoique modérément arrondi : cavités basilaires assez prolondes, avec quelques points et petites rides et un sillon longitudinal un peu obliipie un peu plus marqué quecliez la concliinn : les impressions lrans\ersales antérieure et postérieure sont également pin- rnarqni'es; rii,'oIe latérale élniile; iiounrlct marginal extérieur manifeslenieni plus épais au tiers aniéricur (|ne chez la concinna, élargi en arrière et un peu plus dilaté à l'angle postérieur même où il est modérément réiléclii. Klytres plus larges (ce qui tien! à la hiillc pins :;rande de l'insecte), mais surtout de forme plus oblongue, manifeslemeni pins longs lelalivenieiit à leur largeur (environ une fois et demie) que dans la concinna et pas conqilètemeiil d'un < inquième plus larges
78 MISSION PAVIE
que le pronoliiiii: stries plus profonclcs. |)liis fiirloiiuMil ciéiiclécs. inicrstiies (o") pl'is convexes; épaules et repli basihiire à peu près ciimiiie eiiez la nituimifi. Tous les épislernes el les cotes du mélasleiuuui l'orteiuent ponctués: épislernes iiiétasteruaux pas nioiiis de moitié plus longs que larges à la base; cotés des S premiers segments abdominaux avec des points l'orlemcnls marqués; segment anal q'^ avec 2 pores séli- gères ; tarses postérieurs sans trace de sillons latéraux quelconcpies: on\cliiuui sélulé en dessous. Long. 34 mill. »
Cambodge (A. Pavie). — Type unique.
44- T. MOROSA Tschitschérine, 1899, in //o;-. '^'"^- ^"'- f^oss., XXXIV, p. iG4($).
Description originale :
c< Noir brillant, tète et pronotum avec une très faible teinte verdàlre. élvires presque noirs, avec un reflet bronzé violacé à peine sensible. — Faciès de la Tr. rlml- eenla^. mais un peu plus grande. Tète pareille, veux un peu plus saillants: article terminal des palpes maxillaires comme dans Vailuxa': article terminal des palpes labiaux ($) modérément élargi vers lextréniilé. allongé triangulaire. Pronotum comme dans la cluilceola. un peu moins rétréci vers la base (cependant un peu davan- tage que dans l'adoxa) ; base entièrement fortement ponctuée, mais tout au milieu les points sont peu nombreux et rares. Elytres comme dans la chalceola, seulement les interstries (Ç) sont plus convexes que dans le même sexe de celte espèce. Ponctuation du dessous comme dans Vadoxa ; dernier segment ventral Ç avec seulement deux pores sétigères. Long. i3 mill.
« Diffère de la chalceola par sa taille un peu plus grande, les yeux (9) un peu plus convexes, le pronotum un peu moins rétréci en arrière, les interstries des élytres (Q) plus convexes et surtout par la conformation tout à fait dilTérente de 1 article terminal des palpes maxillaires; de lVï(/o.rrt par la taille un peu plus petite, le pronotum un peu plus rétréci vers la base, les inlerstries des élytres Q beaucoup plus convexes et par la coloration un |ieu dillérente de la surface, notamment aux élvires. »
Cambodge (.\. Pavie). — Tvpc uni(pie.
Trdj. ( Idardiiihuii. Gen Casnonia Latreille. 1S22, llisl. uni. ries Cul. H'Eiir.. I, ji. 77. 45. C. piLiFEnA Xietner, l858, in .4h/i. and Maj. of .\al. Ilist., 18Ô8, 2. p. 179.
1. Cf. Baies in Traits. Eut. Soc. Lond., 187,'?, p. 028: Tscbilschérine in Ihir. Soc. Enl. Boss., 1899, p. 160.
2. C'est-à-dire « grêle, à peu près cvlindricjue cl distinctement plus mince que l'antépénultième ».
ZOOLOGIE 79
Les trois impressions longitudinales de la réirion hasilaire des éivires dont parle iNielncr sont ici réduites à trois gros points cnl'oncés. Siarn; Bangkok; Cambodge (A. Pavio). Laos (!)' Ilarniand) ; Birmanie: (leyian.
Trilj. Jlrailnnuu. Gen. Pheropsoplius Solicr, i833, in .inri. Soc. prit, l'r., i833, p. /itii.
l\G. P. MARGiNALis Dejcau, iSaS, Spec, 1, p. 3io. — Gliaudoir, in Aiui. Soc. ent. DeUj., 1876, p. 34.
Cambodge; Siam, entre Cbantaboun et I5attambang (A.Pavie). — Forme type et var. nelndusus Cliaud.
fl~ . P. BIMACULATUS Linné, 1771. .\[iiiit. Ins., p. 532. — Cbaudoir, in Ami. Soc. ent. Behj., 187C), p. 3.V
Laos, entre Luang-Prabang et Tbeng (A. Pavie). Inde.
Gen. Brachinus Weber, iSoi, Ohs. eut., p. 2a.
48. B. SEXMACULATLS Dejean, 1825, Spec. \. p. 3ta. Siam, entre Cliantaljonn et Baltandjang (A. l'avie). Hindoustan (Cbaper et de Morgan, in Muséum de Paris).
Ag. B. PAViEiLcsne, iSgtJ.inBu//. yl/us. d'ilisl. nai. (Paris), IL p. 245- — I'l. viii, FiG. 12.
■ Sat gracilis, 6. ex<piisllo alTinis, difl'ert elytris omnino pubeseenlihiis, solum 7-costatis, Costa 7" aniiee nidistincta. Cajmt et pronotum omnino ruib teslacea. Elytra cacruleoobscura, macula anleapiiali oljiicpiiter elongala. Long. 10 niill.
Voisin du B. e.r{jm!iiltis Baies (cf. Ann. Mus. Genovii, 1892, p. 3i)/|) dont il dilTèrc par les élvtres entièrement pubescents, présentant seulement 7 cotes dont re\terne n'est dislmcte (pie dans la moitié postérieure. Tète et pronotum enlièrement roux testacé. Tacbe anlé;i|)ieale des élvtres un peu obli(pieinent allongée. Les autres carac- tères de \' e.cqnisilus mentionnés par liâtes s'appliquent parlaitemenl à cette espèce.
Le B. Paviei se place, avec Vexquisilus, au voisinage du B. njiiciilis l'Jr.
Cambodge (,\. l'avie). — rjl'C uni(|ue.
Tiil). < )vlhi>(joniini.
Gen Orthogonius l>tji'aii, icSjj, .Spec, l. p. 271). — (Jliaudoir. in .liiii. Soc. ent. Helg,
1871, p. 98.
.'io. (). (IIa])lopistliius) alternans Wiedeniarm. i8!3, /mil. l/'C/.. II, p. 52. — Cbaudoir, loc. cit., p. 102.
8o MISSION PAVIE
Laos, cnli'c Luang-Prabang et Tliciig (A. Pavic).
Java (D"' Plocm) ; Pliilippines (Marche) [collections du Muséum de Paris].
Trilj. dojilodfrini.
Gen. Miscelus Klng. i83'i. Jalirh. der /ns.. I, p. 82.
ôi. M. jAVANUs Klug. i8i{/|. '"!■• <■''•. p- Sa. — Putzeys, in Ann. Mus. Genova, 1875, p. 723.
Cambodge; Prey-^ eng (A. Pavie). Birmanie; Java; Bornéo; îles Andaman.
Gen. Catascopus Kirbv. iS^S, in Trans. Liiin. Soc, 1835, p. gi.
Sa. C. FAciALis \\ iedemann, 1818. in Zoo/. Mruj., r8i8, I, a, p. i65. — Bâtes, in Ann. Mus. Genova, i8ç)2, p. ^og.
Cambodge : Kompong-Luong ; Laos, entre Luang-Prabang et Tlieng (.\. Pavie.) Bengale; Assani : Iiidn-C.iiinc : Sumatra ; Pliilippines.
53. C. GoEBELi Cluiiulolr. var. basalis Chaiuloir, 1872, in Hev. el Mnq. de Zool., 187a, p. a/iô.
Cambodge; Siam : Batlambang et entre Cbantalioun el lîallandiang (.V. Pavie.) Cocliinchine (L. Pierre in Muséum de Paris).
Trib. Telratjonoderini. Gen. Cyclosomus Lalroille. 1839, ap. Cuvier, Bègn. anim . II. p. Sgi.
54. C. FLEXUosus Fabricius. 1787, Manl. Ins., I, p. 203. — Lacordaire, Gen. des Col., Atlas, pi. x, lig. 4-
Laos, entre Luang-Prabang et ïheng (.\. Pavie). Cocbincbine (Julien in Muséum de Paris).
Trili. Gyinindlni. Gen. Celaenephes Sclimidt-Gœbel, iS'iG. Faun. Col. flirm.. p. 77.
• 55. C. PAiiALLELUs Sclimidt-Gœbcl, i8/|6, /oc cil., p. 78. pi. 11. lig. 5. Siam : Batlambang (A. Pavie).
Indo-Chine; Sumatra; Bornéo; Nouvelle-Guinée (.\. RalTray et M. Maindron, in Muséum de Paris) ; Nouvelle-Calédonie.
ZOOLOGIE 8i
Tiib. (Âdlcidini.
Gen. Calleida Dejean. 1825, Spec I, p. iS^.
56. C. spLENDiDULA Fabricius, 1801, Syst. EL, I, p. 184. — Chaudoir. in Ann. Soc. enl. Belg., 1872, p. ii3.
Siam, entre Chantabouii cl Batlamlwny: (A. Pavie).
Cochindiine cl péninsule de Malacca (D'' Ilarniand) : Tonkin (D'' Langue) [Collec- lions du Muséum de Paris].
Gcn. Anchista Metncr, i85G, in Joiirii. Soc. lieiig., i850, p. aaS.
57. A. BiNOTATA Dejean, i835, Spec, I, p. 252. — Baies, in Ann. Soc. enl. /•>., 1889, p. 28Z,.
Siam, entre Chantaboun cl lîaltarnbang (,V. Pavie). Hindoustan ; Indo-Cbinc : ilcs Mariannes ; Japon.
F<iinUlc>< (les Dytiscides, des Gyrixides e/ des IIydrophilides
Par M. .\. RtcaMiiAUT '
Fam. uïTisciD.E.
1. Htdrovatis atricolor Régb. — Cambodge (A. Pavie).
2. — SLUTU.is Sh. — Cambodge (A. Pavie).
3. Htdroc.^nthus iNDicusWeh. — Siam (A. Pavie).
4. Laccophilus obtusls Sh. — Luang-Prabang à Tlieiig (A. Pavie).
5. CoPELATis TEXEBROsus Régb. — Siam (A. Pavie).
6. Saxdracottus Hunteri Sh. — Luang-Prabang à Theng (A. Pavie).
7. Cybister limbatus Aube. — Cambodge (A. Pavie).
8. — Glerixi Aube. — Luang-Prabang à Theng (A. Pavie).
9. — RUGOSA M. L. — Cambodge (A. Pavie).
10. — Dehaani Aube. — Siam (A. Pavie).
11. — TRipuNCTATus OL — Cambodge (A. Pavie).
I!. IhhvTH I < iiiii\M\ii s .\ul)é. — Luang-Praljang à Theng (A. Pavie).
I. \\. Ir \y Hét:iiidi:irl s'est adonné parliciilièrcnieiit à I étude des Coléoptères Bcpiallipics. Ses importants travaux sur les Gvrinides, les Dvliseides et les Hvdrn|)hi- lides l'ont autorité cl lui ont acquis une réputation uni\ersclle parmi les entomolo- gistes.
2« Série. — III 11
83 MISSION PAVIE
Fani. nYniNiD.E
l3. DlNEUTES spixosus Fab.
i4. PonnnoRRHYNCHUS MAnGl^ATUS Cast. — Luaiig-Prabanj; h Tliong (A. Pavio).
i5. Orectochii.us sublineatus Régi). — Lnang-Prabang à Theng (A. Pavie.) if). — spiNiGER Régb. — Cambodge (x\. Pavie).
Fam. UYDROPIIII.ID.'E
17. Hydropiiilus hastatus Hcrbsl. — Luang-Prabang à Theng (A. Pavie).
18. — cAsc^MInE^sls Rccll. — Siam (A. Pa\ie).
19. Stenei.opiius RLKiPES Fab. — Luang-Prabang à Theng (A. Pavie).
20. PuiuniiRUS Esr.i RIENS AValk. — Siain (A. Pavie).
2i. Beuosis Sj). (propc pubescens Muls.). — Siam (A. Pavie).
22. VoLvuLus ENEi s IirnUé. — Siam (A. Pavie).
33. Spii.kriimum quinquemaculatum Fab. — Cambodge (A. Pavie).
Familles des Dermestides, des Éuotylides, des Endomyciiides
et des Coccinellides
Par Ernest Ai-earu '.
Fam. DERMESTID-K
I. Dermestes vulpinus Fab. — Cambodge (A. Pavie),
Fam. ERdTVLm.E
1. Episcapiia QuvDRiMAGULA Wiedem. — Cambodge (A. Pavie).
2. Encaustes verticalis Mac Leay. — Luang-Prabang (A. Pa\ie).
Fam. r.ANGiiRiDE
3. PAr.nYi.AKGinuA imetasternalis Crolib. — Luang-Prabang à Tlieng (^A. Pavie).
I Ernest Allaid a |)nlili(' d'iniporlanls Iraxaux sni- |)lusieurs familles de Coléop- loires el notainriient sur les Ténébrionides el les Allieines d'Europe. Il étudiait aussi les Chrvsomélides exoticpies et il a laissé plusieurs mémoires sur les (Jalérucincs. 11 est mort à Paris en lévrier njoo.
ZOOLOGIE 83
II. Tetrala>giria splendens Wied. — Luans;-Prabang h Theng (A. Pàvie). 5. — TRiPiNCT\T\ \\ iecl. — Luang-Prabang à ïlieng (A. Pavie).
G. Langlria KiLiFDRMis Fab. — Cambodge (A. Pavie). :
Fain. EMMIMYCIIID E
~. El MoRPHis QiADRiGiTTATis Illig. — Luanif-Prabang (A. Pavie].
8. — coNVExioiLLis Gerst. — Cambodge el Luang-Prabang (A. Pavie).
Fam. COCCINELLIDX
g. Epilachna sociMi'- MnN. — Cambodge (.\. Pavie).
10. CocciNELLv TRANSVERSALis Fab. — Cambodge et Siam (.\. Pavie).
11. CeiLOMENEs SEWiAci LATA Fab. — Cambodge (.\. Pavie).
12. ^ERA^n DiscoLOR Fab. — Cambodge (A. Pavie).
i3. CoELOPiioRA iNAEQiALis Fab. var. — Camijodge (.\. Pavie).
Fiimille (}es Hétérocerides
par M. A. GuoLVELLE ', Ingénieur-Directeur des \îariulaclures de l'Etal, ancien Président de la Société entoniologique
de France.
Heterocerus (Littorimiis) coxju.ngens nov. .-jp. — Ohhmgiis, subconvexus, fuscus, pube brevi,cinerea veslkus: protliorace transverso, angulis aniieis rolundatis,poslicis, obliisis, marginalis: elylris dense puncinlls, riifo-leslaceo mnculalis : 1" macula elongala, propesûtu- ram, circa primam ipiarlam pnriem, "2^ latera lenenle, basin versus el prœsertim ultra meiliuni mlussmuala, ad apicem maculitm nigrnm, elongnlain includenle. Long. 2 mill i/a.
Oblong, subconvexe, noirâtre, couvert d'une pubescence courte, grise, plus dense sur la têle et le protliorax. Prothorax plus de deux fois plus large que long; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus, rebordés. Elytres environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, noirâtres, tachés de tcstacé.